La «Négritude» de Joshua Obichere en autoportraits à Cambridge

La première exposition de Joshua Obichere s’inscrit dans une continuité. Tout d’abord c’est un rendu artistique qui concrétise le travail entrepris avec ses différents étudiants d’Art de Cambridge. Ce travail d’exploration est aussi le fruit de plusieurs observations dans la vie de tous les jours du jeune peintre. L’artiste, au travers de divers autoportraits rend perceptible la question de l’inclusivité dans la société britannique.

Au Nord de Cambridge, au 5 Green’s Road, l’exposition «Blackness in Portraiture» offre plusieurs étapes visuelles pour comprendre et vivre l’expérience «Dans la peau d’un Noir». Dès l’entrée, l’artiste interpelle pour une relation apaisée dans la reconstruction du vivre ensemble. Comment améliorer et casser les codes stigmatisants en leur redonnant tout simplement leur vrai sens. Dans la galerie, des tableaux de peintures actives rythment le questionnement sur tant l’appropriation culturelle que la fusion de sentiments. Entre larmes et joie, Dieu à toute sa place pour l’équilibre spirituelle qui baigne dans les œuvres de Joshua Obichere. Au final, une vidéo explique comment éliminer toutes les couches sociales et stéréotypées qui entravent la liberté de l’Homme Noir.

En résumé, l’artiste originaire du Ghana et du Nigéria qui vit à Cambridge a choisi d’infuser la paix et de rassurer les Blancs. Son crédo est d’inciter à se comprendre et a ne «pas avoir peur» de l’autre.

Blackness in Portraiture ou comment améliorer et reconstruire la figure du Noir dans la société

Notre rédaction l’a rencontré ce samedi 23 juillet au Cambridge Artwork, au troisième jour de son exposition «Blackness in Portraiture».

Blacknews page – L’interactivité dans la galerie Cambridge Art Netwoks and SpaceArt :
(Why did you want people participate?)
Joshua Obichere, artiste, peintre : «Cette interactivité c’est la vision des étudiants que je veux reproduire dans cet espace public. Dans cette exposition Blackness in Portraiture, les inter-échanges avec le public leur donne l’opportunité d’avoir leur propre interprétation du travail de mon travail d’Artiste et de ceux de mes étudiants».

Blacknews page – Votre motivation pour ce projet ambitieux  :
(Why is your motivation to this project?)
Joshua Obichere : «Quand j’étais à l’Université de Cambridge, j’étais souvent un des seuls à être Noir. Je voulais avec ce projet remettre en question la façon de penser de mes amis Blancs. Pour ces raisons, l’exposition appelle à contribution de chaque visiteur qui peut changer le cours des choses dans cette société».

Blacknews page – Quels sont vos objectifs avec Blackness in Portraiture :
(What is your own objectif at the end of this?)
Joshua Obichere : « Mes objectifs tendent à permettre au public d’explorer le champ de la Négritude. Toutes ces difficultés et tous ces habits qui nous enveloppent et entravent notre liberté et notre capacité à vivre d’égal à égal du fait de notre couleur de peau. Il n’est pas nécessaire en soi d’être Noir pour comprendre cette réalité liée à des discriminations séculaires dans les sociétés à prédominance blanche. Je veux créer ce chemin de réflexion et visuel pour les étudiants mais aussi pour toutes les générations.»

Blacknews page – Pourquoi tant de spiritualité dans vos images :
(Why that so much spirituality in your work?)
Joshua Obichere : «Ce que je suis, mon identité, je la tiens de Dieu. Cette rencontre artistique peut donner aux autres la chance de savoir que Dieu est leur support, leur soutien même s’ils subissent des situations difficiles. C’est ma façon de soutenir mon prochain. Peu importe la nature de leur difficulté.»

Blacknews page – Larmes et sourires pour faire passer votre message :
(There are a lot of pain, a lot of joy and what you say about?)
Joshua Obichere : «C’est la dualité du monde. On est aussi bien heureux que tristes, ce sont les émotions humaines qui veulent ça. L’amour reste notre témoignage et ce sont ces émotions qui font de nous des êtres humains. Dieu nous a fait ainsi, c’est en quelque sorte l’expression de sa gloire. Ces périodes de hauts et de bas nous rendent plus forts ».

