La Guadeloupe ses «Miss», la Martinique ses «Dauphines»

L’élection de Miss France 2023 ce samedi 17 décembre 2022 a encore une occasion manqué pour la Martinique. Depuis quelques semaines, les paris étaient lancés sur les réseaux sociaux. Comme une évidence, la Guadeloupe favorite dans la presse l’était aussi pour beaucoup d’internautes. C’était sans compter sur la forte personnalité d’Axelle René, Miss Martinique 2022. Pour beaucoup, l’étudiante en météorologie avait également de grandes chances de l’emporter. L’île n’attendait que cela, les commentaires sur la toile la décrivait comme «sublime, magnifique». Seulement les pronostics ont eu finalement raison. Axelle René a chuté et la Martinique est partie bredouille de Châteauroux. Frustration et résignation mêlées, les fans de la jeune martiniquaise restent unanimes. «Elle est belle mais il lui manquait quelque chose» assurent-ils. Il était 1h du matin.

Axelle René (Miss Martinique 2022 - 3ème dauphine de Miss France 2023)

Axelle René échoue à la finale

Sur la scène du Mach 36 de Déols, ce samedi de décembre, le suspense est tombé très vite. L’éviction de la Martinique ne s’est pas fait attendre. Après de beaux tableaux sur le thème du cinéma d’Hollywood, ses déhanchés digne d’une diva, Axelle René a vite su qu’elle ne figurait pas dans le groupe des 3 finales. Le résultat n’a laissé aucun doute. Les comptes étaient faits, l’antillaise serait la 3ème dauphine de la future reine de beauté. Le ballet continuait sans elle. Miss Guadeloupe espérait sa couronne , accrochée à Agathe Cauet, Miss Nord-Pas-de-Calais.

0h50. Francis Huster, président du Jury nomme la gagnante. À 18 ans, Indira Ampiot, Miss Guadeloupe 2022 succède à Diane Leyre. Voilà, c’est dit. Indira Ampiot est la quatrième guadeloupéenne à devenir Miss France. Elle succède à Véronique De La Cruz (1993), Corinne Coman (2003) et Clémence Bottino (2020). Alors que la couronne signée Mauboussin est délicatement remise à Miss France 2023, la pression tombe. Les internautes se lâchent sur les réseaux sociaux. Des mots tendres ou durs, selon la cible.

Indira Ampiot (Miss Guadeloupe 2022 - Miss France 2023)

Les martiniquaises ratent encore la première marche

Pourtant elles étaient si proches du but. En 2015, la rayonnante Morgane Edvige, 19 ans, termine 1re dauphine de Miss France. En  2017, Laure-Anaïs Abidal arrive dans le top 12 du concours. Et en 2021, Floriane Bascou, 19 ans,  se place 1re dauphine de Miss France 2022. Ce ne serait sans doute pas vain de pousser la porte du comité Miss Martinique pour avoir un début de réponse. Car il s’avère que depuis quelques années déjà, le Comité Miss Martinique attend de vrais changements stratégiques ou humains.

Comment expliquer que trois mois avant la grand messe du couronnement à Châteauroux, le directeur artistique désigné ne pouvait plus assurer sa fonction. Steeven Jean-Yves Zamor, par ailleurs directeur d’une célèbre agence de Mannequins, impliqué dans le milieu et ayant fait ses preuves part en septembre. Juste après l’élection d’Axelle René, de quoi chambouler certains projets artistiques. Un coup de chaud pour le public qui l’apprend et qui suit l’événement. Pour rappel, le martiniquais avait réussi à hisser la martiniquaise Floriane Bascou, 1ere dauphine de Miss France 2022.

Steeven Jean-Yves Zamor est immédiatement recruté par le comité Miss Guadeloupe pour Miss France. Indira Ampiot, la nouvelle Miss France 2023 a su en tirer partie.

Le comité Miss Martinique en crise

En 2018, Laure-Anaïs Abidal (Miss Martinique 2017) me confiait à Paris : « J’ai reçu pas mal de critiques entre Miss Martinique et Miss France. Je me suis dit « enfin un moment de Paix ! Cela m’a fait du bien de vivre cette aventure. Je me sens beaucoup plus forte qu’avant ! ». Visiblement, celle qui remplaçait Jade Voltigeur a dû compter sur sa propre détermination pour être finaliste de Miss France 2018.

Deux ans plus tard, un communiqué tentait de rassurer les fans du concours : «Malgré toutes les polémiques le nouveau comité Miss Martinique souhaite retrouver un « climat d’apaisement » pour se « concentrer sur la prochaine élection prévue » le 24 octobre», écrivaient les organisateurs. Ambre Bozza, ne s’est malheureusement pas classée dans la liste des finalistes cette année-là.

Pire, Sylvie Tellier, directrice générale de l’Organisation Miss France annonce en 2021, dans la presse locale, que la licence nécessaire pour l’élection n’était pas attribuée pour l’année en cours. Ce à quoi Miguel Limol, chargé de la direction et de l’organisation, assurait que l’élection de Miss Martinique 2021 était déjà en préparation. Enfin une bonne nouvelle quand Morgane Edvige arrive au comité pour lancer le concours local. Reconvertie dans l’industrie touristique, Miss Martinique 2015, Première dauphine de Miss France 2016 présidait alors un casting pour trouver sa nouvelle Miss, éligible au concours Miss France.

