《C’est l’histoire d’une femme, le combat d’une femme. Mais c’est l’histoire de nous tous en fait et de notre lutte dans ce monde pour être nous-mêmes. Et notre lutte pour préserver ce monde de toutes les conditions environnementales.》
Ramata-Toulaye Sy, réalisatrice franco-sénégalaiseau Festival de Cannes 2023
Née en France de parents sénégalais, la réalisatrice franco-sénégalaise Ramata-Toulaye Sy a fait sa première montée des marches au Festival de Cannes. La benjamine de la compétition, diplômée de la Femis a présenté son film 《Banel & Adama》joué par 2 non-professionnels. Khady Mané et Mamadou Diallo raconte 《l’histoire d’un jeune couple dont l’amour est mis à rude épreuve par les traditions de leur village, situé au nord du Sénégal, à la frontière de la Mauritanie.》
Khady Mané et Mamadou Diallo– actrice et acteur dans 《Banel & Adama》 au Festival de Cannes 2023
《En réalité c’est beaucoup plus difficile pour une femme, plus difficile pour les Africains aussi. Et je pense que ça mérite qu’on se questionne là-dessus. Le problème du cinéma, c’est le problème du monde. On vit dans un monde d’hommes alors que ce devrait être un monde mixte. On ne devrait plus compter et avoir la parité dans tous les domaines.》 répond la réalisatrice quand on l’interroge sur la question de la parité au cinéma français.
Khady Mané, actriceau Festival de Cannes 2023
《Banel & Adama》est aussi un hommage à sa culture africaine mais aussi pour《combler un manque de représentation criant dans le paysage cinématographique 》avoue l’ancienne étudiante qui soignait déjà ce scénario dès son concours de fin d’études en 2015. 《Demandez à un Européen ou un Américain de vous citer des personnages de fiction africains, ils n’en seront pas capables alors qu’il en existe plein 》assure-t-elle .
《Je suis incapable de peindre, alors je le fais avec le cinéma. C’est pour ça que ma mise en scène est très esthétique. Dans le film, il y a très peu de dialogues parce que je pense qu’on peut dire beaucoup par les silences, par les corps, par les regards. Par les couleurs aussi.》
Mamadou Diallo acteur au Festival de Cannes 2023
《Banel & Adama》 est au Festival de Cannes en sélection officielle parmi les grands cinéastes internationaux en lice pour la Palme d’Or.
Dorothée Audibert-Champenois – Facebook Twitter Tik Tok Instagra @blacknewspage
Dans ce spectacle musical《Maya, une voix》, Éric Bouvron s’inspire de l’ histoire de Maya Angelou, l’égérie de la lutte pour les droits civiques, morte le 28 mai 2014 à Winston-Salem. La jeune fille née à Saint-Louis aux Etats-Unis en 1928, 《expérimentera très tôt la brutalité de la discrimination raciale》à une époque marquée par la discrimination contre les Noirs. Le réalisateur Eric Bouvron qui a reçu le Molière du théâtre privé en 2016 a fait du parcours de l’écrivaine un biopic musical qui dure 1heure et quinze minutes.
Maya Angelou parlait six langues, dont le français.《Auteure, artiste et militante aux côtés de Martin Luther King et Malcolm X, elle démontre très tôt une résilience hors norme et trouve enfin sa voix pour devenir l’une des femmes les plus emblématiques de notre ère》, légende le site l’Officiel des spectacles qui annonce deux représentations à Paris. Des artistes d’exception se côtoient dans 《Maya, une voix》dont la martiniquaise Vanessa Dolmen .
Ursuline Kairson est la doyenne de la troupe. Depuis quelques années l’actrice-chanteuse, née à Chicago est la vedette des revues du Paradis Latin à Paris et de nombreuses émissions télévisées. Aux côtés de cette artiste afro-américaine au parcours impressionnant, une comédienne issue des Antilles, Vanessa Dolmen partagera durant deux jours la même affiche que son aînée. Une réalisation inédite qui rend hommage à la regrettée Maya Angelou écrivaine, poète, essayiste, actrice, professeure d’université, scénariste, productrice, documentariste et militante américaine.
Le visage de Vanessa Dolmen c’est aussi celui vu dans l’émission 《La Matinale》 de Canal+ dans la chronique 《Bons plans》de 2003 à 2006. Car l’artiste est une animatrice de télévision qui compte dans le paysage audiovisuel français. Elle a présenté notamment pour France 3 :《Pour le plaisir》, 《Intervilles》,《C’est mieux le matin》, 《Le Grand Tournoi de l’histoire》 et 《Le Bêtisier de Noël》entre 2006 et 2007. Elle l’était aussi pour Gulli quand elle animait 《C moi qui régale》entre 2010 et 2012.
