«Tirailleurs», un film magistral et émouvant avec Omar Sy

Ce mercredi 4 janvier 2023 Omar Sy revient au cinéma dans «Tirailleurs». Le quadragénaire sénégalais décide d’accompagner son fils à peine sorti de l’adolescence. Thierno est enrôlé de force dans l’armée française pour aller se battre dans les tranchées de Verdun. Nous sommes 1917 et le Sénégal est une colonie française.

Le film

Après 10 ans de maturité, le film de Mathieu Vadepied est à l’affiche. Accueilli dans un fracas médiatique cette semaine, il aura suscité de nombreux débats sur les chaînes d’informations et sur les réseaux sociaux. L’occasion de découvrir ce long métrage qui met en scène le comédien d’«Intouchables» Omar Sy. Tout d’abord, il faut noter que l’idée est né d’une juste réflexion. Faire du soldat inconnu, un combattant africain issu des colonies mort pour la France. Le choix inédit de privilégier un tirailleur sénégalais, traduit pour de nombreux africains, un hommage et une reconnaissance. Comme leurs homologues blancs, les «indigènes africains» de la 1ère guerre mondiale ont donné leur vie pour la patrie française. Selon le professeur et historien Anthony Guyon, le film « devrait être vu comme une réflexion sur notre vision des soldats de 14-18 ».

Enterré depuis 1921 sous l’Arc de Triomphe, le soldat inconnu est le symbole du sacrifice ultime de millions de soldats. Jusqu’à ce jour, contrairement aux poilus, le dévouement de ces tirailleurs était ignoré par les cinéastes.

Les «Tirailleurs» ont servi la France

Loin des tumultes médiatiques, on découvre aujourd’hui dans les salles obscures, une histoire bouleversante. Si le racisme est mis en évidence, il décrit le contexte de l’époque. Les acteurs Alassane Diong (Thierno), Jonas Bloquet (Lieutenant Chambreau) et Alassane Sy (Birama) ne sont ni dans la caricature ni dans l’excès. Le témoignage qu’ils portent à travers leur rôle est riche d’enseignement. Les tirailleurs sénégalais ont souffert durant cette grande guerre. Mais s’ils avaient le même objectif de revenir sur leurs terres natales, beaucoup ont servi les intérêts de la France contre l’ennemi allemand.

Omar Sy et Mathieu Vadepied ont réussi leur pari

Cette fiction émouvante d’1h40, tournée au Sénégal et dans l’hexagone est dirigée magistralement par le scénariste, photographe et réalisateur Mathieu Vadepied. Les tirailleurs sénégalais ont vécu la grande guerre et nombreux sont ceux qui ont disparus, enterrés dans l’anonymat sur les champs de bataille. Omar Sy et Mathieu Vadepied leur rendent enfin hommage. Vaillants, faibles, déconfits, humiliés ou triomphants les tirailleurs sénégalais méritent tout simplement d’être célébrés.

Rappel : Les tirailleurs sénégalais étaient 200 000 lors de la Grande guerre. Ce corps militaire créé par le général Faidherbe, sous Napoléon III appartenait aux troupes coloniales constitué au sein de l’Empire colonial français en 1857. Alors qu’il était le principal élément de la « Force noire » ou de l’« Armée Noire », il fut dissout au début des années 1960.

Dorothée Audibert-Champenois @Blacknews page

Josephine Baker, son cabaret «Chez Josephine» n’a pu être sauvé

Le cabaret de Josephine Baker dans le Montmartre artistique de Paris n’a pas été sauvé. Alors qu’il se situe à deux pas du célèbre Moulin Rouge, ce petit bout d’héritage de Joséphine Baker a cessé de plaire. Pour préserver et classer ce lieu si symbolique, Brian Scott Bagley, un directeur artistique noir-américain, a tenté de convaincre. Mais sans succès. Il raconte ses péripéties dans un journal d’Outre-Atlantique.