Le comité Miss Guadeloupe pour Miss France s’installe dans la durée

Sur l’île voisine c’est l’euphorie. Le Comité Miss Guadeloupe pour Miss France s’argue d’être le neuvième comité ayant remporté le plus de fois le concours Miss France. La déléguée régionale Sandra Bisson (Miss Guadeloupe 2001 et 1ère  dauphine de Miss France 2002), proche de Sylvie Tellier est nommée en 2007 chaperon des miss. Et pour ses poussins, elle est «bonne mère».

«Je les aide à gérer le stress, la fatigue. Ma mission est multiple. Il y a d’abord un rôle d’accompagnement, pour lequel je dois faire le relais entre la production et les filles mais aussi leur donner les consignes à respecter, les horaires, les trajets, etc. Et puis, j’ai également un rôle de conseil. À travers ma propre expérience, je suis plutôt bien placée pour les aiguiller sur la gestion de la fatigue ou du stress ou des façons de se maquiller. Mais aussi sur les réponses à fournir à la presse. Je leur recommande de donner aux journalistes un maximum d’informations sur elles, pour qu’elles puissent intéresser les lecteurs.» confiait la pointoise au quotidien Midi-Libre.

Si ce comité guadeloupéen savoure encore une nouvelle victoire, il est important que le comité Miss Martinique doit revoir de nouvelles stratégies pour enfin «vaincre le mauvais sort».

Dorothée Audibert-Champenois – Facebook Twitter Tik Tok @Blacknews Page

Cindy Vincent, une «explosive» comédienne antillaise

Son regard noir et intense et sa mine boudeuse laissent croire que la comédienne est toujours en représentation. Chaque image de Cindy Vincent la fige dans une action et ça n’est pas faux de dire que la métisse antillaise ne s’arrête presque jamais. Alors qu’elle termine les représentations de « Donnez-moi une raison de vous croire », elle enchaîne dans la foulée «La Taïga». Sans un souffle Cindy Vincent bouclera ce spectacle au Théâtre National de Strasbourg pour endosser un autre rôle dans «Combat». Entre le Théâtre de Montreuil, le Théâtre National de Strasbourg et le Théâtre de Gennevilliers, Cindy Vincent aura eu le temps de poser son baluchon à Montpellier.

Des mots pleins, pleins la tête. Cindy Vincent les fera vivre sur scène début novembre et au-delà de mars 2023. Alors comment arrêter cette vraie tornade. La jeune artiste nous explique : « J’ai prévu d’ici février de rentrer quelques semaines chez moi en Martinique pour écrire sauf si un autre projet sérieux s’annonce».

Cindy vit entre la Martinique et l’Hexagone où la brillante comédienne est née. Alors que sa mère est de Basse-Terre en Guadeloupe et son père de Saint-Joseph en Martinique, Cindy nait à Ermont. Ermont une commune du Val-D’Oise en Ile-de-France. La fillette a 3 ans quand le couple décide de revenir vivre en Martinique. Cindy Vincent grandit alors entre Fort-de-France et Schoelcher. Elle fait ses classes au Couvent de Cluny puis quitte l’île. Cindy arrive à Paris, dans un premier temps «pour faire des études».

Dans la capitale, la jeune fille apprend les Art-graphiques et Plastiques avant de se spécialiser en Architecture intérieur et scénographie. Elle décide finalement de se consacrer à sa formation de comédienne. L’étudiante obtient une licence d’art du spectacle à Paris8. La jeune antillaise finit par intégrer les conservatoires d’Art dramatique du 16e et 13e de Paris. Puis la saison 5 de Ier Acte.

Avec un agenda surbooké, la comédienne apprécie également de ne pas être en permanence «dans une compagnie». Pour l’heure elle a rejoint la troupe d’Adrien Beal. Cindy Vincent explose au «Théâtre Déplié». Et elle aime ça.

«La Taïga» : 4 au 9 novembre 2022 au Théâtre National de Strasbourg. «Utopie viande» qui a gagné le prix Marie Koltes sera créé à Metz dans la salle BMK, à partir de novembre 2023. Par ailleurs le spectacle «Combat» d’Adrien Beal sera repris en itinérance à partir de mars prochain.

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Enceinte, la femme de «Mikaben», dévastée après son décès brutal

Alors que le groupe Carimi se produisait à Bercy pour un concert unique une tragédie est survenue en pleine représentation. Le chanteur «Mikaben» de son vrai nom Michael Benjamin s’est effondré sur la scène de Bercy quelques secondes seulement après un magistral triomphe. Le chanteur haïtien, invité par les frères Carimi interprétait ses tubes en créole et le public chauffé à blanc le suivait, reprenant également ses standards. «Mikaben» était sur la scène mais vers les coulisses après avoir chanté « Ou pati » quand il s’est soudainement affaissé au sol après avoir salué un public conquis.

