《Je n’écris pas pour les prix, pas pour la reconnaissance, j’écris parce que c’est important. Car la littérature est une invitation à regarder le monde autrement, à l’aborder autrement, à donner à voir les soubassements du monde》, a déclaré l’écrivain né à Port-au-Prince.
Makenzy Orcel, l’écrivain haïtien a reçu samedi soir à New York, des mains de l’autrice française Anne Berest, le prix Goncourt dans sa version américaine pour 《Une somme humaine》. Une récompense attribuée par des étudiants francophones d’universités des Etats-Unis.
Pour sa seconde édition aux Etats-Unis, l’Académie Goncourt a dévoilé le 《Choix Goncourt United States》 lors d’une cérémonie à Manhattan, à la Villa Albertine de l’ambassade de France, présidée par Anne Berest, lauréate en 2022 et entourée d’étudiants de huit universités (Columbia, Duke, Harvard, MIT, New York University, Princeton, University of Virginia et Yale).
Le jury de ces jeunes universitaires littéraires a donc attribué son Goncourt américain à 《Une somme humaine》 (Rivages) du romancier et poète haïtien Makenzy Orcel, qui fait parler d’outre-tombe une femme habitée par la poésie et la violence.
Citée comme femme inspirante ivoirienne dans le classement du magazine en ligne Music Africa c’est bien de Guylaine Cléry dont on parle. La guyanaise a quitté la capitale française depuis 5 ans et son ascension fulgurante n’a pas échappé aux professionnels de la musique.
En effet depuis 1996, Guylaine Cléry est agent artistique. Dans son agenda, ce sont des grands noms d’artistes des Antilles-Guyane qui y figurent. Et la liste est très longue. Femme sensible et fidèle, la guyanaise n’a jamais effacé le passage d’Edith Lefel, une des grandes artistes chanteuses originaire de sa région, disparue le 20 janvier 2003, à 39 ans. Avec la guadeloupéenne Tanya St-Val ce sera également une grande collaboration jusqu’à son départ pour la Côte-d’Ivoire. Car c’est un destin international qui attendait cette immense professionnelle qui n’a qu’une ambition : 《Promouvoir le patrimoine culturel des artistes afro-caribéens.》
En 2018, Guylaine Cléry est nommée Directrice Live & Event à Universal Music Group basé à Abidjan. Et en 2023, elle prend la direction de Virgin Music Group dédié aux artistes et labels indépendants du continent africain.
Avec Aisha Dème du Sénégal, Ghita Khaldi du Maroc, Fatou Kandé Senghor du Sénégal, Netoua Ernestine du Tchad, Esther Diane Naah du Cameroun, Mamie Ilela de la RDC, Jocelyne Muhutu Remy du Rwanda, Tatapong Beyala du Cameroun, Nathalie Mefe du Cameroun, Gloria Fataki du RDC et Paola Audrey Ndengue du Cameroun, Guylaine Cléry est classée leader guyanaise dans la musique africaine et caribéenne.
Sur son compte Facebook, la nouvelle Directrice de Virgin Music Group se dit : 《Honorée de compter parmi les 12 Femmes les plus inspirantes de la filière musicale en Afrique francophone. Félicitations aux 11 autres sœurs qui œuvrent avec passion pour faire bouger les lignes et un grand merci à Music in Africa》.
Sur son site on relève dans sa biographie que l’ancienne agent artistique 《a su créer un véritable réseau de partenaires et d’agents répartis principalement en France, Portugal, Belgique, Suisse, Allemagne, Italie, Espagne, Guadeloupe, Martinique, Guyane, Réunion, Afrique, Etats-Unis et Canada》
《Je dirais que si vous êtes passionnés par quelque chose, il y aura toujours des critiques. C’est une réalité. Essayez de considérer les critiques constructives mais écartez ensuite celles qui sont négatives et concentrez-vous sur la réalisation de vos rêves》. Ce sont là les conseils que donne aux plus jeunes, la capitaine, Safia Hosein, pilote d’hélicoptère . Après son parcours sans fautes mais cerné d’obstacles, la caribéenne ne manque pas de faire l’éloge de la 《positivité》dans tous les domaines. Elle se dévoile dans Game Changers qui célébre les femmes de Trinidad.