Blacknews page – Ce projet peut-il changer la représentation des Noirs dans la société britannique notamment à Cambridge :
(Your project, that is could help change what black people is perspective in that society ?)
Joshua Obichere : « Tout ce que je fais, reflète ma vision culturelle sur cette question identitaire. La vision culturelle permet avec par exemple les photos, de passer et de partager des messages avec les personnes qui viennent visiter l’exposition. Certains sont impliqués directement dans cette quête sur notre identité noire. C’est souvent leur propre expérience qu’ils voient en miroir. Cette exposition peut changer les mentalités. Il ne s’agit pas d’un livre qui renferme des réalités mais c’est du concret. Une expérience visuelle. Le vécu peut provoquer une vraie remise en question pour chaque visiteur. C’est un moyen de réfléchir, d’expérimenter au travers de mon exposition, la façon qu’on voit le monde autour de nous. C’est aussi comment je peux retranscrire mes propres expériences, bonnes ou mauvaises ».

Blacknews page – Joshua quelles peintures utilisez-vous pour vos auto-portraits :
(How you do your work for the portraiture?)
Joshua Obichere : «J’utilise l’acrylique car cette peinture sèche très vite. Avec l’acrylique, je travaille le color blocking pour les visages. Cette technique pousse les visiteurs à s’intéresser d’abord à la peinture puis à se rapprocher des visages et à s’approprier le tableau et le sujet finalement.»

Blacknews page – Joshua où avez-vous étudier l’Art :
Where did you study the art of painting and do your other studies?)
Joshua Obichere : «Mes études se déroulent en grande partie à l’Université de Cambridge. J’enseigne aussi l’Art et aussi l’équité, la justice sociale, l’inclusion entre les gens. Je travaille plus particulièrement avec les étudiants noirs. Je forme des jeunes qui seront la prochaine génération qui impactera sur leur vision d’un changement de paradigme autour d’eux».

Blacknews page – Qui êtes-vous Joshua Obichere :
(Who are you Joshua Obichere?)
Joshua Obichere : «Je suis un artiste, un peintre, un chrétien, J’adore créer et éduquer les gens sur la justice sociale. C’est un moyen de se faire également de très bons amis. J’ai de la famille au Ghana, au Nigeria. J’aime les gens ».

Blacknews page – Quel est votre message :
(Your last message at end please?)
Joshua Obichere : «Être soi-même. Amener la Paix. Croire en Dieu pour qu’il nous comble de joie et le partager avec le Monde».

Blacknews page – Métis du Ghana et du Nigeria, quel est votre meilleur Jollof Rice ?
(As you are Ghanaian and Nigerian, what is the best Jollof Rice for you?) :
Joshua Obichere : «Le meilleur choix est de tester par vous-mêmes. Quant à moi, ma maman vient du Ghana mon père du Nigeria. Je sais donc que le meilleur plat est toujours celui cuisiné par nos mamans. Ne m’en voulez pas mes amis».

Reportage Dorothée Audibert-Champenois – Image @Blacknews Page

Christine Kelly menacée de décapitation, l’agresseur africain arrêté

Les mots n’étaient pas assez violents pour le militant camerounais qui menaçait Christine Kelly sur  les réseaux sociaux. L’informaticien âgé d’une cinquantaine d’année a été identifié. Dans ses messages, l’homme appelait à décapiter la journaliste de Cnews. Pour Patrick K. la guadeloupéenne serait « conduite manu militari à l’échafaud médiatique ». « Le couperet tombera immanquablement sur votre tête bien faite » ou « votre tête tombera comme une ardoise un soir d’orage » écrivait-il. Des message vérifiés et rapportés par le quotidien Le Parisien.

Entre le 2 octobre 2020 et le 19 novembre 2021, l’individu est soupçonné d’avoir,  harcelé la présentatrice de « Face à l’info » sur CNews. Des « messages injurieux et dénigrants » qu’il aurait adressé par mail à la journaliste qui recevait quotidiennement Eric Zemmour dans une émission très controversée.

Christine Kelly a porté plainte le 24 novembre 2021 et une enquête préliminaire avait été ouverte un mois plus tard. les investigations de la brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP) de la police judiciaire parisienne ont permis d’identifier un suspect. Patrick K. est un informaticien camerounais, marié à une Française, avec qui il vit dans l’Eure-et-Loir. Le suspect a déjà été condamné à quatre reprises, notamment pour outrage à personne dépositaire de l’autorité publique, note le quotidien parisien.

L’agresseur reconnait une partie des faits

Placé en garde à vue, il a reconnu étant l’auteur des e.mail. Alors que Patrick K. avait également réussi à se procurer le numéro de la présentatrice de Face à l’Info, il a pourtant nié vouloir tuer la présentatrice antillaise.

Il sera jugé devant un Tribunal Correctionnel de Paris et risque deux ans d’emprisonnement et 30.000 € d’amende. Il comparaîtra le 28 septembre prochain. C’est un message fort qui est adressé à tous les agresseurs en ligne ou par mail.

