Les préjugés et les comportements racistes persistent et s’intensifient aux Etats-Unis. Alors que les manifestations contre le racisme systémique et les violences policières ont agité les esprits durant tout l’été, cette fois c’est sur les réseaux sociaux que la bataille fait rage. Avec l’élection pour la première fois d »une femme noire comme vice-présidente américaine, les détracteurs de Kamala Harris, femme d’origine jamaïcaine et indienne, ne lui épargnent ni leur virulence, ni leur mépris, ni leurs moqueries. Interpellés les modérateurs des « social network » sont intervenus et ont pris une décision radicale pour les uns pas à la hauteur du « délit » pour d’autres.
La victoire électorale du 46ème président élu Joe Biden a déclenché une vague de commentaires haineux sur les médias sociaux, notamment des électeurs pro-Donald Trump et le géant Facebook a dû intervenir.
La chaîne BBC News a indiqué à Facebook l’existence d’au moins trois groupes anti-Harris, haineux, dont certains comptaient entre 1 200 et 4 000 membres. Facebook a agi rapidement et supprimé les comptes.
Le géant des médias sociaux, qui possède également WhatsApp et Instagram, affirme qu’il repère 90% des discours de haine avant qu’ils ne soient signalés, sans doute insuffisant pour freiner cette vague de haine qui envahit les réseaux sociaux, estiment les médias américains.
« La suppression de ces contenus par Facebook uniquement après qu’il leur a été signalé par les médias confirme que les règles et directives qu’ils établissent sont vaines car ils ne font que peu ou pas d’efforts dans la détection », a déclaré le président de Media Matters, Angelo Carusone.
Les défenseurs de la lutte contre le racisme ont noté que le discours de haine est souvent ignoré par Facebook et parfois promu. En août dernier, des centaines d’entreprises ont protesté sur Facebook en refusant de faire de la publicité sur cette plateforme.
Bill Russo, l’un des principaux collaborateurs de Joe Biden, a critiqué Facebook pour sa mauvaise gestion des théories du complot, les appels à la violence et la diffusion de la désinformation, rapporte BBC News.
Dorothée Audibert-Champenois/Facebook Twitter Instagram @C’news Actus Dothy @Do Thy – ©️ Images @capture d’écran C’news Actus Dothy