Safia Hosein est trinidadienne, elle est née dans cet État au sud des Caraïbes composé de 2 îles situées près du Venezuela.
Il n’y a pas de limites aux rêves.
《Essayez de ne pas vieillir en ayant des regrets à propos des choses que vous n’avez pas faites parce qu’on vous a découragé》répète Safia, qui, sur sa page Instagram, se dit 《chanceuse》d’être allée au bout de sa passion.
Son père rêvait de voler pour la Royal Air Force, elle le fera, elle réalisera ce rêve également. Safia raconte :
《Quand j’avais six ans, ma mère m’a emmené au Royaume-Uni pour la première fois et j’ai pu voir le Concorde à l’aéroport et quand je suis revenue, la première chose que j’ai dite à mon père était ça. J’avais vu le Concorde et J’ai pu visiter le cockpit de l’avion sur lequel j’étais, donc nous étions tous très excités à ce sujet dans la famille.》confie Safia à CNC3, la télé locale de Trinidad et Tobago.
Safia Hosein est une capitaine d’hélicoptère mais aussi rêveuseet influenceuse sur les réseaux sociaux. Très jeune, si elle se destinait à devenir pilote elle projetait aussi de découvrir le monde.《J’ai été dans 50 pays》avoue Safia Hosein. Des photos et commentaires de ses voyages, qu’elle partage avec ses abonnés sur les réseaux sociaux.
Grâce à son travail acharné, à sa détermination, la caribéenne a réussi dans ses deux objectifs. Au journaliste de Game Changers, la série sur l’accomplissement des femmes de Trinidad, Safia en dit plus long sur son parcours professionnel. Elle livre un aperçu des défis qu’elle a dû surmonter. Les questions sur le《racisme, le sexisme (…) j’ai appris à gérer ces problèmes.》
Safia Hosein, fascinée par les hélicoptères
Alors qu’elle a grandi dans une région rurale à East Trinidad c’est très tard, 《qu’elle ouvre les yeux》 et profite enfin de la beauté des paysages qui l’entoure, s’étonne-t-elle sur son blog. Au lycée, pourtant, une de ses matières préférées sera la géographie. Les envies de voyager commencent à cette période.
Safia Hosein a su qu’elle serait pilote. Adolescente, la jeune fille est fascinée par les hélicoptères qui passaient au-dessus de sa maison. Son désir de piloter se dessine.
A 16 ans, elle décide de piloter un hélicoptère et la jeune trinidadienne se lance dans l’obtention de sa licence d’élève pilote tout en faisant ses A-Levels*.
Ce n’est qu’à l’âge de 18 ans que Safia Hosein est autorisée à voler. 《Son cœur battant, elle décolle de l’aéroport de Piarco, a planifié son itinéraire et a fait un circuit de course tout en parlant au contrôle de la circulation aérienne, puis a manœuvré pour atterrir》. Sa première expérience : 《J’étais dans un biplace d’un avion Cessna 152 et je pensais juste que c’était très petit, mais j’étais très excitée. Je n’arrêtais pas de me dire : ne gâche pas ça》.
Safia Hosein commence le pilotage avec Briko Air Services, Trinidad, où elle obtient sa licence de pilote privé.
Seule femme pilote dans son unité aux Emirats Arabes Unis
Safia a 20 ans quand elle décroche son premier emploi à Trinidad. Elle transporte des employés vers des plates-formes pétrolières et gazières offshore. Six ans plus tard, elle aspire à d’autres aventures et quitte l’île. Safia a 26 ans, elle veut voir davantage de pays.
Elle part pour le Moyen-Orient à Doha, au Qatar. Un coin du monde qu’elle n’avait jamais visité. Safia Hosein travaille dès lors avec une autre clientèle 《des nationalités du monde entier》. Pilote d’essai de maintenance, elle《effectue les vérifications de sécurité et de système pour s’assurer que les avions sont en état de navigabilité.》
Safia Hosein part pour l’Italie. Elle postule et est sélectionnée pour devenir 《la première femme pilote de ligne VIP》.
La pilote d’hélicoptère s’installe ensuite aux Emirats Arabes Unis. «Pendant environ 4 ans et demi, j’ai été la seule femme pilote de l’unité pour laquelle je travaillais». La trinidadienne exerce au Moyen-Orient dans un monde à prédominance masculine et connait des situations difficiles qui l’ont cependant rendue plus 《affirmée》affirme-t-elle.