Les secours ont tout tenté durant 20 minutes

Malgré les secours et les prières des fans, le chanteur caribéen n’a pu être réanimé. Bien que son coeur soit reparti une première fois «Mikaben» succombera à cette fulgurante crise cardiaque. La salle de l’Accor Arena de Bercy à Paris a été immédiatement évacuée et le groupe Carimi, bouleversé, a présenté ses excuses au public en tentant de rassurer les fans. Mais le décès de «Mikaben» agé de 41 ans a été prononcé une heure plus tard. Depuis ce drame survenu samedi 15 octobre, les hommages viennent de tout part mais surtout de la communauté haïtienne. Pour l’ex-première ministre Martine Moïse :  «Une jeune étoile s’est éteinte devant nos yeux ébahis, nous laissant dans la tristesse. Tu portais ta Mère Patrie dans ton cœur. Tu as chanté Ayiti, tu l’as fait connaitre partout jusqu’à ton dernier souffle. Sympathies à ta famille, à tes amis et fans. Bonne traversée cher Mika.»

Vanessa Fanfan réagi sur Instagram

Ce dimanche après-midi, la femme du chanteur décédé est sortie du silence. Vanessa Fanfan qui attend un bébé pour le mois de décembre prochain pleure son « autre moitié». Vanessa Fanfan et Michael Benjamin se sont mariés en novembre 2020. Père d’un petit Gaby, «Mikaben» a eu une petite fille, Leïa avec sa nouvelle compagne. Dévastée, Vanessa Fanfan s’est exprimée sur son compte Instagram. La jeune femme a besoin de comprendre ce qui lui est tombée sur la tête et supplie : «Merci pour vos prières, s’il vous plait, arrêtez de m’appeler. Je ne suis pas du tout en état de parler. Je viens de perdre mon autre moitié et je n’ai plus les mots».

 

Découvert par le public haïtien en 1999, lors du concours « Chante Nwèl » de Télémax, « Mikaben » a eu pendant une vingtaine d’années un parcours musical auréolé de succès, tant en Haïti qu’à l’étranger. Né le 27 juin 1981, « Mikaben » est mort dans la nuit du 15 au 16 octobre 2022 après une chute fatale sur la scène d’Accor Arena, à Paris.

Dorothée Audibert-Champenois – Facebook Blacknews Page  Image Jack Vartoogian/Getty Images

Le créateur martiniquais qui habille Kim Kardashian

Son extrème simplicité tranche avec l’étendue de sa renommée dans l’industrie de la mode. Eric Charles Donatien est celui qui a réalisé la somptueuse traine pour la tenue de Kim Kardashian au Met Gala 2015. Les années sont passés, ils ont collaboré sur d’autres projets mais le Met Gala reste la référence et on en parle encore. L’édition du traditionnel bal qui se déroule au Metropolitan Museum était placé cette année-là sous le signe de la Chine. Cette magnifique robe transparente en strass et en plumes blanches a immortalisé la reine de beauté américaine.

Le créateur martiniquais qui se différencie de ses confrères avec une maîtrise de la plume inspirée des grands plumassiers français est devenu un des plus grands artistes dans la capitale française. Les grands Maisons de couture se l’arrachent et sa réputation a fait le tour de la planète mode en moins d’une vingtaine d’années.

Kanye West - Kim Kardashian - Met Gala - Lundi 4 mai 2015

Ce lundi 4 mai 2015, il s’agissait de la première création du nouveau directeur artistique de Roberto Cavalli pour la marque.

Eric Charles Donatien - Plumassier Haute-Couture

Pour France Télévisions nous avons rencontré le plumassier Haute-Couture dans son atelier parisien et voici un extrait d’un reportage qui sera diffusé très prochainement sur les chaînes locales des Outremer.

Kim Kardashian - Manfred Thierry Mugler pour Kim Kardashian West / MET BALL 2019 avec la maison Mugler.

Reportage Dorothée Audibert-Champenois – Images @Blacknews page. – Instagram

Le designer haïtien V. Glemaud rend hommage à Toussaint Louverture

Victor Glemaud rend hommage à Toussaint Louverture dans sa collaboration Schumacher. Les magazines de mode américains comme  Bazar Harper nous dévoilent l’origine de cette rencontre artistique. A l’origine les images qui illustrent la toile de Jouy de l’entreprise historique new-yorkaise de tissus et de papiers peints sont des représentations de scènes pastorales eurocentriques.  Ce tissu imprimé bleu et blanc tire son nom de Jouy, la ville de France où elle s’est développée au XVIIIe siècle. C’est justement avec cette toile de Jouy que le créateur haïtien raconte avec sa vision l’épopée du révolutionnaire Toussaint Louverture.

Toussaint Louverture, «Shumacher» et Victor Glemaud

Victor Glemaud raconte. Lorsque Schumacher, l’entreprise qui a travaillé avec des sommités de la mode telles que Karl Lagerfeld et Elsa Schiaparelli, l’a contacté Victor Glemaud lisait : « Black Spartacus : The Epic Life of Toussaint ». « J’ai pensé qu’il serait le sujet parfait pour une toile de Jouy », se souvient le créateur haïtien américain. « Ce que Toussaint a fait en termes de libération de la colonie esclavagiste d’Haïti a changé le cours de la libération des Noirs », déclare Victor Glemaud. « Je pensais que représenter le leadership de Toussaint Louverture à travers un tissu français traditionnel serait en quelque sorte subversif.» Et la collaboration avec l’Entreprise et Victor Glemaud présente  des portraits du chef de la révolution haïtienne, ainsi que des dessins de fleurs, de feuillages et de paysages de la nation insulaire des Caraïbes.