Paris. Nous sommes le 14 décembre 1926. Après la Revue N* au Théâtre des Champs-Elysées, Joséphine Baker décide d’ouvrir son propre cabaret. Elle le nomme «Chez Josephine». Le palace est situé dans une rue du 9ème arrondissement. Il est géré par son amant de l’époque, Pepito Abatino, le gigolo italien et comte autoproclamé.

Dans l’ouvrage «Josephine Baker dans l’art et la vie : l’icône et l’image», l’écrivain martiniquais Benjamin Jules Rosette parle de la première icône noire. Selon l’acteur et dramaturge, Joséphine Baker faisait souvent son entrée à minuit. Après ses spectacles dans les plus grandes salles de musique de la capitale, l’américaine soignait son arrivée au cabaret. Le grand journaliste de l’entre-deux-guerres Marcel Sauvage raconte. « Joséphine Baker, vêtue de façon flamboyante de robes fluides et de bijoux étincelants, se promenait dans le club. » écrit-il en 1949.

Josephine amuse le Tout-Paris

«Je ne me suis jamais autant amusée. Je fais des blagues, je caresse la peau des hommes chauves, je joue avec la barbe des messieurs. Regardez ces messieurs dans la journée. Ils ne rient sans doute pas autant », lit-on dans «les mémoires de Josephine Baker». «Tout le monde fait le Charleston. Je les divertis tous, les serveurs, le cuisinier, le caissier, les chasseurs, la chèvre et le cochon… Et moi, je danse, je danse. » Des célébrités fréquentent le cabaret. La chanteuse Edith Piaf et le poète Jean Cocteau figurent parmi les invités de l’établissement.

«Chez Josephine» faisait le lien entre la communauté afro-américaine et antillaise.

L’historien et professeur français Tyler Stovall, dans son livre «Paris Noir», note que le club Baker était populaire. Et qu’il «accueillait à la fois les membres de la communauté afro-américaine et les doyens de la vie nocturne parisienne».

Carton publicitaire de 1930

«Chez Josephine» ne sera pas sauvé

2017. Plus de 90 ans plus tard, le cabaret «Chez Josephine» est transformé en bar branché. Et devient Le Carrousel. Ses principaux clients sont aujourd’hui des milléniaux de Montmartre. Le week-end, des centaines de Parisiens et de touristes sont dans la discothèque. Ils écoutent de la musique, boivent des cocktails et dansent.

Nous sommes à la fin de l’année 2017. Brian Sott Bagley est le premier meneur de revue noire du crazy horse. L’Afro-Américain vit à Paris depuis 10 ans. Il s’entend dire que «Chez Josephine» allait mettre la clé sous la porte. L’établissement où se produisait Josephine serait transformé en bar.

Brian Bagley connaît l’endroit. Il y a travaillé entre 2015 et 2017. Brian Scott Bagley a joué dans « A la recherche de Josephine». Alors qu’il est en déplacement en Italie, le meneur de revue reçoit un appel. Paniqué, un ami danseur l’informe de la fermeture imminente de l’établissement.

Les vains efforts du premier directeur artistique du cabaret de Joséphine Baker

Brian Scott Bagley réagit immédiatement. Il a des connaissances qui pourraient mettre fin à la vente. Selon lui, la notoriété de Joséphine Baker suffirait pour arrêter la transaction. Brian Scott Bagley espère que « Le bâtiment pourrait être transformé en musée ou en cabaret».

Il lance une pétition sur Change.org pour faire pression sur les autorités françaises. La pétition et la quête de Brian Bagley pour sauver le bâtiment échoue. Déterminé, le directeur artistique contacte la Mairie de Paris. En vain. L’immeuble est finalement vendu à l’homme d’affaires Thibaud Harle.

Il n’aura pas tout perdu dans cette bataille. Le militantisme de Brian Bagley payera. Le 3 juin 2019, la Ville de Paris dévoile une plaque. À quelques mètres du vieux cabaret de Josephine Baker, la plaque signale les moments forts du cabaret. Elle est sensée rendre hommage à Josephine Baker.