La chaîne de télévision CNC3 rapporte, que durant sa carrière, paradoxalement, la pilote a fait face à plus d’opposition de la part des Occidentaux que des natifs du Moyen-Orient. Certains contestant son sexe voire même sa race. 《On m’a donnée l’opportunité de voler dans de nombreux pays différents à travers le monde》se félicite l’officier qui voit toujours le côté positif des situations même les plus complexes.
Les volcans, la nature et ses défis
Si depuis deux décennies, dans son avion, Safia vole de pays en pays, elle expérimente dans le même temps de nouveaux challenges. Et à ce jour, écrit Safia Hosein《l’un de mes voyages le plus mémorable, c’est que j’ai pu atteindre le sommet d’un volcan à plus de 3300 mètres.》
《Les limites dans la vie sont celles que nous nous fixons》, insiste pour conclure la pilote capitaine trinidadienne Safia Hosein basée aux Emirats Arabes Unis…
PS : LeA level* : c’est l’abréviation de Advanced Level, est un examen passé par les jeunes Britanniques au cours des deux dernières années de leur éducation secondaire. Il est l’équivalent du baccalauréat en France.
Dorothée Audibert-Champenois – Source The Game Changers – Images Blog Safia Hosein – Capture d’images Game Changers.
A Los Angeles, mardi 21 mars, le Fashion Trust U.S. Awards, l’organisation à but non lucratif engagée dans le financement et la formation de jeunes talents en design a décerné des prix de créateurs dans six catégories.
Les gagnants qui ont chacun remportés un trophée d’or Fairmined conçu par la sculptrice et joaillière Ana Khouri sont en majorité des designers panafricains.
Aisling Camps a reçu le St. John Ready-to-Wear Award, permettant au designer de produire une collaboration avec la marque de luxe de Californie du Sud et de recevoir le mentorat de son directeur général mondial Andy Lew. Aisling Camps est un ingénieur en mécanique basé à New York devenu designer de tricots dont les pièces confortables et sexy ont été portées par Michelle Obama, Jennifer Aniston ou Cardi B. Les envies créatives de la native de Trinidad l’ont amenée a lancé sa propre marque et à se spécialiser dans les tricots de qualité supérieure.
Son studio est basé à Brooklyn et après de nombreuses recherches et perfectionnements, Aisling Camps a choisi de se fournir en fil depuis l’Italie. Chaque pièce est soit méticuleusement fabriquée à la main à Brooklyn ou soit sous-traitée dans une usine familiale d’Émilie-Romagne, en Italie, spécialisée dans la maille depuis trois générations.
Le prix de la joaillerie a été décerné à Soull et Dynasty Ogun de L’Enchanteur. Les jumeaux créateurs basés à Brooklyn, dont les bijoux ressemblent à des talismans ont été présentés dans l’album 《Black is King》 de Beyonce, et ont été portés par Erykah Badu. Les frères recevront une subvention et un mentorat professionnel de FTUS.
Le Graduate Award a été remis au créateur de mode ouest-africain Papa Oppong. Le créatif basé à New York recevra une subvention et un mentorat professionnel de Google. Le récent diplômé du Fashion Institute of Technlogy est originaire du Ghana.
Jacques Agbobly d’Agbobly a reçu le prix de l’inclusivit pour la collection récemment renommée mais anciennement connue sous le nom de Black Boy Knits. S.
Jacques Agbobly et sa marque Black Boy Knits (BBK) est une entreprise appartenant à des entrepreneurs Noirs. Le jeune designer new-yorkais, tout juste diplômé de la Parsons School of Design, avait en fait d’autres projets après l’université. Seulement la pandémie a mis un frein à ses travaux et, faute d’emplois, il a lancé son propre label bien plus tôt que prévu.
Le Google Creativity Award a été décerné à Puppets and Puppets. Le label a été fondé en 2018 par Carly Mark et Ayla Argentina.
Leprix de la durabilité a été décerné à Elena Velez, qui a également remporté le prix Emerging American Designer of the Year du Council of Fashion Designers of America en 2022.
