«Tirailleurs», un film magistral et émouvant avec Omar Sy

Ce mercredi 4 janvier 2023 Omar Sy revient au cinéma dans «Tirailleurs». Le quadragénaire sénégalais décide d’accompagner son fils à peine sorti de l’adolescence. Thierno est enrôlé de force dans l’armée française pour aller se battre dans les tranchées de Verdun. Nous sommes 1917 et le Sénégal est une colonie française.

Le film

Après 10 ans de maturité, le film de Mathieu Vadepied est à l’affiche. Accueilli dans un fracas médiatique cette semaine, il aura suscité de nombreux débats sur les chaînes d’informations et sur les réseaux sociaux. L’occasion de découvrir ce long métrage qui met en scène le comédien d’«Intouchables» Omar Sy. Tout d’abord, il faut noter que l’idée est né d’une juste réflexion. Faire du soldat inconnu, un combattant africain issu des colonies mort pour la France. Le choix inédit de privilégier un tirailleur sénégalais, traduit pour de nombreux africains, un hommage et une reconnaissance. Comme leurs homologues blancs, les «indigènes africains» de la 1ère guerre mondiale ont donné leur vie pour la patrie française. Selon le professeur et historien Anthony Guyon, le film « devrait être vu comme une réflexion sur notre vision des soldats de 14-18 ».

Enterré depuis 1921 sous l’Arc de Triomphe, le soldat inconnu est le symbole du sacrifice ultime de millions de soldats. Jusqu’à ce jour, contrairement aux poilus, le dévouement de ces tirailleurs était ignoré par les cinéastes.

Les «Tirailleurs» ont servi la France

Loin des tumultes médiatiques, on découvre aujourd’hui dans les salles obscures, une histoire bouleversante. Si le racisme est mis en évidence, il décrit le contexte de l’époque. Les acteurs Alassane Diong (Thierno), Jonas Bloquet (Lieutenant Chambreau) et Alassane Sy (Birama) ne sont ni dans la caricature ni dans l’excès. Le témoignage qu’ils portent à travers leur rôle est riche d’enseignement. Les tirailleurs sénégalais ont souffert durant cette grande guerre. Mais s’ils avaient le même objectif de revenir sur leurs terres natales, beaucoup ont servi les intérêts de la France contre l’ennemi allemand.

Omar Sy et Mathieu Vadepied ont réussi leur pari

Cette fiction émouvante d’1h40, tournée au Sénégal et dans l’hexagone est dirigée magistralement par le scénariste, photographe et réalisateur Mathieu Vadepied. Les tirailleurs sénégalais ont vécu la grande guerre et nombreux sont ceux qui ont disparus, enterrés dans l’anonymat sur les champs de bataille. Omar Sy et Mathieu Vadepied leur rendent enfin hommage. Vaillants, faibles, déconfits, humiliés ou triomphants les tirailleurs sénégalais méritent tout simplement d’être célébrés.

Rappel : Les tirailleurs sénégalais étaient 200 000 lors de la Grande guerre. Ce corps militaire créé par le général Faidherbe, sous Napoléon III appartenait aux troupes coloniales constitué au sein de l’Empire colonial français en 1857. Alors qu’il était le principal élément de la « Force noire » ou de l’« Armée Noire », il fut dissout au début des années 1960.

Dorothée Audibert-Champenois @Blacknews page

Le «Maré Tèt» d’Emmanuelle Soundjata primé au CaribbWIN

Une distinction éclatante à la mesure de ses créations, riches, colorées et explosives. A travers ses sculptures du foulard, Emmanuelle Soundjata porte les valeurs d’une Martinique et d’une Caraïbe envoutante d’authenticité. Elle a revisité à sa manière l’art de porter le foulard. La martiniquaise a réussi son pari qui aujourd’hui la propulse au sommet dans sa région mais aussi à l’international. Elle nous invite dans son monde, le temps de sa remise de prix.

Le 19 mai 2022 à Antigua, lors d’une cérémonie organisée par CaribbWIIN 2022, la créatrice martiniquaise Emmanuelle Soundjata a vu tous ses efforts récompensés. Elle peut se prévaloir désormais d’être celle qui a redonné au « maré tèt » ses lettres de noblesses. C’est plus de dix années de travail qui sont récompensées. « C’est un juste retour des choses » pour Emmanuelle Soundjata qui en lançant le mouvement et l’atelier « maré tèt » a valorisé au niveau mondial cette pratique de nouer son foulard.

«J’ai vu le potentiel du « maré tèt » qui avait été longtemps méprisé, voire même oublié. Ce prix place officiellement cette pratique au niveau international. J’éprouve une grande satisfaction puisque l’un de mes objectifs a été atteint. Je souhaitais que le « maré tèt » soit reconnu comme une pierre angulaire de notre patrimoine caribéen. Ce prix me conforte dans ma démarche et m’encourage à voir encore plus haut.» se réjouit la martiniquaise.

Depuis 15 ans, Emmanuelle Soundjata valorise le « maré tèt »

Le département caribéen du Global Women Inventors & Innovators Network (CaribWIIN) a tenu séance en mai dernier. Et à cette occasion, Emmanuelle Soundjata a été primée. Basée en Angleterre depuis 1998, GlobalWIIN identifie chaque année 100 femmes de la région Caraïbe. Elles sont censées être innovantes, inventrices et ingénieuses pour leur communauté. L’objectif est de reconnaître les perspectibes réelles d’expansion de ces femmes hors des frontières régionales. Comme le précise Emmanuelle Soundjata, l’objectif du GlobalWIIN est aussi de les encourager dans leur ambition et leur détermination à réussir dans leur activité.