Un héritage perdu

Une plaque au lieu d’un musée. Déçu. Brian Scotte Bagley voulait préserver l’héritage Josephine Baker. La plaque n’est pas suffisante pour honorer une si grande dame, tempête le meneur de revue. Brian Bagley ne comprend pas. Et de nombreux fans de Josephine Baker également.

Brian Scott Bagley

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Covid-19: La Martinique offre des lits et des matelas à Sainte-Lucie qui reconnaît «les efforts continus» de sa voisine française

Dans sa lutte contre la pandémie Covid-19, Sainte-Lucie a reçu fin décembre, un don de 40 lits et de 40 matelas du gouvernement français. Selon Marc Mertillo, chargé d’affaires à l’ambassade de France, cette donation est le fruit d’une collaboration entre les forces armées françaises, le personnel de l’ambassade de France et l’hôpital universitaire de Luminare. Jenny Daniel, le secrétaire permanente adjoint du ministère de la Santé a salué «la générosité» dont fait preuve le gouvernement français pour ses voisins de la Caraïbe.

«Avant cette crise et tout au long, nous avons toujours reçu une aide généreuse de notre île voisine ou devrais-je dire de nos îles sœurs de la Martinique par le biais du gouvernement français. Nous formons en Martinique, régulièrement et systématiquement tous nos agents de santé » a déclaré Mary Isaac. La ministre de la Santé reconnaît les efforts continus de la Martinique pour soutenir Sainte-Lucie dans le domaine de la santé mais également dans sa lutte contre le Covid-19.

«Le gouvernement français à travers l’hôpital universitaire CHUM et l’hôpital de La Meynard (Martinique) a généreusement offert 40 lits et 40 matelas qui doivent être utilisés pour équiper nos établissements de santé et donc renforcer ce secteur pour améliorer sa capacité à répondre à toute menace » a indiqué Jenny Daniel le secrétaire permanente adjoint du ministère de la Santé.

La ministre de la Santé, Mary Isaac, et le chargé d’affaires de l’ambassade de France, Marc Mertillo.

Dorothée Audibert-Champenois Rédactrice en chef de CnewsActusDothy – Facebook Cnews ACTUS. Twitter Instagram – Image Ministère de la Santé de Sainte-Lucie.

 

 

 

 

 

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Un militaire se suicide avec l’arme d’une collègue, arrêté avec 4kg de cocaïne, il revenait de Guyane

Ce mercredi matin, à la DGPI d’Orly, un militaire de profession de 33 ans s’est donné la mort après son arrestation avec 4kg de cocaïne. L’homme a été interpellé sur un vol en provenance de la Guyane.

C’est au moment du repas que l’homme a tenté de saisir l’arme de sa collègue. La policière stagiaire s’est débattue mais le GAV (Gendarme adjoint volontaire) s’est quand même suicidé avec l’arme chargée d’une cartouche. Il a tiré une balle sous son menton. Les premiers secours n’ont pas réussi à le réanimer, il est décédé des suites de sa blessure.

Le parquet de Créteil à saisi l’IGPN, l’Inspection de la police nationale, pour déterminer les circonstances exactes du suicide du militaire.

Pour l’heure, choquée, la fonctionnaire de police aux frontières est prise en charge par une cellule psychologique avant d’être entendue par une commandante de l’IGPN. Aucune garde à vue n’est prévue dans l’immédiat, selon des sources sûres.

Piste d’atterrissage à l’Aéroport d’Orly

Dorothée Audibert-Champenois rédactrice de CnewsActusDothy – Facebook Cnews ACTUS – Instagram Twitter – Images Capture d’écran Cnews ACTUS

Sydney Barber nommée commandant de brigade de 1ère classe à l’US Naval Academy, le poste plus élevé de l’Académie

L’aspirante de 1re classe Sydney Barber sera la première femme noire à servir en tant que commandant de brigade à L’US Naval Academy, (Académie navale américaine), a annoncé la Naval Academy dans un communiqué de presse lundi 9 novembre 2020. La décision a été prise le vendredi 6 novembre.