De part son quasi-mutisme lors des prises de paroles «extravagantes» du polémiste Eric Zemmour sur Cnews, la journaliste Christine Kelly a provoqué colère et haine à son égard de tout côté. Beaucoup de message haineux ont été relevés aux fils des mois sans que la journaliste n’abandonne son fauteuil de présentatrice. Protégée dans ses déplacements, Christine Kelly voit aujourd’hui une grande part de ses inquiétudes levées.

Dorothée Audibert-Champenois – Facebook @Blacknews page – Image capture d’écran

Cannes : «Tirailleurs» (sénégalais) avec Omar Sy sur la Croisette

«Tirailleurs», le nouveau film dans lequel Omar Sy joue un agriculteur sénégalais balancé dans l’horreur des tranchées de la Grande Guerre a été présenté en avant-première à Cannes.  « Tirailleurs », de Mathieu Vadepied a fait l’ouverture de la sélection « Un certain regard » du Festival de Cannes. Dans cette fiction dont l’acteur est également coproducteur, il est question de soldats sénégalais et de ceux d’autres colonies de l’Afrique de l’Ouest, venus grossir les rangs de l’armée française en 1914-1918.

Abdoul Aziz Cissé, le secrétaire permanent du Fonds de l’industrie cinématographie sénégalaise (Fopica) et l’Agence de presse (Aps) l’annonçaient en septembre dernier. Dans le même temps, la productrice française Caroline Nataaf rejoignait le projet. Dans ce film historique dont le tournage a débuté le 23 août 2021 dans les Ardennes (France), Omar Sy incarne le personnage d’un Sénégalais qui entre dans l’armée française pour retrouver son fils. Comme beaucoup, il sera enrôlé de force en 1917 sur les champs de bataille, alors qu’ils ne connaissent même pas un mot de français.

Le tournage s’est déroulé pendant neuf semaines, jusqu’au 13 octobre 2021. L’équipe s’est retrouvé au Sénégal pour la deuxième partie du tournage dès janvier 2022.

Mercredi soir, dans la salle Debussy, Omar Sy a laissé coulé quelques larmes. «Tirailleurs» a été très bien accueilli par le public du 75ème Festival du Cinéma de Cannes.

Dorothée Audibert-Champenois – Facebook @Blacknews page – Image capture d’écran

Cannes : Karine Barclais fondatrice du «Pavillon Afriques»

À Cannes, chaque année, le Festival reçoit habituellement un nombre incalculable de visiteurs en lien avec le cinéma. Tous convergent durant les deux semaines du Festival vers le Palais mais également dans les différents lieux périphériques où sont diffusés des longs et  courts métrages de fiction. Cette année, deux ans après le pic de la pandémie Covid19, le Festival refait surface avec autant de films en compétitions et hors compétitions. L’affiche seule de l’évènement illustre une reprise en main d’un des festivals de cinéma parmi les plus emblématiques de la planète.

Cynthia Saint-Fleur, comédienne et réalisatrice d'origine haïtienne

Cette édition 2022 annonce des stars américaines de premiers plans comme Viola Davis, Tom Cruise ou Forest Whitaker entre autres. Le premier film projeté ce mardi 17 mai pour la presse « For the Sake of Peace » est un documentaire, programmé en séance spéciale dans la sélection officielle qui raconte une histoire qui se droule dans le Soudan du Sud

Alors que le 75ème Festival du Cinéma de Cannes s’ouvre sur une réalisation soudanaise, force est de constater que les réalisations du continent noir sont rarement en compétition pour la fameuse palme d’or.

Blaise Pascal Tanguy, fondateur du Festival L'Afrique fait son cinéma

Le Short Film Corner était jusqu’en 2019, le seul endroit où les réalisateurs d’Afrique et des Antilles pouvaient échanger sur leur métier. C’est donc avec soulagement qu’ils ont accueilli l’idée du Pavillon Afriques, niché dans le Village International du Festival. Désormais dans des lieux plus propices aux rencontres, aux débats aux échanges en bord de mer, le Pavillon Afriques est devenu un point incontournable. Cette innovation, on la doit à une Martiniquaise Karine Barclais. Proche de la diaspora africaine, l’antillaise qui vit à Paris se fait un devoir de développer les contacts et les réflexions entre ses invités. Des participants qui viennent de toutes les régions de la Caraïbe, l’Amérique ou l’Afrique. Conférence de presse, discussion et projections se mêlent durant les deux semaines du Festival du cinéma à Cannes.