La mode africaine prend son élan sur la scène internationale et Paris est l’endroit où les créteurs africains s’expriment le mieux. Le 24 février dernier, Kenneth Ize a fait ses débuts à la Fashion Week de Paris avec sa ligne de vêtements pour femmes qu’il a développée et a lancé avec sa complice Naomi Campbell et Liya Kebede, mannequin et actrice éthiopienne, à l’Arise Fashion Week de Lagos.
Une consécration pour le designer Kenneth Ize. Le mannequin britannique d’origine jamaïcaine, Naomi Campbell, vêtue d’un trench-ceinture à rayures colorées, a clôturé le défilé du créateur nigérian dès l’ouverture des défilés français. Le finaliste du prix LVMH pour les jeunes designers de l’année dernière laisse exploser sa joie sur le catwalk : «Elle a rendu cela possible. Elle a fait partie du voyage dès le premier jour».
Les créations colorées de Kenneth Ize, dans un mélange de tricots à motifs, de dentelle autrichienne et de tissu aso oke rayé avec des ourlets à franges, des tuniques à carreaux associées à des vêtements courts à rayures, des sweats à capuche et des tricots spongieux de style rétro ont séduit Naomi Campbell, la super star des podiums de la mode.
Kenneth Ize a grandi entre le Nigéria et l’Autriche ce qui explique son univers multi-culturel. «J’ai immédiatement remarqué le travail de Kenneth. Il est presque impossible de ne pas s’arrêter devant toutes ces couleurs, ces tissus délicats»a déclaré Jean-Paul Claverie, membre du jury du Prix LVMH et conseiller du PDG de LVMH Bernard Arnault.
Kenneth Ize s’est vraiment fait connaître ce jour de janvier 2019, quand il eu eu l’idée d’exposer sa collection de vêtements pour hommes dans l’appartement d’un ami. «J’ai paniqué parce que je ne savais pas trop comment attirer les gens de l’industrie de la mode, alors j’ai posté une photo de la salle d’exposition sur Instagram et certains journalistes et clients ont commencé à m’envoyer des messages». Un risque relevé.
Ici à Paris, le nom du créateur Kenneth Ize a marqué les esprits. La presse française a reconnu le talent du nigérian et de nombreux médias ont présenté sa collection présenté en exclusivité par le Top d’origine jamaïcaine, Naomi Campbell.
Malgré ce succès à la Paris Fashion Week, le jeune garde intact son ambition de s’ouvrir à l’internation. Et même si son chiffre d’Affaires à triplé cette saison, Kenneth Ize annonce être toujours à la recherche d’investisseurs pour étendre sa marque. « Pour le printemps / été 2020, j’ai presque encore doublé mes ventes. » a reconnu Kenneth Ize, le finaliste du prix LVMH, .
Martiniquaise, caribéenne vivant en Île-de-France, je suis Journaliste indépendante au NUJ National Union of Journalists basé à Londres et à Paris.
Il est toujours intéressant de dire qui l’on est et ce à quoi on aspire en toute humilité …
Après des Etudes de Droit et des Etudes Socio-culturelles à l’Université Paris-Descartes, je me suis très vite dirigée vers l’Audiovisuel pour être scripte. J’ai suivi une formation longue au Conservatoire Libre du Cinéma Français et sept mois à l’INA. Puis une formation à l’Institut de l’Image et du Son (3IIS) à Trappes pour devenir Chef-Monteur pour l’Audiovisuel.
En 2015, suite à une formation intensive de Journalisme Radio mise en place par le CFPJ (Centre de Formation des Journalistes à Paris) pour les professionnels du milieu, je suis Rédactrice-Web indépendante depuis décembre 2015.
Mon objectif est de participer à la Visibilité de la communauté noire et de la diversité dans l’hexagone et en dehors. Je suis souvent nommée pour être membre du Jury à Cannes mais aussi au Festival International Haïtien de Los Angeles. Mon activité essentielle est axée autour de reportages divers entre société, santé, engagement, luttes ou questions politiques. J’aime la proximité, me rapprocher des gens et de leurs vécus et les portraits concrétisent cette envie de découvrir l’autre, ses choix, ses ambitions, ses échecs, ses malheurs et sa résilience.