La toile de Jouy, d’origine française

Victor Glemaud en collaboration dans sa literie Toussaint Louverture en toile de Jouy

Toussaint/Glemaud, disponible en tissu de coton et lin ou en papier peint, est aussi dans les coloris traditionnels bleu et ivoire ainsi que violet et ivoire et noir et ivoire (le tissu comprend également l’option rose et vert). la collection a une signification personnelle. Ils comprennent le tissu shibori* teint en réserve de Julie, du nom de la mère et de la grand-mère de Glemaud, et le papier peint à l’hibiscus peint à la main de Fabienne, inspiré de la fleur nationale d’Haïti. Victor Glemaud a confié à Bazar Harper que son préféré est le tissu en velours coupé Jessie, avec un chevron décalé qui s’inspire du type de motifs graphiques qu’il privilégie dans ses collections de mode.

En tant que créateur de mode qui a collaboré avec les marques telles que Paco Rabanne et Tommy Hilfiger, Victor Glemaud a lancé sa marque éponyme en 2006.  Le designer haïtien-américain Sa collection est, conçue pour toutes les personnes, tous les sexes, toutes les races, toutes les tailles et toutes les personnalités, alliant confort et style, peut-on lire sur son site dédié. Avec ses mailles inventives et colorées, Victor Glemaud a été finaliste de CFDA/Vogue Fashion Fund 2017.

Victor Glemaud, un créateur haïtien-américain

Victor Glemaud en Haïti pour Vogue USA

Victor Glemaud est né à Port-au-Prince et a déménagé aux États-Unis à l’âge de 3 ans. Élevé dans le Queens, New York, Victor Glemaud a commencé sa carrière en tant qu’assistant de conception de Patrick Robinson tout en étudiant au Fashion Institute of Technology de New York. Après avoir travaillé comme publiciste chez KCD, il revient au design en 2005, d’abord en tant que conseiller en design de vêtements pour femmes, puis en tant que directeur de studio chez Paco Rabanne, puis directeur du style chez Tommy Hilfiger.Il a depuis été reçu par la Fondation Clinton, pour assister à un événement produit par le Haitian Action Network, une organisation axé sur l’autonomisation des femmes et les initiatives entrepreneuriales.

Après avoir montré sa première collection à Paris, Victor Glemaud décide de retourner à New York pour développer son entreprise. Sa collection est en vente dans les boutiques : Colette (Paris), Maxfields (LA), Odin (NY), Beams (Tokyo), Gilt et W Hotels (Miami, Chicago). Le designer a collaboré avec Quiksilver, Earnest Sewn, Hendel Bendel et Disney’s Toy Story 3, et a été présenté dans Vogue, GQ (éditions américaines et allemandes), Interview, Details et le New York Times. Victor Glemaud vit au centre-ville de New York.

Toussaint Louverture
 «En me renversant on n'a abattu à Saint Domingue que
 le tronc de l'arbre de la liberté des noirs, il repoussera par les racines
car elles sont profondes et nombreuses.» (Toussaint Louverture-1802)

La révolution haïtienne de 1791-1802

François-Dominique Toussaint Louverture, à l’origine Toussaint de Bréda, né vers 1743 près du Cap-Français (qui fut le chef-lieu de la colonie française de Saint-Domingue), et mort en captivité en France, le à La Cluse-et-Mijoux dans le département du Doubs, est un général et homme politique d’origine haïtienne. Descendant d’esclaves noirs, lui-même affranchi, il joue un rôle historique de premier plan pendant la Révolution haïtienne (1791-1802) et devient l’une des grandes figures des mouvements d’émancipation des colonies. Arrêté et emmené en France, Toussaint Louverture finit ses jours en 1803, incarcéré en isolement au fort de Joux, sans avoir pu connaître la proclamation d’indépendance d’Haïti le par Jean-Jacques Dessalines.

*Le shibori : Littéralement « serrer en tordant » en japonais –  est un type de teinture pratiquée depuis des millénaires au pays du Soleil-Levant (elle serait apparue au XIIIème siècle). Le bleu profond shibori est de l’indigo, l’un des colorants naturels d’origine végétale les plus anciens dans l’art de la teinture.

British Vogue pour Victor Glemaud

Dorothée Audibert-Champenois@Blacknews page – Source et Images ©️ Harper’s Bazaar – Victor Glemaud

 

Jane Constance, la non-voyante gagnante de «The Voice Kids 2015»

Mais que devient la jeune Jane Constance? Le magazine AuFéminin a enquêté sur la petite chanteuse originaire de l’île Maurice, passionnée de chant et de piano. 

En octobre 2015, durant la deuxième saison de Patrick Fiori misait sur Jane Constance non-voyante de naissance. Elle réussit sa performance ce soir-là et interprète The Rose de Bette Midler. Elle devenait alors la grande gagnante de la saison 2 du télé-crochet de TF1. Sept ans après cette victoire a changé sa vie. Sur sa page Facebook, près de 80 000 fans suivent les activités de la jeune chanteuse.