« J’ai reçu cette distinction honorifique de CaribbWIIN 2022 qui est une plate-forme identifiant 100 femmes qui font la grandeur de la Caraïbe. J ai l’ honneur d’en faire partie pour cette année 2022. Il s’agit d’une excellente Reconnaissance Internationale pour promouvoir et mettre l’accent sur les femmes ingénieuses d’esprit faisant impact dans les Caraïbes. CaribbWIIN conscient de la réussite exceptionnelle avec« maré tèt » et de la contribution apportée à la région des Caraïbes et des perspectives réelles d’expansion au-delà des horizons, encourage ces femmes dans leur ambition et leur engagement. » a déclaré la fondatrice du mouvement « maré tèt ».

Propos recueillis par Dorothée Audibert-Champenois – Facebook @Blacknews page – Image ES

Maud Petit, la députée martiniquaise se dévoile sans filtres

Discrète et posée, la martiniquaise Maud Petit, l’est beaucoup moins quand elle prend la parole dans l’hémicycle devant les 577 élus de l’Assemblée Nationale. Ce jeudi 29 novembre 2018, cette acharnée du travail a convaincu une majorité de ses collègues députés que sa proposition de loi pour interdire les violences éducatives ordinaires était juste. Déposée à l’Assemblée Nationale le 17 octobre 2018, la loi a été promulguée le 10 juillet 2019 et publiée au Journal officiel du 11 juillet 2019. Ainsi avance, Maud Petit, originaire de cette petite île de la Martinique, nichée entre les îles (sous-protectorat britannique), Sainte-Lucie et la Dominique.

Rattachée à la majorité présidentielle, la mère de famille de deux enfants, a accepté de répondre à toutes nos questions sans fard. Si elle consacre la majeur partie de son temps aux prochaines législatives, Maud Petit, d’une grande lignée martiniquaise, trouve également le temps de s’intéresser aux français des Outremer. Une région qui lui tient particulièrement à cœur.

Jeudi 29 novembre 2018, Maud Petit, députée du Val-de-Marne 
Assemblée Nationale - proposition de loi visant à interdire les violences éducatives ordinaires

Interview recueillie le 27 mai 2022.

Blacknews Page : Vous vous lancez une nouvelle fois dans la bataille des législatives. Quelles sont vos motivations :

Maud Petit (Députée Modem) du Val-de-Marne : «J’ai vécu une première expérience, un premier mandat de députée relativement riche. Et au cours de ce mandat je me suis attachée à accompagner, beaucoup de personnes, beaucoup d’enfants aussi qui rencontraient des difficultés dans leur vie quotidienne. Je me suis d’abord orientée dans tout ce qui était dans la protection des droits des enfants, des mineurs notamment avec la Loi éducative ordinaire dont j’étais auteure et rapporteure. J’en suis très fière. Je me suis également engagée  contre les violences sexuelles sur les mineurs. Mon combat s’élargit (pour aller au delà de l’enfant), à tout le cercle familial, dans la lutte contre les violences intra-familiales et contre les violences conjugales sur les femmes mais aussi sur les hommes. Ensuite, je me suis investie dans des sujets plus courants comme j’ai eu l’occasion de le faire à la mission permanente des Affaires culturelles (éducation nationale, patrimoine, médias, culture) et dans le sport. Au sport, j’ai eu l’opportunité de travailler avec la délégation Outremer sur le rapport : Le sport et la santé en Outremer. Donc, j’ai ensuite axé mon travail sur les activités physiques, la santé, sport, bien être. Mr Jean Castex, m’avait commandé un rapport : Le sport en entreprise. Tous ces sujets-là que j’ai portés pendant 5 ans, j’ai envie de les poursuivre parce qu’il reste encore beaucoup à faire dans ces domaines. Voilà pourquoi, je sollicite de nouveau la confiance de mes électeurs. pour qu’ils puissent me donner l’occasion à mon tour de continuer de les aider. »

« J’ai un œil très attentif, sur tout ce qui se passe là-bas  »

Blacknews Page : Originaire des Outremer, vos compatriotes ne profitent pas totalement de cet avantage avec vous. Que leur répondez-vous :

Maud Petit (Députée Modem) du Val-de-Marne : «Je voudrais rappeler à mes compatriotes d’outremer, ceux qui vivent là-bas comme ceux qui sont installés ici dans l’Hexagone (ils sont nombreux), que j’ai été vice-présidente de la Délégation Outremer à l’Assemblée Nationale. Etant originaire des Antilles, je voulais avoir un œil très attentif, sur tout ce qui se passait là-bas. Pendant les 5 ans, j’ai veillé à ce que les choses se déroulent favorablement pour eux. Et notamment en étant vice-Présidente de cette délégation. J’ai eu l’occasion de travailler avec 2 autres collègues. Josette Manin notamment, députée de la Martinique et avec Cécile Rilahc députée du Val d’Oise sur les discriminations en outremer. Je suis allée en Polynésie pour le sport et la santé. Je me suis rendue en Martinique et à Mayotte pour travailler essentiellement sur tout ce qui était discrimination en Outremer. En 2019, je me suis rendue en Guyane, pour voir comment cela se passait pour la rentrée des enfants, en particulier le dédoublement des classes primaires. »