J’ai beaucoup voyagé en Afrique : Burkina Faso – Etats-Unis : Los Angeles, San Diego, Las Vegas – Caraïbe : Jamaïque, Antigue, Barbade, Sainte-Lucie, Montserrat, la Guadeloupe – Royaume Uni : Londres, Cambridge – Italie : Rome – Allemagne.
Je me définis comme une cinéphile, « éperdument » amoureuse de l’image et des histoires qui vont avec, des films italiens, américains, européens, africains et caribéens. De nombreuses rencontres m’ont fait côtoyer Will Smith à Cannes, Rita Marley en Jamaïque, Antonio Banderas ou Pablo Almodovar au Festival de Cannes. Et j’attends …
Oups, j’ai eu un petit rôle dans la “Rue Cases Nègres” dirigée par la martiniquaise Euzhan Palcy et joué dans Antigone de Sophocle ou dans Othello de Shakespeare. Des pièces de théâtre adaptées par d’illustres professeurs comme le metteur en scène franco-belge Pierre Debauche, fondateur notamment du Théâtre des Amandiers de Nanterre et du Théâtre du Jour à Agen. Et donné la réplique à Alain Lenglet sociétaire au Conservatoire d’Art Dramatique de Paris.
Et un grand salut à Joby Bernabé, notre plus grand conteur vit à la Martinique ! Une pensée à Aimé Césaire qui, comme un père, m’a tendue la main quand, stagiaire au théâtre, j’en avais besoin.
«Les gens viennent du monde entier», explique Pinky Cole. «Ils viennent du Kenya, ils viennent de Londres, Ohio, Europe. Ils viennent de très loin pour consommer mes burgers Slutty Vegan.»
Slutty Vegan est un restaurant de hamburgers 100% végétal. En moins d’un an la propriétaire Pinky Cole a vu son chiffre d’affaire s’envoler si bien qu’elle envisage d’ouvrir deux autres restaurants du même genre à Jonesboro, en Géorgie, et dans le quartier Old Fourth Ward d’Atlanta.
Imaginé au départ dans un petit deux pièces en Géorgie, le commerce de burger vegan est en train de s’étendre au-delà des frontières d’Atlanta. La fondatrice de Slutty Vegan, Pinky Cole, raconte dans plusieurs médias Outre-Atlantique, le succès de sa recette végétalienne, vendue en ligne puis dans un burger shop.
La file ne désemplit devant le restaurant Pop-Up Store de Pinky Cole, depuis son ouverture en janvier 2019. Le jour de l’ouverture, plus de 1 200 clients se sont présentés et ont souvent attendu plus de 8 heures pour goûter aux créations culinaires de la propriétaire. Sa recette de burger semble si savoureuse que les clients ne peuvent s’empêcher de rédiger leur feedback sur sa page Instagram qui affiche près de 250 000 abonnés : «Je l’ai découverte sur les réseaux sociaux. La nourriture est vraiment, vraiment bonne. » atteste une cliente.
La première semaine, seuls quatre clients se sont présentés. La deuxième semaine, 150 personnes attendaient dehors et le nombre a augmenté si rapidement que Pinky Cole s’est résignée à quitter la cuisine à domicile pour un impressionnant camion aménagé. Quatre mois plus tard, elle signait un bail pour intégrer un lieu fixe.
Pinky Cole est encore surprise de ce rapide succès et la native de Baltimore explique : «Ce devait être un restaurant à domicile où les gens commandent de la nourriture en ligne et les récupèrent via un service de livraison», s’étonne la jeune entrepreneure, diplômée de la Clark Atlanta University à Atlanta. Mais Slutty Vegan est aujourd’hui l’un des plus grands concepts alimentaires aux Etats-Unis, une entreprise fondée grâce à la volonté et au dynamisme de Pinky Cole.
Pinky Cole débute sa carrière professionnelle comme assistante de production à la télévision puis devient productrice à l’âge de 21 ans. Elle ouvre en 2014 Pinky’s, un restaurant jamaïcain à New York qui brûle dans un incendie accidentel. Pinky Cole perd tout, son restaurant, son appartement, sa voiture, elle est obligée de repartir de zéro. Productrice de télévision, elle est embauchée à Los Angeles dans l’émission «Fix My Life» sur BET. La badass girl économise et relance son business. Dans son deux pièces, elle cuisine des burgers végétaliens. La communauté noire en raffole, Pinky Cole est à l’avant-garde d’un mouvement de véganisme qui croît dans la communauté noire américaine.