En 2016, un an après sa victoire à The Voice Kids, Jane Constance a proposé au public son premier album, À travers vos yeux, un mélange de titres originaux (dont deux écrits par Pascal Obispo), reprises (Over the Rainbow) et d’adaptations. Dans ce premier disque, elle évoque tout ce qui lui tient particulièrement à cœur comme son père, son handicap et de façon générale, l’espoir qui rythme sa vie. Dans le même temps, elle se confiait auprès de Télé Star sur sa vie après son passage à la télévision : «J’ai toujours les mêmes amis. Je suis toujours la même fille, souriante et positive. Mais c’est vrai que les gens me reconnaissent plus dans la rue. (…) J’étais déjà connue à l’île Maurice mais c’est vrai qu’en France, c’est nouveau. Sur les Champs-Élysées, les gens m’arrêtent pour me féliciter et prendre des photos avec moi. Ça fait chaud au cœur.»

2018, Jane Constance dévoilait son nouveau single, Un jour j’ai rêvé, qu’elle a proposé dans le cadre de Destination Eurovision, en compétition avec dix-sept autres artistes. Sur le réseau social Facebook, la jeune mauricienne continue de partager ses différents engagements envers des associations, car elle a toujours eu à cœur d’aider ceux qui en avaient le plus besoin.

En juillet dernier Jane reçoit le Prix Backhouse Jones pour ma contribution à l’école de justice UCLan.

En juin à l’occasion de la journée mondiale de l’environnement elle chante Earth Song.

 

Jane Constance tient également le rôle de coordinateur de projet aux côtés du groupe de pilotage des opérations commerciales UKIMEA. «Ce sera pour moi une occasion en or d’élargir mes compétences et d’apprendre à être un contributeur efficace au sein d’une équipe déclare la jeune fille.»

En avril, la gagnante de The Voice Kids est récompensée pour son bénévolat auprès de l’UCLan SU Gold Livesey Award en reconnaissance de ses plus de 90 heures de bénévolat. «J’ai acquis des compétences tout au long de la vie que je pourrai transférer à la carrière que j’ai choisie.»

Dorothée Audibert-Champenois@Blacknews Page – Images YouTube – Facebook – Instagram

Le film sur Emmett «Till», lynché à 14 ans par des racistes

«Till», le nouveau film de Chinonye Chukwu est basé sur l’histoire vraie de de Mamie Till-Mobley. Elle aura mené un long combat avec la justice pour son fils de 14 ans, Emmett, qui a été assassiné lors d’une mise à mort raciste en 1955.

L’histoire d’Emmett Till est basée sur les recherches menées par le documentariste Keith Beauchamp et sa relation avec Mamie Till Mobley et le cousin d’Emmett Till, Simeon Wright qui a été témoin oculaire de l’enlèvement de Till. Il a notamment servi de consultant au projet avant sa mort en 2017. Pendant plus de 27 ans, Keith Beauchamp a enquêté sur l’enlèvement, la torture et le meurtre d’Emmett Till pour avoir sifflé une femme blanche. Finalement le ministère de la Justice des États-Unis rouvrira l’affaire en 2004.

Né un 25 juillet 1941, le jeune Emmett Till habitait à Chicago jusqu’à ses 14 ans. Sa mère, tout en l’avisant des dangers dans le Sud du Mississipi, l’envoie chez sa tante pour terminer ses vacances. Le but était que l’adolescent passe un été sympa avec ses cousins. Il été notoire que dans cette région, les faits racistes étaient très courants.

Pour avoir prétendument flirté avec une femme blanche Carolyn Bryant, l’enfant est enlevé au domicile de son oncle le 28 août en pleine nuit. Trois jours plus tard, son corps est retrouvé dans la rivière Tallahatchie, atrocement mutilé.

L'épicerie de caroline et Roy Bryant

Le mari de Carolyn Bryant et son frère l’ont battu presque à mort, lui arrachant un œil et lui ont tiré une balle dans la tête. Les deux hommes de 28 et 40 ans ont ensuite jeté son corps dans la rivière, attaché à une égreneuse de coton de 35 kilos.
Le corps a été ramené dans la ville natale de la famille, à Chicago, le 2 septembre, où sa mère a insisté pour que les funérailles d’Emmett soient publiques, avec un cercueil ouvert. Mamie Till Mobley voulait s’assurer que les horreurs du meurtre brutal de son fils soient exposées aux yeux du monde entier.

Carolyn Bryant était une ancienne reine de beauté et épouse de Roy Bryant

« Le lynchage de mon fils m’a montré que ce qui arrive à n’importe lequel d’entre nous, n’importe où dans le monde, a intérêt à être notre affaire à tous » a déclaré Mamie Till Mobley, la mère d’Emmett Till.

En ce jour de 1955, la mère d'Emmett Till, Mamie Bradley,
 a envoyé ce télégramme au président Dwight D. Eisenhower lui demandant 
de veiller à ce que la justice soit rendue contre ceux qui ont lynchés son fils. 

Les deux hommes ont été acquittés. Roy Bryant et J. W. Milam, qui l’avaient fait sortir de la maison ont été accusés d’enlèvement et de meurtre. Les accusés ont été autorisés à s’asseoir avec leurs familles, voire à faire tenir leurs enfants sur leurs genoux pendant le procès. Il n’a fallu qu’une heure et sept minutes au jury entièrement blanc pour déclarer les accusés non coupables.