«J’ai toujours été régulièrement informée, j’ai suivi régulièrement tout ce qui se passait, toutes les problématiques des Outremer. J’ai parfois porté la parole des Outremer, lors de questions au Gouvernement, des questions écrites destinées à la ministre de l’époque (Mme Girardin). Avec la crise sanitaire et le Covid, je me suis préoccupée de leur santé. Les Outremer me touchent au cœur, et jamais, jamais je ne les abandonnerai. quelque soit la façon dont je pourrais intervenir sur les outremer, sur ces terres qui me sont chères. Je continuerai de le faire que je sois encore députée ou pas. »

Le Sénat a adopté en première lecture le texte approuvé 
en première lecture par l'Assemblée nationale le 29 novembre 2018.

« Les français ne savent pas tout ce que l’on a accompli »

Blacknews Page : Proche du parti du Président, que retenez-vous de ce dernier quinquennat :

Maud Petit (Députée Modem) du Val-de-Marne : « Je fais surtout partie de la majorité présidentielle. Je suis du Modem. C’est le deuxième partie de la majorité présidentielle, qu’on appelle aujourd’hui Ensemble. J’étais au cœur de la politique publique menée par ce gouvernement. Si je dois faire un bilan de ce quinquennat, c’est que l’on a travaillé sur énormément de sujets. On a fait avancer énormément de choses mais je crois que nous avons eus une très mauvaise communication sur tout ce que l’on a accompli. Les français ne savent pas tout ce que l’on a fait. On a un bilan énorme mais les gens n’en ont pas conscience comme la suppression de la taxe d’habitation. On a fait sauter le numérus clausus qui bloquait le nombre d’étudiants en médecine. Une des plus belles choses réalisées sous cette mandature, c’est le prolongement du congé paternité qui permet aux pères de passer plus de temps avec leur bébé. »

Blacknews Page : Vous êtes une acharnée au travail, dites-nous pourquoi ne vous-a-t-on pas sollicité dans le nouveau gouvernement  :

Maud Petit (Députée Modem) du Val-de-Marne : «Je ne sais pas si on m’avait appelé à un ministère, si j’allais accepter. Ce n’est pas le fait de bûcher sans compter ses heures qui vous fait entrer ou pas dans un Gouvernement.  Il faut également savoir qu’il y a énormément de candidats au maroquin. Mon nom a effectivement circulé en 2020 et je me suis posée la question de savoir si cela m’intéressait de devenir ministre. Ce serait un immense honneur, c’est vrai. Seulement, ma vie de famille est précieuse. Je crois qu’il ne faut pas oublier sa famille et ses proches car ce sont eux qui me portent au quotidien. Ce sont eux qui me donnent l’énergie de faire pour les autres. Il ne faut pas que je les oublie et il ne faut pas que je m’oublie moi-même. Je préfère rester humble. Toujours déterminée mais humble. »

« ce vote a été comme un plébiscite, pour ou contre Emmanuel Macron »

Blacknews Page : Le plus fort de la pandémie est passé, les Antilles ont subi un fâcheux revers? Comprenez-vous leur colère exprimée jusque dans les urnes :

Maud Petit (Députée Modem) du Val-de-Marne : « C’est un résultat que je pressentais et que j’avais intégré depuis 2020. Je savais que les Outremer ne voteraient pas Emmanuel Macron s’il se représentait à un second mandat. J’ai alerté la garde intime du Président, mais mes alertes n’ont pas été suivies d’effets. J’ai su très tôt que le Rassemblement National gagnait du terrain dans les Outremer. Il y a eu des paroles blessantes et des incompréhensions. J’ai été moi-même sidérée qu’on parle d’autonomie, ce n’était pas ce que la population souhaitait. Les Outremers, forment une population très diverse et il faut savoir leur parler. Et là, ce vote a été comme un plébiscite, pour ou contre Emmanuel Macron. Non pas qu’il y ait une adhésion forte à Jean-Luc Mélenchon, non pas qu’il y ait une adhésion à Marine Lepen, mais, à mon sens c’était un mouvement d’humeur., une manifestation électorale d’un mécontentement. Donc acte. Maintenant, il faut que la nouvelle ministre Yaël Braun-Pivet, écoute véritablement la population et qu’elle ne se mette pas dans une situation de braquage avec elle. Sinon, les choses n’avanceront pas. »

Blacknews Page : Maud Petit, candidate aux législatives dans le Val-de-Marne, quel est votre projet :

Maud Petit (Députée Modem) du Val-de-Marne : «Dans ma circonscription, il y a un sujet qui me tient à cœur, un combat que je mène avec les habitants d’une petite commune. C’est celle de Noisau qui se bat contre l’installation d’un centre pénitencier. Dans cette partie du Val-de-Marne, il y a encore de belles terres vertes, de belles terres agricoles. On aurait aimé maintenir ce côté verdoyant dans la circonscription. C’est un combat difficile. Le Val-de-Marne est aussi une terre de champions, au niveau sportif et entrepreneurial. une région qui reste à découvrir. »

La loi a été promulguée le 10 juillet 2019

Blacknews Page : Femme et députée, est-ce un atout ou pas :