Venir au Pavillon Afrique donne la possibilité également au cinéastes, producteurs, techniciens, acteurs et actrices de la diaspora noire de trouver des débouchers, des financements pour leurs prochains projets. Les jeunes émergents profitent de l’expérience des plus aguerris dans le milieu. En régle générale, on n’est pas seul au milieu de cette foule que brasse chaque jour et chaque nuit le mythique Festival du Cinéma de Cannes.

Site officiel du Pavillon Afrique c’est ce lien 

http://www.pavillonafriques.com/ (le site du Pavillon)

 

Karine Barclais, Directrice du Pavillon Afriques au Festival de Cannes - Image KB - Village international 2022

Dorothée Audibert-Champenois – Facebook @Blacknews page – Image Blacknews page

«L’Idôlatrie» de la peau blanche, un marqueur de supériorité?

Le Webzine Africa Rivista consacre sa Une au blanchiment de la peau. La collaboratrice du magazine, Claudia Volonterio tente d’expliquer les raisons qui poussent certaines femmes à vouloir à tout prix une peau claire. Il faut remonter au temps de la traite négrière quand la supériorité de la peau blanche s’introduisait dans le quotidien des asservis ou dominés. Aujourd’hui, la volonté d’éclaircir la peau reste omniprésente même en sachant qu’elles s’exposent à de graves dangers en fragilisant leur peau.

Selon les données de l’Organisation mondiale de la santé, environ 40 % des femmes africaines subissent régulièrement des traitements de dépigmentation, c’est-à-dire d’éclaircissement de la peau, motivées par une seule envie : avoir la peau blanche. D’après les publicités des nombreuses crèmes du marché, dont beaucoup contiennent du mercure, spécialement produit par un marché (estimé à 31,2 milliards de dollars d’ici 2024), les effets sont là et se voient. Les acheteurs sont généralement jeunes, entre 21 et 35 ans. Les conséquences de ces pratiques cosmétiques sont tout sauf bénéfiques, tant d’un point de vue sanitaire, social que culturel.

Le désir de peau blanche

Défini par le psychiatre et philosophe Frantz Fanon comme « désir de lactation hallucinatoire », le désir de peau blanche qui pousse les personnes à la peau noire, majoritairement des femmes, à recourir aux crèmes blanchissantes est inhérent aux significations symboliques et irrésolues qu’apportent encore aujourd’hui la noirceur et la blancheur.

Depuis l’Antiquité, exacerbée et exploitée à l’époque coloniale, la couleur blanche a toujours été associée à une notion de propreté, de beauté et d’ordre. Au fil du temps, il est devenu un marqueur de supériorité imposé par les personnes à la peau blanche pour affirmer une prétendue supériorité sur les personnes à la peau foncée, noire, une couleur associée au noir, au mal et au démon depuis des siècles. Pour « se débarrasser de la couleur noire », comme s’il s’agissait d’une malédiction, les premiers soins cosmétiques ont été créés dès le XVIe siècle. La diffusion de ces pratiques blanchissantes est le résultat d’idéologies qui ont trouvé un terreau fertile lors de la traite négrière d’abord, puis du colonialisme. Les opinions sur la prétendue supériorité de l’européenne blanche se construisent précisément sur la couleur de la peau, idées qui n’ont malheureusement pas disparu avec la décolonisation, mais qui sont restées vivantes dans l’imaginaire des femmes noires, africaines et au-delà.

« faites peau neuve »

Les publicités pour ces crèmes blanchissantes, qui peuvent être facilement achetées en ligne, sont intimidantes et exploitent clairement des significations symboliques non résolues. « Dites adieu à votre pigmentation » ou « faites peau neuve » ne sont que deux exemples de phrases associées aux visages des filles à la peau plus claire, photos clairement retouchées par Photoshop. Des cosmétiques annoncés comme des expédients pour atteindre non seulement un idéal de peau blanche, mais aussi une beauté retrouvée, contribuant à corroborer des idées racistes au nom du marketing.

Très répandues dans les années 60, époque de décolonisation, les crèmes blanchissantes sont toujours tristement à la mode cinquante ans plus tard. Leur diffusion est si répandue qu’il est le quatrième produit le plus utilisé par les femmes africaines, principalement en Mauritanie, au Nigeria, en Afrique du Sud, au Togo et au Mali.