Roy Bryant, l'un des deux hommes accusés de l'enlèvement et
 du lynchage d'Emmett Till, 14 ans, de Chicago, siège au tribunal à l'ouverture du procès

« Eh bien, que pourrions-nous faire d’autre ? Il était sans espoir. Je ne suis pas un tyran. Je n’ai jamais blessé un nègre de ma vie. J’aime les nègres, à leur place. Je sais comment les travailler. Mais j’ai juste décidé qu’il était temps que quelques personnes soient averties. Tant que je vivrai et que je pourrai y faire quelque chose, les nègres resteront à leur place. » (Roy Bryant)

En 1956, certain qu’ils ne risquaient plus rien, après leur acquittement, dans Look Magazine, ils reconnaitront être les meurtriers. Aux Etats-Unis, selon le Double Jeopardy Act « nul ne peut être jugé deux fois pour le même délit ». Ils expliquaient qu’ils ne voulaient pas tuer l’adolescent, mais seulement l’impressionner. comme il ne l’était pas et qu’il les narguait, Roy Bryant et J. W. Milam ont accentué les coups.

La cinéaste nigérianne Chinonye Chukwu a réalisé un long métrage sur le lynchage de l’adolescent Emmett Till. De son départ du train de Chicago jusqu’au procès subi par sa mère Mamie Till Mobley.

Le biopic «Till» est écrit par Michael Reilly, Keith Beauchamp et Chinonye Chukwu. Le casting comprend Danielle Deadwyler (Mamie Till Mbobley), Whoopi Goldberg, Jalyn Hall (Emmet Till), Frankie Faison, Jayme Lawson, Tosin Cole, Kevin Carroll, Sean Patrick Thomas, John Douglas Thompson, Roger Guenveur Smith et Haley Bennett.

Danielle Deadwyler (Mamie Till Mobley) et Emmett Till (Jalyn Hall) - Dans cette scène, Mamie Till Mobley 
envoie son fils dans le train, ignorant la tragédie à venir.

Le film de Chinonye Chukwu fera sa première mondiale au 60ème Festival du Film de New York au Lincoln Center lors de son week-end d’ouverture, avec les acteurs et les producteurs du film. «Till» sortira ensuite le 28 octobre 2022 dans les salles obscures.

Dorothée Audibert-Champenois@Blacknews page Images ©️captures d’écran – LYNSEY WEATHERSPOON / ORION PICTURES – BETTMANN VIA GETTY IMAGES

 

La «Négritude» de Joshua Obichere en autoportraits à Cambridge

La première exposition de Joshua Obichere s’inscrit dans une continuité. Tout d’abord c’est un rendu artistique qui concrétise le travail entrepris avec ses différents étudiants d’Art de Cambridge. Ce travail d’exploration est aussi le fruit de plusieurs observations dans la vie de tous les jours du jeune peintre. L’artiste, au travers de divers autoportraits rend perceptible la question de l’inclusivité dans la société britannique.

Au Nord de Cambridge, au 5 Green’s Road, l’exposition «Blackness in Portraiture» offre plusieurs étapes visuelles pour comprendre et vivre l’expérience «Dans la peau d’un Noir». Dès l’entrée, l’artiste interpelle pour une relation apaisée dans la reconstruction du vivre ensemble. Comment améliorer et casser les codes stigmatisants en leur redonnant tout simplement leur vrai sens. Dans la galerie, des tableaux de peintures actives rythment le questionnement sur tant l’appropriation culturelle que la fusion de sentiments. Entre larmes et joie, Dieu à toute sa place pour l’équilibre spirituelle qui baigne dans les œuvres de Joshua Obichere. Au final, une vidéo explique comment éliminer toutes les couches sociales et stéréotypées qui entravent la liberté de l’Homme Noir.

En résumé, l’artiste originaire du Ghana et du Nigéria qui vit à Cambridge a choisi d’infuser la paix et de rassurer les Blancs. Son crédo est d’inciter à se comprendre et a ne «pas avoir peur» de l’autre.

Blackness in Portraiture ou comment améliorer et reconstruire la figure du Noir dans la société

Notre rédaction l’a rencontré ce samedi 23 juillet au Cambridge Artwork, au troisième jour de son exposition «Blackness in Portraiture».

Blacknews page – L’interactivité dans la galerie Cambridge Art Netwoks and SpaceArt :
(Why did you want people participate?)
Joshua Obichere, artiste, peintre : «Cette interactivité c’est la vision des étudiants que je veux reproduire dans cet espace public. Dans cette exposition Blackness in Portraiture, les inter-échanges avec le public leur donne l’opportunité d’avoir leur propre interprétation du travail de mon travail d’Artiste et de ceux de mes étudiants».

Blacknews page – Votre motivation pour ce projet ambitieux  :
(Why is your motivation to this project?)
Joshua Obichere : «Quand j’étais à l’Université de Cambridge, j’étais souvent un des seuls à être Noir. Je voulais avec ce projet remettre en question la façon de penser de mes amis Blancs. Pour ces raisons, l’exposition appelle à contribution de chaque visiteur qui peut changer le cours des choses dans cette société».

Blacknews page – Quels sont vos objectifs avec Blackness in Portraiture :
(What is your own objectif at the end of this?)
Joshua Obichere : « Mes objectifs tendent à permettre au public d’explorer le champ de la Négritude. Toutes ces difficultés et tous ces habits qui nous enveloppent et entravent notre liberté et notre capacité à vivre d’égal à égal du fait de notre couleur de peau. Il n’est pas nécessaire en soi d’être Noir pour comprendre cette réalité liée à des discriminations séculaires dans les sociétés à prédominance blanche. Je veux créer ce chemin de réflexion et visuel pour les étudiants mais aussi pour toutes les générations.»