Maud Petit (Députée Modem) du Val-de-Marne : « J’ai été choisie parce que je suis une femme, il en fallait une femme sur la circonscription où je suis depuis 2017. C’était un souhait du Président Macron, d’avoir une parité hommes/femmes aux législatives. Seulement, mon mandat, je ne le vis pas en me disant, je suis une femme. Je suis avant tout, une française, une élue et j’œuvre pour l’ensemble de mes concitoyens. Mais, il faut quand même le reconnaître, le fait d’être une femme, fait que parfois, on est obligées de se battre beaucoup plus que si on est un homme. Il y a pu avoir des réflexions sexistes. Comme le fait de me dire de me taire car je ne connais pas le sujet, sans doute parce que je suis une femme. Je fais fi de tout cela. Je remets les gens à leur place, je continue d’être ferme sur certains sujets. Dans le même temps quand on est une femme et que l’on s’adresse aux gens avec fermeté, on nous dit parfois de nous calmer. Ce qui voudrait dire que nous sommes hystériques. C’est cela le côté négatif. »

Blacknews Page : Votre vie politique et votre vie familiale, sont-elles compatibles :

Maud Petit (Députée Modem) du Val-de-Marne : « Un mandat législatif, cela peut tuer une famille, peut tuer une histoire. Je savais qu’il y avait des personnes divorcées ou séparées  du fait du mandat, cela c’est encore vu durant cette législature. J’étais célibataire et au cours du mandat j’ai rencontré quelqu’un. Il faut de la disponibilité pour les gens qu’on doit représenter, il faut de la disponibilité aussi pour sa famille, pour son conjoint, sa conjointe. Il faut vraiment pas s’oublier dans ce mandat. J’a donné beaucoup, beaucoup. Si je dois avoir un autre mandat, maintenant que je maîtrise plus l’organisation législative, j’accorderais plus de temps à mes proches, c’est-à-dire plus de temps pour moi. Il m’est arrivée pendant 4 ou 5 jours, de ne pas voir mes enfants, on dort pourtant dans la même maison. Quand on se «tombe dessus», on en profite au maximum. J’ai vraiment beaucoup de mal à supporter leur absence. C’est la chose la plus difficile à vivre dans ce mandat. J’ai eu l’occasion de rentrer à 5h ou à 6h du matin, fatiguée mentalement et ne pas pouvoir être réactive. C’est épuisant et cela peut flinguer une vie de couple, une vie de famille. Et pourtant c’est précieux, une vie de couple, une vie de famille. »

Blacknews Page : Êtes-vous une personne heureuse :

Maud Petit (Députée Modem) du Val-de-Marne : «Je le suis depuis que je suis née et le resterai jusqu’à la fin de mes jours. Je crois d’ailleurs que je vais mourir de rire même si j’ai des périodes de galères,  de doutes, de tracas, de tristesse. Mais malgré tout cela, globalement, je me définis comme une femme heureuse.  Je suis une femme optimiste. Je suis formatée pour être une femme heureuse. Je sais que c’est contagieux, pour cette raison, j’aime aller au contact des gens. Après nos échanges, ils me disent souvent que je suis quelqu’un de rayonnant et de lumineux et cela me touche beaucoup. Je partage un peu le bonheur avec eux. »

Dorothée Audibert-Champenois – Facebook @Blacknews page – Image AN – DR

En Outremer, tous les candidats de la majorité aux Législatives

La présidentielle est désormais loin derrière nous et ce sont les alliances aux législatives qui ouvrent les débats aujourd’hui. Les élections législatives françaises de 2022 auront lieu les 12 et 19 juin 2022 afin d’élire les 577 députés de la XVIᵉ législature de la cinquième République.

Voici les candidats des Outre-mer investis ou soutenus par Renaissance, le parti de la majorité présidentielle.

GUYANE : Le candidat soutenu par la majorité présidentielle en Guyane est : 2ème circonscription : Lénaïck ADAM, 31 ans, député

LA RÉUNION :  3ème circonscription : Bachil VALY, 60 ans, maire de l’Entre-Deux
• 5ème circonscription : Laurent VIRAPOULLÉ, 47 ans, chef d’entreprise
• 7ème circonscription : Hélène CODDEVILLE, 56 ans, présidente de l’Union Européenne
des Femmes – Section Réunion Océan Indien

Les candidats soutenus par la majorité présidentielle :
• 2ème circonscription : Audrey FONTAINE, 42 ans, conseillère municipale de Saint-Paul
• 6ème circonscription : Eric LEUNG, 57 ans, chef d’entreprise
Aucun candidat se sera présenté dans la 1ère circonscription ainsi que dans
la 4ème circonscription de La Réunion.