Sydney Barber a été choisie parmi un groupe d’aspirants de première classe les mieux classés par un conseil composé de cadres supérieurs, qui ont interviewés et examinés les dossiers des candidats. Les dossiers sont examinés en détail et 30 aspirants sont sélectionnés pour des entrevues avec le conseil.

Le commandant de brigade est responsable des activités quotidiennes et de la formation professionnelle de plus de 4 400 aspirants de l’Académie navale, selon son site Web.

«Gagner le titre de commandant de brigade en dit long, mais le titre lui-même n’est pas aussi important que l’opportunité qu’il offre de diriger une équipe en faisant quelque chose qui, je pense, sera vraiment spécial», a déclaré Sydney Barber dans un communiqué. «Je suis honorée de jouer un petit rôle dans cette saison mémorable de l’histoire américaine» a précisé la nouvelle promue.

Aspirante de 1re classe Sydney Barber, un major en génie mécanique de Lake Forest, dans l’Illinois, a été nommée commandant de brigade pour le semestre de printemps. C’est à ce jour le poste de leadership étudiant le plus élevé de l’académie navale américaine.

Sydney Barber étudie le génie mécanique et espère devenir officier au sol du Marine Corps. Elle a également effectué un stage au laboratoire national Lawrence Livermore du Département de l’énergie. Elle a été nommée finaliste nationale 2020 Truman Scholar pour ses recherches sur l’élaboration de stratégies législatives pour lutter contre les disparités en matière d’éducation dans les communautés de couleur.

L’aspirante de 1ère classe a également lancé un programme de sensibilisation sur les STEM qui s’appuie sur le mentorat, la littérature et des recommandations pour servir les jeunes filles de couleur, et Sydney Barber a dirigé une équipe pour organiser le premier petit-déjeuner du réseau des femmes noires de l’USNA pour combler le fossé générationnel entre les aspirants noirs et les anciens élèves.

En tant que sprinteuse à pied et haie de l’équipe d’athlétisme universitaire des femmes de la marine, elle détient le record de l’USNA (United State Naval Academy) pour le relais 4×400 m extérieur. Elle est coprésidente de la Navy Fellowship du Christian Athletes Club, secrétaire de la National Society of Black Engineers et membre du USNA Gospel Choir et du Midshipman Black Studies Club. Sydney Barber a été la directrice générale de la 13e compagnie l’été dernier Plebe et est actuellement la première dirigeante du régiment de la brigade.

Sydney Barber occupera le poste de direction le plus élevé au sein de la brigade pour le semestre de printemps. Elle sera la 16e femme à occuper ce poste depuis que les femmes ont été autorisées à fréquenter l’Académie navale à partir de 1976.

La première femme commandant de brigade était alors aspirante de 1re classe Juliane Gallina en 1992

Sydney Barber n’est pas la seule femme noire à entrer dans l’histoire cette année dans les promotions militaires américaines. Le lieutenant Madeline Swegle est devenue en juillet dernier la première femme pilote de chasse tactique noire de la marine américaine. En juillet dernier une femme soldat (dont le nom n’a pas été révélé) a obtenu son diplôme du cours d’élite des forces spéciales de l’armée, devenant ainsi la première femme à rejoindre une équipe de bérets verts.

Le commandant de brigade est la position de leadership la plus élevée au sein de la brigade, et est le seul «six striper» (une référence à l’insigne de col porté sur l’uniforme d’aspirant), le grade de capitaine d’aspirant.

Dorothée Audibert-Champenois/Facebook Twitter Instagram @C’news Actus Dothy @Do Thy – Images Twitter #USNA