Blacknews page – Pourquoi tant de spiritualité dans vos images :
(Why that so much spirituality in your work?)
Joshua Obichere : «Ce que je suis, mon identité, je la tiens de Dieu. Cette rencontre artistique peut donner aux autres la chance de savoir que Dieu est leur support, leur soutien même s’ils subissent des situations difficiles. C’est ma façon de soutenir mon prochain. Peu importe la nature de leur difficulté.»

Blacknews page – Larmes et sourires pour faire passer votre message :
(There are a lot of pain, a lot of joy and what you say about?)
Joshua Obichere : «C’est la dualité du monde. On est aussi bien heureux que tristes, ce sont les émotions humaines qui veulent ça. L’amour reste notre témoignage et ce sont ces émotions qui font de nous des êtres humains. Dieu nous a fait ainsi, c’est en quelque sorte l’expression de sa gloire. Ces périodes de hauts et de bas nous rendent plus forts ».

Blacknews page – Ce projet peut-il changer la représentation des Noirs dans la société britannique notamment à Cambridge :
(Your project, that is could help change what black people is perspective in that society ?)
Joshua Obichere : « Tout ce que je fais, reflète ma vision culturelle sur cette question identitaire. La vision culturelle permet avec par exemple les photos, de passer et de partager des messages avec les personnes qui viennent visiter l’exposition. Certains sont impliqués directement dans cette quête sur notre identité noire. C’est souvent leur propre expérience qu’ils voient en miroir. Cette exposition peut changer les mentalités. Il ne s’agit pas d’un livre qui renferme des réalités mais c’est du concret. Une expérience visuelle. Le vécu peut provoquer une vraie remise en question pour chaque visiteur. C’est un moyen de réfléchir, d’expérimenter au travers de mon exposition, la façon qu’on voit le monde autour de nous. C’est aussi comment je peux retranscrire mes propres expériences, bonnes ou mauvaises ».

Blacknews page – Joshua quelles peintures utilisez-vous pour vos auto-portraits :
(How you do your work for the portraiture?)
Joshua Obichere : «J’utilise l’acrylique car cette peinture sèche très vite. Avec l’acrylique, je travaille le color blocking pour les visages. Cette technique pousse les visiteurs à s’intéresser d’abord à la peinture puis à se rapprocher des visages et à s’approprier le tableau et le sujet finalement.»

Blacknews page – Joshua où avez-vous étudier l’Art :
Where did you study the art of painting and do your other studies?)
Joshua Obichere : «Mes études se déroulent en grande partie à l’Université de Cambridge. J’enseigne aussi l’Art et aussi l’équité, la justice sociale, l’inclusion entre les gens. Je travaille plus particulièrement avec les étudiants noirs. Je forme des jeunes qui seront la prochaine génération qui impactera sur leur vision d’un changement de paradigme autour d’eux».

Blacknews page – Qui êtes-vous Joshua Obichere :
(Who are you Joshua Obichere?)
Joshua Obichere : «Je suis un artiste, un peintre, un chrétien, J’adore créer et éduquer les gens sur la justice sociale. C’est un moyen de se faire également de très bons amis. J’ai de la famille au Ghana, au Nigeria. J’aime les gens ».

Blacknews page – Quel est votre message :
(Your last message at end please?)
Joshua Obichere : «Être soi-même. Amener la Paix. Croire en Dieu pour qu’il nous comble de joie et le partager avec le Monde».

Blacknews page – Métis du Ghana et du Nigeria, quel est votre meilleur Jollof Rice ?
(As you are Ghanaian and Nigerian, what is the best Jollof Rice for you?) :
Joshua Obichere : «Le meilleur choix est de tester par vous-mêmes. Quant à moi, ma maman vient du Ghana mon père du Nigeria. Je sais donc que le meilleur plat est toujours celui cuisiné par nos mamans. Ne m’en voulez pas mes amis».

Reportage Dorothée Audibert-Champenois – Image @Blacknews Page

Jay, martiniquais, ex-Poetic Lover triomphe à Broadway

«Depuis qu’on est jeune on entend parler de Broadway. C’est un fantasme. Et aujourd’hui c’est un honneur d’être ici à New-York.» Comme les autres membres de la troupe «Notre Dame de Paris, a pop-rock blockbuster», l’antillais Jay de son vrai nom Johan Legiel, né à Noisy-le-Grand, est aux anges. Et c’est un euphémisme. Dans l’interview publié sur le site officiel de l’évènement, ils ne manquent pas tous, d’adjectifs pour mesurer leur plaisir d’être dans un lieu mythique du spectacle musical.

Johan Legiel alias Jay a grandi dans une famille martiniquaise de la commune de Saint-Joseph, amatrice de gospel. De 1997 à 2000, il est membre du groupe «Poetic Lover». Après la séparation du groupe antillais, il rejoint en 2001 le groupe RnB et hip-hop Class Vegas aux côtés de Patrick Lisée et Sébastien Platon.