MARTINIQUE : La candidate investie par la majorité présidentielle :
• 4ème circonscription : Laurence TIBERINUS, 63 ans, infirmière libérale

MAYOTTE : 
La candidate investie par la majorité présidentielle :
• 1ère circonscription : Ramlati ALI, 60 ans, députée

SAINT-BARTHÉLÉMY ET SAINT-MARTIN : Le candidat soutenu par la majorité présidentielle :
• 1ère circonscription : Frantz GUMBS, 68 ans, ancien président du conseil exécutif de
Saint-Martin

NOUVELLE-CALÉDONIE : Les candidats investis par la majorité présidentielle  :
• 1ère circonscription : Philippe DUNOYER, 54 ans, député
• 2ème circonscription : Nicolas METZDORF, 33 ans, maire de La Foa

POLYNÉSIE FRANÇAISE : Les candidats investis par la majorité présidentielle  :
• 1ère circonscription : Nicole BOUTEAU, 53 ans, représentante de l’assemblée de la
Polynésie française
• 2ème circonscription : Tepuaraurii TERIITAHI, 44 ans, représentante de l’assemblée de la
Polynésie française.
• 3ème circonscription : Tuterai TUMAHAI, 52 ans, Médecin

L’Outremer a largement voté contre le candidat Macron

Les prochaines élections sont très attendues par la majorité présidentielle, qui a vu en avril dernier, Emmanuel Macron, son challenger à la présidentielle, sorti vainqueur des élections. Reste que ce dernier n’a pas eu la faveur des électeurs des territoires d’Outremer. Une population qui a largement manifestée son opposition à la politique menée durant le premier quinquennat, par l’appareil exécutif du 26ème président français. Un désaveu que le président réélu n’a toujours pas publiquement commenté. De surcroît, à la commémoration du 10 mai, qui rappelle les périodes sombres de l’histoire de France, de nombreux élus et personnalités ont une nouvelle reproché au Chef de l’Etat, un silence abyssal pendant cette manifestation, chère aux yeux des citoyens des Outremer.

Les résultats des législatives des 12 et 19 juin des régions périphériques seront donc très scrutés et déterminants pour relancer une nouvelle dynamique entre le gouvernement et ses territoires des Outremer.

Dorothée Audibert-Champenois – Photos Facebook – Blacknews Page

La Guyane lance la 1ère centrale d’énergie renouvelable au monde

Alors que Les territoires d’outre-mer disposent d’atouts considérables en matière d’énergies renouvelables solaire photovoltaïque et thermique, biomasse, géothermie, énergies marines renouvelables, c’est sur le territoire guyanais que la première centrale d’énergie renouvelable en continu sera construite.

Une première mondiale

Les travaux commencent ce jeudi 30 septembre dans l’Ouest de la Guyane. Les objectifs du Grenelle de l’environnement pour les DOM étaient de réaffirmer par la Loi transition énergétique une croissance verte ambitieuse. Aujourd’hui, la France devient le premier pays qui sera dôté d’une centrale électrique à hydrogène vert. L’investissement est colossal, il représente 170 millions d’euros.

La Guyane lance la première centrale électrique à Hydrogène vert

Cette centrale thermique, la centrale de l’Ouest guyanais devra produire une énergie stable et continue, de jour comme de nuit. Mais sans émettre de pollution, indique un communiqué. «Il n’y a jamais eu de contrat d’énergie renouvelable stable ou non intermittente dans le monde à ce jour. Nous n’avons pas encore de concurrent. Mais nous allons en avoir » a assuré toutefois confiant, Damien Havard, le PDG de HDF (Hydrogène De France).

HDF a un contrat d’exclusivité avec le canadien Power System. Il s’agit du leader mondial des piles à combustible. L’objectif est de stocker de l’hydrogène pour ensuite produire de l’énergie en continu. La centrale va permettre d’approvisionner environ 10 000 foyers guyanais. Le coût sera bien moindre que celui des centrales diesel.

Dorothée Audibert-Champenois. Facebook Blacknews Page – Image Le Figaro/ CanalBlog

 

 

Départs urgents de policiers en renfort vers les Antilles et la Réunion

Après l’annonce d’Olivier Véran pour renforcer les hôpitaux, c’est au tour de la police de se constituer un vivier de volontaires. L’objectif est de prévenir tout débordement aux Antilles. Des îles qui font face à une vague épidémique intense. Si le personnel soignant est attendu ce mardi, les départs des policiers sont prévus ce mercredi.

Des policiers en renfort aux Antilles

Comme les volontaires soignants, les forces de l’ordre sont de plusieurs régions de France. Leur mobilisation sur l’île est annoncée pour une durée courte, d’une semaine. Leur rôle sera de contenir de probables violences urbaines, leur expérience dans ce domaine est donc une priorité. Il s’agit d’officiers de Maintien de l’ordre (MO), de CDI (Compagnie départementale d’intervention) et de la Brigade anti-criminalité (BAC) qui arriveront aux Antilles et à la Réunion. 

« Une situation extrêmement grave, jamais connue dans ces territoires »

240 personnels « médicaux et non médicaux » vont prêter main fort aux Antilles pendant deux semaines.

Pour rappel, le confinement en Martinique a durci depuis lundi soir. Le préfet Stanislas Cazelles a annoncé la fermeture des commerces afin d’endiguer une situation dramatique. « Nous allons entrer dans une phase de confinement, les mesures de restrictions seront plus fortes » a indiqué le préfet. Il demande aux habitants de restez chez eux et aux touristes de quitter l’île. Seuls, les commerces essentiels et urgents resteront ouverts, le splages seront désertées.

Depuis quatre semaines, les hôpitaux sont débordés aux Antilles, indique Olivier Véran. En réanimation, le taux d’occupation flambe, jusqu’à 223% en Martinique. Le 1er août 2021, 3880 patients ont été testés positifs. 12 personnes sont mortes depuis le début de la pandémie sur l’île.