«J’ai grandi avec des parents jamaïcains. Mon père a fait 20 ans de prison. J’ai vu à quel point ma mère a travaillé dur, elle a occupé quatre emplois pour prendre soin de nous », a déclaré Pinky Cole. «Donc, pour rendre ma mère fière, pour rendre ma famille en Jamaïque fière, ce restaurant est-ce que j’estime être quelque chose de bien.»
Les menus du shop burger intriguent les célébrités, Fussy Hussy, Sloppy Toppy et One Night Stand et attirent les curieux. Les vedettes, les sénateurs, les stars du sport et es anonymes obtiennent le fameux #Sluttified.
Face à un nombre important de diabétiques et un taux d’hypertension très élevé dans la communauté afro-américaine, une autre alimentation pour un autre mode de vie devenait l’alternative. L’arrivée des produits vegan a marqué un tournant dans la façon d’appréhender la nourriture aux Etats-Unis et ce sont ces produits à base de plantes qui ont le vent en poupe depuis quelques années. Les produits vegan ont une telle popularité qu’en février PETA (People for the Ethical Treatment of Animals) a célébré le Mois de l’histoire des Noirs avec un reportage sur 29 Black Vegans Saving Animals.
Bien que les hamburgers et les frites de Pinky Cole ne soient pas des repas diététiques, la naturopathe, Dymetra Pernell, considère que c’est un moyen d’atteindre les personnes malades, en particulier ceux de la communauté noire : «Manger à partir d’un régime à base de plantes peut être délicieux». Pour Dymetra Pernell, il est essentiel «d’aider les gens à comprendre l’impact de l’alimentation sur leur santé».
«Je fais partie de ceux qui essaye de sensibiliser sur ce sujet et qui se préoccupe de savoir comment et pourquoi les maladies cardiaques et le diabéte de type 2 sont si répandus dans la communauté (noire)», a-t-elle déclaré.«Les personnes de couleur meurent et souffrent à un rythme disproportionnellement plus élevé que toute autre race ou communauté, de maladies chroniques et de maladies liées au mode de vie.»
Dymetra Pernell, naturopathe
Comptent parmi les clients de Slutty Vegan des stars du show business tels Cory Booker, Colin Kaepernick, Issa Rae, Tyler Perry, Martin Lawrence, 2Chainz, BOB, Missy Elliott, Usher, et des dizaines d’autres.
Lorsque Pinky Cole ne dirige pas son entreprise, la jeune femme organise des work shop, des ateliers où elle conseille, démontre et expose sa vision d’une alimentation nouvelle, végétalienne, savoureuse et saine.
Quatre ans déjà que le guadeloupéen Jérôme Bertin est au Salon de la Gastronomie des Outremer et de la Francophonie et il est toujours volontaire pour aider les jeunes candidates, nombreux chaque année à concourir pour le trophée du meilleur cuisinier. Mais depuis qu’il a décidé d’être un gastronome, son objectif n’a pas changé, Jérôme Bertin n’a de cesse de valoriser la cuisine de ses ancêtres et de la porter au plus haut degré de la gastronomie française et internationale.
Ces outils pour atteindre sa mission sont simples : « C’est l’amour et la passion qui nous donne cette envie de transmettre aux autres. Il faut donner, quand on aime on donne énormément » laisse entendre le gastronome, membre de la prestigieuse association des Toques Françaises .
Dimanche 2 février 2020 dernier jour du concours, le gastronome explique en quelques mots cette passion qui l’habite : Redonner plus de noblesse à la cuisine antillaise, riche de ses plats fructueux et goûteux, la rehausser au niveau de la gastronomie qui privilégie la création, la beauté et l’esthétique.
Jérôme Bertin à l’espace Jury, dimanche 2 février 2020 :
Créatrice du site « Fanm Djanm », Paola Mathé, tire (dit-elle) son inspiration des cultures africaines et asiatiques. Sa philosophie :
« La beauté, c’est quand on est à l’aise avec soi-même sans s’excuser – il s’agit de se sentir bien. Le bien-être vient du fait de vous traiter vous-même et ceux qui vous entourent avec soin et amour. »
Paola Mathé a déménagé jeune à Newark dans le New Jersey, c’était juste avant de rentrer au lycée.