La comédienne inscrite aux cours de comédie de l’atelier Blanche Salant et Paul Weaver a suivi une formation d’artiste d’Art dramatique au Studio Pygmalion. Formée au théâtre, elle évolue sur les planches parisiennes mais tourne également au cinéma. Si sa carrière démarre en 2014 dans plusieurs fictions pour la télévision elle enchaîne rapidement dans des longs métrages pour le cinéma comme dans 《Un jour mon prince》, 《Première Année》, 《Notre-Dame La Part du Feu》 et 《Rendez-vous chez les Malawas》 en 2019.
Vanessa Dolmen se fera remarquer dans une discipline qu’elle connait bien, la radio ou elle assurait des émissions en 2010. Neuf ans plus tard, en 2019 elle participe à la fiction radiophonique 《Viper’s dream》 de Jake Lamar. Cette incursion dans le monde du jazz à Harlem des années 1930 à 1960 sera d’ailleurs plébiscitée par la critique avouent les journalistes spécialisés.
Les parents de Vanessa sont originaires de la Martinique. Bilingue, la parisienne est titulaire d’une maîtrise d’anglais qu’elle mettra à profit pour ses recherches de fin d’études. Son mémoire de maîtrise, elle l’a consacré au septième Art. Il s’intitule : 《l’Influence de la blaxploitation sur le cinéma de Spike Lee》. Son choix ciblait le 《courant culturel et social propre au cinéma américain des années 1970 qui a revalorisé l’image des Afro-Américains en les présentant dans des rôles dignes et de premier plan et non plus seulement dans des rôles secondaires et de faire-valoir.》
Avec Ursuline Kairson, Margeaux Lampley, Audrey Mikondo, Tiffany Hofstetter, Elizabeth Wautlet, Julie Delaurenti, Sharon Mann, Christophe Charrier et Jo Zeugma, Vanessa Dolmen est au casting de la production musicale 《Maya, une voix》qui dure 75 minutes.
La comédienne d’origine antillaise est entourée d’actrices afro-américaines comme Ursuline Kairson mais aussi Margeaux Lampley avec qui elle partage son expérience du spectacle vivant. La mise en scène est signée Éric Bouvron, né en Egypte, il est metteur en scène, acteur et humoriste. Les représentations ont lieu du 20 au 21 mars 2023 à Le Lavoir Moderne Parisien dans le 18ème arrondissement de la capitale.
Le site l’ Officiel des spectacles résumeainsil’histoire de l’écrivaine et militante Maya Angelou qui ne commence pas sous de bons auspices : 《Quand, à huit ans, (la) petite fille décide de ne plus parler, sa famille s’inquiète. mais, après cinq ans de silence, sa vie se transforme lorsque Madame Flowers s’installe dans son village du sud des Etats-Unis et la prend sous son aile. Cette histoire est celle de Maya Angelou. Auteure, artiste et militante aux côtés de Martin Luther King et Malcolm X, elle démontre une résilience hors norme et trouve enfin sa voix pour devenir l’une des femmes les plus emblématiques de notre ère》.
La soirée de dimanche 12 mars à Los Angeles, sera marquée d’un fer rouge pour Angela Bassett. Arrivée en Moschino et Bulgari, la star de Black Panther 2, tout sourire, brillait pourtant sur le tapis rouge du Dolby Theatre. Une tenue violine qui lui allait à ravir. Seulement, les espoirs de Ramonda, la reine du Wakanda se sont envolée très vite quand Ariana DeBose a annoncé le nom de la lauréate. Une pluie de protestations a suivi les images teintées de tristesse de la mère du Wakanda.
Lors de la 95e cérémonie annuelle des Oscars, Angela Bassett n’a pas remporté l’Oscar de l’actrice de second rôle dans Black Panther : Wakanda Forever. Etant la première actrice à recevoir une nomination aux Oscars pour un film Marvel, Angela Bassett pensait remporter haut la main ce prix convoité dimanche soir.
Seulement, c’est Jamie Lee Curtis qui a remporté le prix hollywoodien pour Everything Everywhere All at Once. Alors que Jamie Lee Curtis semblait surprise de gagner la statuette, dans le même temps Angela Bassett s’éteignait soudainement. La reine du Wakanda n’a pas dû tout supporter qu’elle soit écartée et des millions de spectateurs l’ont vue défaite in live.
Angela Bassett n’a pas masqué sa déception lorsque le nom de sa rivale d’un soir, Jamie Lee Curtis a été annoncé à la place du sien. L’actrice n’a pas souri et ne s’est pas levée pour saluer l’Oscar de la gagnante.
Sur les réseaux sociaux, les internautes choqués et mécontents ne l’ont pas épargnée. 《Merde, Bassett, faites au moins ce que les autres nominés ont fait et soyez heureux pour le gagnant. « Mauvaise perdante. «Sans classe》pouvait-on lire dans les commentaires.
Aussitôt, les fans d’Angela ont réagi et ils sont toujours nombreux à venir au secours de l’actrice : 《La réaction de Jamie confirme qu’Angela était la meilleure candidate. «Chaque fois qu’un acteur noir est sur le point d’entrer dans l’histoire pour une performance remarquable, l’Académie choisit d’en délivrer un prix rétroactif à ses pairs. Je parie que si elle était #thehelp contre la reine, Angela Bassett aurait gagné.