Lors d’une conférence de presse, le préfet a tiré un signal d’alarme.  Stanislas Cazelles a indiqué que « le Centre hospitalier malgré les renforts (…) commence à toucher ses limites ».

Prévention de trouble à l’ordre public

Les policiers feront face à une situation sanitaire extrêmement grave dûe à la pandémie Covid-19. Tous les agents de la Direction Centrale de la Sécurité Publique sont concernés par ce renfort en Martinique, en Guadeloupe et à la Réunion. Le contrat des forces de l’ordre risque est renouvelable.

Dorothée Audibert-Champenois – Facebook Blacknews page – Blacknews page – Data Journaliste. Image Capture d’écran

Babette de Rozières visitera les Outremer dès septembre

« Monsieur le Ministre s’intéresse au terroir ultramarin reconnu par le plus grand nombre de chefs et d’ailleurs. Pour sa richesse et ses produits de la terre comme ses produits de la mer». Cette confession de Babette de Rozières résume pourquoi la gastronome accepte avec son franc parler, la mission culinaire que lui a confiée Sébastien Lecornu, ministre des Outre-mer.

Babette de Rozières discute avec Sébastien Lecornu au Ministère des Outre-mer

 

Connue pour ses challenges en matière gastronomique, la guadeloupéenne n’a pas hésité à relever ce défi. Faire de cette mission, un engagement pour faire connaître ou redécouvrir le patrimoine culinaire des différentes régions des Outre-mer. « Une cuisine différente mais qui est française » insiste la fondatrice du Sagasdom.

Pour ce faire, Babette de Rozières s’est entourée de professionnels. Solène Livolsi l’accompagne, elle est diplômée d’un Master 2 en « Stratégies des échanges culturels internationaux ». Différentes missions en freelance lui permettent de continuer à s’investir dans la gastronomie. Gabriel Gervais est étudiant à Sciences Po et Dorothée Audibert-Champenois est diplômée d’un Master 2 Journaliste Web (Média Digital).

Babette de Rozières prévoit de visiter toutes les régions

Un planning de ministre attend l’une des premières gastronomes antillaises de la capitale. Elle prévoit de nombreux déplacements pour s’immerger de nouveau dans des cultures qui lui sont chères.

Ministère des Outre-mer, réunion de travail

 

En septembre prochain, Babette de Rozières s’envole vers les îles de la Réunion et de Mayotte. Aux environs du 15 septembre, elle rencontrera le Préfet de ces régions. Mais également des agriculteurs, des restaurateurs et transformateurs de produits, acteurs de proximité, en lien direct avec la population.

En octobre, la cheffe en cuisine se posera en Nouvelle-Calédonie et à Wallis où elle ira à la rencontre de référents dans l’alimentation de ces destinations.

En novembre, Babette de Rozières sera en Polynésie, à Saint-Pierre et Miquelon et en Guyane. Reste la Martinique et la Guadeloupe qui termineront ce long et utile déplacement incontournable pour cette mission.

Babette de Rozières, Gastronome et missionnée au Ministère des Outre-mer

Des actions fortes complètent cette mission culinaire

Dans le même temps, ces précieuses baguettes à portée de mains, la missionnaire programme différentes activités pour les enfants des écoles primaires. Elle « se fait un devoir de compléter l’éducation culinaire de nos petits ». Cette fois, les enfants de Sarcelles sont dans sa ligne de mire. Objectif : libérer leurs papilles pendant la semaine du goût.

Sébastien Lecornu, ministre des Outre-mer

Le ministre des Outre-mer ne sera pas en reste. En tenue de circonstance, Sébastien Lecornu participera à cette mission comme l’annonce (amusée) Babette de Rozières.

 

Sylvie Gengoul et Babette de Rozières au Ministère des Outre-mer

 

Après plusieurs mois d’échanges, d’analyses et de rencontres avec des professionnels de l’industrie culinaire, la gastronome antillaise aura deux mois pleins pour rendre un rapport détaillé. Le but de cette mission étant la préservation du patrimoine culinaire des régions ultramarines, Babette de Rozières déjà à mi-chemin de sa mission promet un travail le plus précis possible. Elle espère, comme son ministre, que les cuisines de ces territoires ultramarins français soient reconnus et classés au patrimoine mondial pour sa richesse et son authenticité.

Façade du ministère des Outre-mer (OM) - rue Oudinot 7ème arrondissement

Dorothée Audibert-Champenois
Journaliste Web – Master 2 Digital-Média

 

 

 

«Marjorie, je t’aime», immense chagrin à la marche jaune

Ce samedi 22 mai, un jour spécial pour la famille de Marjorie. Une marche jaune était lancée depuis 15h30 de la PLace de ville d’Ivry-sur-Seine en hommage à la jeune martiniquaise. Marjorie aimait le jaune, sa famille a voulu lui faire honneur en rassemblant des milliers de personnes, toutes habillées de jaune.

Parvis de l'hôtel de ville d'Ivry-sur-Seine - Samedi 22 mai 2021

La marche silencieuse s’est dirigée au pied des immeubles de l’allée Joliot-Curie, là où est morte Marjorie. La lycéenne qui devait passer son bac cette année est morte vendredi 14 mai. Son meurtrier présumé n’est autre qu’un adolescent de 14 ans.