« Je me souviens d’avoir été taquinée au lycée parce que je m’habillais de façon colorée. Je viens d’une culture colorée. Notre rire est coloré. Notre nourriture est colorée. Même nos éternuements sont colorés! Je dis toujours que mon rêve est de partager ces couleurs avec le monde. » avoue la caribéenne adepte du « Maré Têt »
Ce talent pour bien attacher son fichu, un Art.
« Qui nous vient de notre Afrique Ancestrale. Une tradition qui se perpétue dans l’Archipel antillais. Le foulard bien fixé sur la tête, une coutume qui remonte de la période esclavagiste, dans les colonies. »
En Martinique et en Guadeloupe, le madras porté dans de nombreuses circonstances a laissé place aux foulards unis, plus longs mais toujours colorés et harmonieux avec les tenues choisies par les antillaises ou africaines. Depuis quelques années, beaucoup de créatrices et de créateurs revalorisent à leur manière cet héritage.
« Quand j’avais environ 10 ans, j’ai attaché un foulard autour de ma tête et il a attiré mon attention dans le miroir. C’était la première fois que je me sentais belle. Après cela, j’ai traversé des phases avec mes cheveux – je les ai relâchés, je portais des extensions, j’avais des tresses, j’avais un afro – tout cela fait partie de ma culture, nous aimons porter nos cheveux différemment. Mais j’ai commencé à porter plus de couvre-chefs quand j’ai déménagé à New York. »
Née en Haïti et originaire de Pétion-Ville, Paola Mathé vit à New York.
« J’ai déménagé à New York après l’université, et c’était une bouffée d’air frais! Il y a tellement d’inspiration de style. Je vis à Harlem et je suis amoureux des vêtements traditionnels portés par les femmes ouest-africaines. J’adore regarder les hommes de la vieille école avec des chapeaux cool, les dames plus âgées avec leurs chapeaux d’église et les jeunes professionnels tous habillés pour le brunch. New York est l’endroit où je me suis retrouvée «
Paola Marthé n’est pas avare de conseils qu’elle partage avec ses abonnés Instagram
« Mes lèvres se dessèchent facilement, et pour éviter de peler, j’exfolie avec de l’huile de coco et un gant de toilette chaud. Ensuite, j’applique toujours un hydratant pour les lèvres de base comme Carmex ou Blistex avant le rouge à lèvres.
Son avis sur les peaux noires et, comment sublime t-elle la sienne ?
« Frotter ma peau avec un gant de toilette! Et je passe du temps à hydrater mon corps. C’est mon cadeau pour moi. J’essaie de ne pas penser au travail pendant cette période et de masser la lotion et l’huile sur ma peau en me préparant le matin. J’utilise une lotion super hydratante, garnie de noix de coco ou d’huile d’amande douce, et dans l’huile de ricin d’hiver. J’ai une peau vraiment sèche, donc si je ne m’hydrate pas, j’ai de gros ennuis. »
La coiffe nouée sur la tête.
« Cet Art de la coiffe qui revient pour magnifier la beauté des femmes noires qui les portent avec la même élégance et le même port blackness que leurs ancêtres ».
Paola Mathé adore changer de couvre-chef
« C’est une célébration de qui je suis – ma culture, ma couleur, mes luttes. Ils me permettent de m’élever encore plus et de me sentir plus en confiance. J’adore aussi les porter dans différents styles. Cela symbolise aussi la créativité, la patience et l’amour. »
Voici des Fanm Djanm dans toutes les nuances de rose d’après Paola Mathé.
« Chez Fanm Djanm, nous sommes passionnés par notre mission de soutenir et d’autonomiser les femmes. Dans le cadre de cette initiative, nous sommes ravis de nous associer à Haïti Design. Haiti Design Co est un centre de formation et de production employant plus de 150 personnes en Haïti. Haiti Design Co conçoit des pièces simples mais élégantes et ces belles boucles d’oreilles se marient parfaitement avec nos bandeaux, bandeaux et bandanas. » (Fanm Djam)
Dorothée Audibert-Champenois/Facebook Twitter Instagram C’news Actus Dothy
Source interview A cup of Jo – ImagesPaola Marthe Instagram