«Essayez-vous sérieusement de critiquer une femme parce qu’elle est déçue ?》. «Angela Bassett aurait dû gagner et vous le savez tous. vous avez tous récompensé une femme blanche dans un film axé sur l’Asie et avez essayé de trouver un lien avec un personnage blanc d’âge moyen excentrique》, des remarques qui légendaient la scène devenue virale.
Pour, les followers sur les médias sociaux : Angela Bassett 《a le droit d’être déçue après avoir donné une remarquable performance dans Wakanda Forever》.
Le comédien Omar Sy, récemment aperçu dans les manifestations contre les violences policières le 30 mai à Los Angeles déclenchées après la mort de George Floyd. L’acteur vivement critiqué s’explique et exprime sa solidarité en défilant pacifiquement pour que cesse les violences policières aux Etats-Unis. Dans le journal « L’Obs », l’acteur installé en Californie dénonce le racisme de la police française.
L’acteur qui reconnait qu’enfin la parole se libère, justifie ses prises de parole comme étant un citoyen français qui paie ses impôts en France : « A ce titre » dit-il, « il me semble que j’ai le droit d’appeler à la justice ». Omar Sy, originaire de Trappes dans les Yvelines, se souvient : « J’ai subi de trop nombreux contrôle au faciès. C’était il y a plusieurs dizaines d’années. J’ai vu aussi des proches pleurer leur enfant, mort après avoir croisé le chemin des forces de l’ordre. C’était il y cinq ou six ans.J’ai encore suivi l’Affaire Adama Traoré. C’était il y a quatre ans. Je connais ce sentiment d’illégitimité sous lequel les parents ploient quand il s’agit de demander justice. Je connais ce silence coupable auquel on les renvoie, je connais cette injonction sourde à faire profil bas qui décuple la souffrance ».
Et l’acteur français qui s’interroge : « Est-ce que la mort de ces deux hommes est juste? ». Omar Sy attend « des actes forts », selon lui les deux morts sont similaires, celui de George Floyd et celui d’Adama Traoré. Deux décès aux mains de policiers et tous deux se plaignant de ne pouvoir respirer.
Omar Sy vit avec sa femme Hélene à Los Angeles avec sa femme et leurs cinq enfants dans une grande propriété de Hidden Hills. L’acteur, très proche de sa famille a toujours avoué avoir quitté la France pour le bien-être de ses enfants , l’envie de les élever avec un père anonyme.
A lire intégralement dans le récent numéro de L’Obs.
Jordan Peel, oscar du meilleur scénario original pour Get Out en 2017, est en train de produire un nouveau film Candyman. Pour ce long métrage, le scénariste, producteur américain a choisi Yahya Abdul-Mateen II comme nouveau Candyman.
Candyman est basé sur le scénario de Clive Barker. Le film de 1992 mettait en vedette Tony Todd dans le rôle de Candyman, un ancien esclave lynché pour une relation avec une femme blanche. Des abeilles du passé envahissent sa bouche avant qu’il ne torture celui qui l’a invoqué. Le film a eu deux suites.
Selon une certaine légende urbaine, on l’appelait Daniel Robbitayle. Il était originaire de la Nouvelle-Orléans.
C’était un esclave ayant vécu la traite négrière. Daniel Robbitayle était tombé amoureux d’une femme blanche, et avais eu des rapports sexuels avec elle, ce qui n’était pas permis à cette époque, et tous les blancs de la région décidèrent de le lui faire payer. L’esclave reçut pleins de coups et fut torturer.
Ils lui coupèrent la mains droite et lui mirent un crochet à la place, ensuite, ses bourreaux faisaient couler de l’eau très sucrée sur son visage et lui donnèrent le surnom de Candyman. Les blancs rigolaient très fort. Ensuite, ils lâchèrent des abeilles par milliers qui affolées et attirées par le sucre, le piquèrent. Il se traîna longtemps en hurlant le nom de sa bien aimée qui l’avait rejoint. Elle avait un miroir qu’il toucha avant de succomber à ses blessures et aux venins des abeilles. Son âme passa dans le miroir que tenait sa bien aimée. Elle conserva ce miroir possédé jusqu’à sa mort.
Dès ce moment, quiconque prononçait le nom de CandyMan 5 fois devant un miroir, le ramenait à la vie et se faisait torturer par lui et son crochet jusqu’à y perdre tous son sang de façon horrible.
Candyman sorti en 1992 a soulevé de nombreuses controverses mais reste un film qui malgré ses horreurs montrent les difficultés d’intégrations des minorités aux Etats-Unis.
Jordan Peel qui vient juste de signer Us avec Lupita N’yongo prépare dans le même registre le nouveau Candyman. Espérons qu’il remportera le même succès que la version des annes 1990. Son succès mondial a permis au réalisateur de faire plus de 25 792 000 de dollars au box-office.
Le dernier Candyman devrait sortir le 12 juin 2020.