La famille de la victime

Avec des roses, des signes distinctifs jaunes, la famille de Marjorie s’est exprimée avec une émotion immense. Cynthia, une des grandes soeurs de Marjorie a décrit dans quelle peine «infinie», ils vivent tous désormais. Alors que la famille éprouve un chagrin énorme, Cynthia en pleurs et digne, a fait un discours rassembleur et d’amour. Elle a insisté sur la responsabilité des parents. Car l’éducation ne s’arrête pas aux portes de la famille, mais la famille fait quand même tout, a indiqué Cynthia. Et ce rappel fondamental que la famille est un maillon important dans la chaîne éducative.

Cynthia, grande soeur de Marjorie

Cynthia, grande soeur de Marjorie : «La vie est un combat mais ce n’est pas une guerre contre les autres. Ce que nous voulons, c’est la justice pas la haine. Et nous irons jusqu’au bout. Pour cet adolescent nous ne ressentons que de la pitié. Notre énergie nous la réservons à l’amour que nous continuerons à porter à notre soeur. Nous pensons aujourd’hui aux autres familles comme celle d’Alisha morte à Argenteuil. Ces familles qui vivent le même enfer que nous. A ces familles nous voulons dire, unissons nos forces, nos larmes. Nous sommes ensemble et nous devons tout faire pour que ce genre de drame ne se reproduise plus. Marjorie je t’aime».

«Malheureusement, elle ne sera plus jamais parmi nous.» conclut l’aînée de la famille.

Odile Gentil, maman de Marjorie - Le meilleur ami (à gauche) - Le jumeau et Cynthia

La maman de Marjorie lui dit qu’elle l’aime

Odile Gentil, la mère de la jeune victime était entourée du meilleur ami de sa fille défunte. Mais également du frère de Marjorie, son jumeau.

Odile, maman de Marjorie : «Les larmes, je n’en ai pas (…) Quand je suis arrivée sur les lieux du drame et que j’ai vu ma fille par terre, gisant dans son sang. Je ne comprends toujours pas. Et je me demande pourquoi. La réponse je ne l’aurai jamais. Plus jamais. J’ai envie de vous dire à tous, aimons-nous les uns, les autres. Je m’adresse aux parents. Aimez vos enfants, prenez soins de vos enfants, dansez avec eux (…) Faites des réunions avec vos enfants, discutez avec eux. Cherchez à savoir ce qu’ils font dans leur vie. Soyez auprès d’eux, accompagnez-les. Embrassez-les. Dites-leurs que vous les aimez. Parce que cette parole, je n’ai pas eu le temps de le dire une dernière fois à Marjorie. Mais là, aujourd’hui, je luis dis. De là où elle est, elle m’entend : Marjorie, je t’aime. Maman elle t’aimera toujours. »

L’hommage s’est terminé avec des applaudissements mais aussi des dépôts de gerbes, de fleurs pour la jeune fille.

Adelina, une autre grande soeur de Marjorie

Depuis le 1er janvier 2021, 9 enfants ont perdu la vie suite à du harcellement scolaire.

Dorothée Audibert-Champenois – Facebook Blacknews Page – Cnews ACTUS Page – Images capture d’écrans

 

Claude Ribbe, Babette de Rozières rassemblent autour du 10 mai

Depuis 2009, l’écrivain et élu parisien, Claude Ribbe organise la fête du 10 mai. Un rassemblement réussi, avouent les participants. Le 10 mai, est la date retenue par les parlementaires français pour commémorer l’abolition de l’esclavage promulguée en 1848.

« Fer » réalisé par le musée Khômbol

Alors qu’une manifestation se tient le même jour au Jardin du Luxembourg, c’est dans le 17ème arrondissement que se déroule chaque année une autre cérémonie du même genre, mais plus accessible, plus populaire. À la place du Général Catroux, un lieu hautement symbolique. Pour Claude Ribbe, initiateur du rassemblement, cette cérémonie d’hommages prend tout son sens dans ce jardin parisien. Sur cette place s’élève un immense monument nommé « Fer » qui salue un héros français, le général Thomas Alexandre Dumas. L’homme né Thomas Alexandre Davy de la Pailletery, devenu un gradé de la cavalerie française est né esclave à Jérémie (Saint-Domingue) d’une femme esclave d’origine africaine et d’un colon.

Claude Ribbe demande depuis 19 ans le retour du héros haïtien Alexandre Dumas

Le 10 mai, une célébration pour les ultramarins de l’Hexagone

En bronze, le monument est dressé pour symboliser, affirme Claude Ribbe, la force et la témérité de cet homme qui lui tient à coeur.  Ce militaire « sans peur et sans reproche. Un personnage qui symbolise à lui tout seul toutes les victimes de l’esclavage. Et dont tous les français peuvent être fiers. Comme nous sommes fiers de son fils et de son petit-fils représentés à cette même place. ». L’élu parisien (originaire de la Guadeloupe) rappelle que la statue d’Alexandre Dumas (père) érigée en 1913 souffrira de la colère des nazis. Depuis, ce sont les « Fer » qui remplace la statue détruite sous l’occupation allemande.

L’occasion pour lui de renouveller sa demande de la voir revenir sur cette place des mémoires. Un jardin qui également accueille une autre résistante. « Solitude ». En septembre 2020, la mairie  de Paris a inauguré un jardin du nom de la rebelle guadeloupéenne : La mûlatresse Solitude.