Des Antilles à New-York

Broadway, Jay en rêvait depuis l’enfance. Et c’est un rêve américain qui s’est concrétisé depuis que l’ancien membre du groupe «Poetic Lover» est à New-York dans l’un des spectacles les plus vus dans le monde. Jay a débarqué le 6 juillet dernier à New-York. Après avoir participé au spectacle «Cindy», de Luc Plamondon et Romano Musumarra en 2002, il revient dans cette nouvelle version du spectacle musical, «Notre Dame de Paris, a pop-rock blockbuster» créé par Luc Plamondo et Richard Cocciante en 1998.

 

« Nous sommes de la même race
La race des gens qui passent
Vous ne trouverez chez nous ni religion ni nation
Ni religion ni nation
Nos oripeaux pour drapeaux
La couleur de ma peau contre celle de ta peau…
»

La Cour des Miracles, Act 1

Jay est Clopin dans «Notre Dame de Paris»

L’antillais est «Clopin» sur la nouvelle affiche du spectacle musical français qui réuni des artistes internationaux. Si Daniel Lavoie est de nouveau l’archidiacre Frollo, Patrick Fiori, Julie Zenatti sont remplacés par de nouveaux artistes. Jay (Clopin), Emma Lépine (Fleur de Lys),  Yvan Pedneault (Phoebus), Angelo Del Vecchio (Quasimodo), Gian Marco Schiaretti (Grégoire) et Hiba Tawaji (Esméralda) sont sur scène depuis le 14 juillet au Lincoln Center. Ils y seront jusqu’au 24 juillet avant de partir pour le Québec.

«Notre Dame de Paris, a pop-rock blockbuster» sera de retour en fin d’année avec ses 25 chanteurs, danseurs, breakdancers et acrobates. Pour ses 25 ans, le spectacle sera au Palais des Congrès, à partir du 15 novembre prochain.

Jay, «Clopin» a le rôle du bouffon narrateur, fou mais conscient de ce qui se passe autour de lui. Il apparaît dans les différents tableaux de la comédie musicale : « le Temps des cathédrales », « le Pape des fous », « la Cour des miracles », « Belle », « Tu vas me détruire », « Danse, mon Esmeralda ».

Dorothée Audibert-Champenois – Images capture d’écran Site officiel «Notre Dame de Paris» – Source LeParisien

Haïti : Des enfants sans écoles deviennent des gangsters

Les Nations Unies (ONU) ont publié un communiqué dimanche 3 juillet 2022 sur la criminalité en Haïti.  Elles notent que depuis 2020, la violence liée aux gangs a entraîné la fermeture de nombreuses écoles en Haïti. En conséquence, les enfants sont devenus «une proie facile pour le recrutement des criminels». L’organisme international affirme que l’augmentation de la criminalité limite l’accès à l’éducation. Elle empêche la scolarisation de milliers d’enfants haïtiens.

Selon un autre rapport publié par deux organisations locales axées sur les jeunes, 13 % des enfants interrogés dans un quartier en difficulté de Port-au-Prince déclarent avoir été en contact direct ou indirect avec des membres de gangs armés. Une fois recruté, il est difficile pour un jeune de quitter l’organisation criminelle. Et selon l’ONU, alors que les recruteurs proposent beaucoup d’argent aux enfants, ils sont dans le même temps, menacés de mort.

Les enfants dans la guerre des gangs

Cette année, la guerre des gangs s’est intensifiée insiste l’ONU. Un demi-million d’enfants ne sont plus en classe. Selon les chiffres du gouvernement, à Port-au-Prince, environ 1 700 écoles sont fermées. L’ONU a noté que le nombre d’élèves dans les classes a diminué. Passant de 238 000 au début de la crise des gangs en avril à 184 000. La violence, les fermetures d’écoles et l’oisiveté «conduisent inexorablement à l’enrôlement d’enfants dans des groupes armés» atteste l’Organisation des Nations Unies.

«Ils m’ont dit qu’ils me tueraient si je ne voulais pas rester avec eux.»

«Cela m’attriste que les enfants qui veulent apprendre et les enseignants qui veulent éduquer ne puissent pas le faire parce qu’ils ne se sentent pas en sécurité». C’est le témoignage de Steve, un jeune prévenu. «Chaque jour, quand ils m’envoyaient guetter la police, ils me payaient  jusqu’à 2 500 gourdes haïtiennes (21 euros)». «Ils m’ont dit qu’ils me tueraient si je partais.»

«Les enfants doivent pouvoir aller à l’école en toute sécurité, jouer et profiter librement de la vie et avoir la chance de se développer au maximum de leur potentiel» regrette l’enfant de 15 ans. Mais c’est un peu tard pour Steve qui rêvait de devenir enseignant avant que sa vie ne bascule l’an dernier. L’enfant des rues, désœuvré, a été arrêté. Il attend son procès pour des accusations liées à son activité de gangster.

La violence touche un nombre croissant d’établissements

Une évaluation du ministère de l’Éducation entre avril et mai 2022 est édifiante. Elle indique qu’un grand nombre d’écoles sont actuellement occupées par des gangs. D’autres servent d’hébergement temporaire aux familles victime de violence chronique dans le pays.

Source ONU/CNW – Dorothée Audibert-Champenois – Facebook @Blacknews Page Images ©️ONU – Los Angeles Times – Channelstv – Newsrebeat – LeMonde US