Jardin du Luxembourg le 10 mai 2021

Le silence du Président Emmanuel Macron

Ce 10 mai 2021, alors que la polémique enflait sur l’absence de discours du Président Emmanuel Macron, celui de Claude Ribbe réunissait plusieurs dizaines d’invités. Tous venaient rendre hommage aux victimes de l’esclavage. Si en Outremer les dates de commémoration différent, c’est la loi dite « Taubira » qui fait consensus dans l’Hexagone. Mais estime les ressortissants des Outremer, d’une part il reste extrèment compliqué d’y participer, d’autre part la date du 10 mai dérange.

Place du Général Catroux, lundi 10 mai 2021, il est 18 heures. Des antillais pour la plupart sont sur la place mais aussi des personnalités et de nombreux élus qui ont répondus à l’invitation de Claude Ribbe.

GeoffroyBoulard, le maire du 17e Mairie17 et tous les élus de cet arrondissement étaient présents à la 13e commémoration de l’ abolition de l’esclavage du 10 mai 2021. Karen Taïeb, élue maire-adjointe aux côtés d’Anne Hidalgo a participé à cette journée. Babette de Rozières, élue au Conseil Régionale d’île-de-France et candidate sur la liste de Valérie Pécresse a marqué cette commémoration.

Alexandre Dumas (Père) - Statue du XIXème siècle détruite sous l'occupation allemande

Claude Ribbe demande le retour de la statue d’Alexandre Dumas

Avec d’abord le long discours de l’organisateur Claude Ribbe, cette cérémonie s’est déroulée en plusieurs étapes. Un dépôt de gerbes à l’intérieur des « Fer ». Une minute de silence, la sonnerie aux morts avec la garde républicaine, la marseillaise chantée par Elvis Miath ont été suivis du « Canon des nègres marrons ». Un chant composé par l’haïtien Amos Coulanges, interprèté en créole haïtien par le groupe Kalinago.

Au terme d’une heure, cette cérémonie de commémoration de l’abolition de l’esclavage s’est clôturée autour d’échanges sur la place des mémoires, la Place du Général Catroux.

Claude Ribbe (à l'extrème gauche) - Place du Général Catroux le 10 mai 2021

Depuis 19 ans l’écrivain Claude Ribbe fait un voeu. L’écrivain attend le retour de la statue d’Alexandre Dumas (père) sur cette même place. La mairie de Paris, a promis en septembre 2020, le retour de « ce héros, bien que libre et majestueux. Qui puisse servir de modèle à nos enfants».

Jeudi 4 février 2021, lors du conseil municipal, les élus de Paris ont décidé que Les « trois Dumas » seront bientôt de nouveau réunis. C’est une promesse et c’est surtout le souhait de Claude Ribbe.

« Le plus grand des Dumas, c’est le fils de la négresse. Il a risqué soixante fois sa vie pour la France et est mort pauvre », plaidait en son temps Anatole France.

Dorothée Audibert-Champenois. Facebook Blacknews Page – Images et vidéo Cnews ACTUS Page – Image A. Dumas (Anonyme – Domaine Public).

Tonton David, le chanteur réunionnais est mort, victime d’un AVC

Tonton David, l’artiste réunionnais est mort.

Cette fois-ci c’est bien vrai, le chanteur interprète de « chacun sa route » nous a quittés. Ce Mardi 16 février, Tonton David, victime d’un AVC, l’artiste a tiré sa révérence à l’âge de 53 ans.

Les réactions sont nombreuses, « encore une partie de mon enfance qui s’envole ». « Tonton David’ parti trop tôt », « Le blues des racailles », les internautes expriment leur tristesse sur Twitter.

L’artiste réunionnais arrive à Paris

Fils d’un musicien, David Grammont alias Tonton David est né sur l’île de la Réunion. A l’âge de 14 ans, il quitte la Réunion et part pour l’Hexagone. Avant de s’installer définitivement à Paris, le jeune homme fait un long séjour en Angleterre. C’est au Royaume-Uni qu’il découvre le style raggamuffin et décide de devenir musicien professionnel.

Dans les années 1990, son reggae inspiré des streets anglais lui donne une certaine notoriété qui croît après « chacun sa route, chacun son chemin ». Mais c’est dans les années 1980, qu’il se fait connaître, il est alors un activiste, un artiste de la scène Dance Hall et du soundsystems français.

Tonton David avait des soucis de santé

La nouvelle de son décès a d’abord été communiquée par ses amis Pierpoljak et Nuttea. Largement diffusée sur les réseaux sociaux, ce sont ses proches qui  ont confirmés sa disparition.

Les proches de Tonton David viennent de lancer une cagnotte pour financer ses funérailles et pour son « rêve de dernier album ». Samuel Grammont, 19 ans, le fils du chanteur, a rencontré Le Parisien. Avec sa mère, ses frères, Zachary et Théo, et sa sœur Salomé, il a confirmé la mise en ligne d’une levée de fonds.

Avant de mourir, l’artiste était en studio, il préparait un « prochain » album qui plairait à tous comme avant. Selon son fils Samuel, malgré ses problèmes de santé, Tonton David pensait sincèrement à une prochaine tournée.

 

Dorothée Audibert-Champenois – Rédactrice en chef de CnewsActusDothy – Facebook Cnews ACTUS – Twitter Instagram – Images Sud-Ouest