Un traitement qui peut causer de graves problèmes de santé, mais peu d’entre eux en sont conscients. « Deux tiers des filles qui utilisent ces crèmes ne connaissent pas les risques liés à l’utilisation des produits, car elles sont analphabètes ou n’ont fréquenté que l’école primaire. L’autre tiers, en revanche, le fait en toute connaissance de cause pour réaffirmer sa propre beauté car selon elles, les hommes préfèrent les femmes à la peau claire » commente Pauline Youbouet Yao, présidente de la Société de Dermatologie et Vénéréologie de la Côte d’Ivoire.

Des crèmes dangereuses

La dangerosité de ces crèmes pour la santé, aujourd’hui confirmée par diverses études, a conduit les gouvernements de divers États comme le Ghana et la Côte d’Ivoire à les déclarer illégales. Des contre-indications plus « légères » comme les irritations, les infections, les boutons et l’acné, celles-ci sont aussi responsables d’effets plus graves : diabète, cancer, insuffisance rénale, amincissement de la peau. Cette dernière est malheureusement très répandue en Côte d’Ivoire, où l’on recense de nombreux cas de femmes décédées en salle d’accouchement, du fait d’un manque de serrage des points de suture dû à une peau fine.

Le blanchiment de la peau est également obtenu grâce à des injections et des pilules de glutadione, un apport qui dépasse de plus en plus le monde cosmétique, touchant le domaine pharmacologique. Ce qui est inquiétant, c’est que dans certains cas, ces pilules sont prises par des femmes enceintes pour essayer de blanchir la peau de leurs bébés déjà de l’utérus. « Il est très dangereux pour les femmes enceintes de prendre des comprimés blanchissants », prévient Catherine Tetteh, fondatrice de la Fondation Mélanine, une organisation non gouvernementale basée à Genève qui lutte contre le blanchiment de la peau.

Le colorisme, l’estime de soi

Des afro-américaines notent que le colorisme, ou la préférence pour une peau plus claire, peut influencer l’estime de soi, la perception de la beauté et les opportunités économiques d’un individu.

La racine du problème est profonde et le résultat de siècles d’oppression qui n’ont pas encore été surmontés. De nombreux pays africains font un excellent travail pour essayer de limiter ou d’interdire complètement l’utilisation de ces crèmes et lotions blanchissantes, agissant également strictement sur le marketing manipulateur, poussant d’importantes marques de cosmétiques et retirant certains produits du marché pour promouvoir une peau plus claire. Plusieurs associations, telles que la Fondation Mélanine précitée, ont vu le jour ces dernières années dans le but de sensibiliser les femmes aux effets néfastes sur le plan culturel et sanitaire du blanchiment de la peau. Des actions certes importantes mais, selon les données de diffusion des crèmes, pas décisives. Le problème n’est pas seulement le produit fini, mais ce qu’il y a derrière. Il n’y a rien à alléger, à « nettoyer » ou à enlever, sinon une construction aussi ancienne que délétère : l’idolâtrie de la peau blanche.

La mélanine

L’éclaircissement et le blanchiment de la peau impliquent l’utilisation d’antioxydants, à savoir le glutathion et la vitamine C, qui inhibent la production de mélanine. La mélanine est un type de pigment cutané – plus vous en avez, plus votre teint est foncé. Bien que la teneur en mélanine de votre peau soit déterminée par votre constitution génétique, certains facteurs peuvent également affecter la production de mélanine, tels que :
• les hormones
• dommages cutanés
• exposition au soleil
• exposition à certains produits chimiques

Source et analyse : Africa Claudia Volonterio – ©️Images Aesthetics – Forbes – New York Post – Vanguards news – JAAD International

Miss Af du Sud de nouveau prête pour le concours Miss Monde

Miss Afrique du Sud 2020 Shudufhadzo Musida s’envole pour Porto Rico ce samedi pour participer à nouveau au concours Miss Monde. La cérémonie finale a été reportée au dernier moment en décembre de l’année dernière en raison du COVID-19. La compétition aura lieu ce jeudi 17 mars 2022 à Porto Rico dans les Grandes Antilles. Shudufhadzo Musida, 25 ans, repart au combat.

Après l’arrêt temporaire du concours, les organisateurs de Miss Monde ont annoncé que Miss Afrique du Sud 2020 était l’une des six candidates à remporter le concours « Beauty with a Purpose » avec le projet « Mindful Mondays » qui sensibilise à la santé mentale. Le concours pré-cérémonie reconnaît le travail accompli par les femmes dans leurs communautés.

« Lorsque je me tenais sur la scène de Miss Afrique du Sud il y a plus d’un an, je me suis engagée à lancer un mouvement conscient.  Et au cours de l’année écoulée c’est exactement ce que nous avons fait ! ». A travers « Mindful Mondays, nous avons créé un espace pour pour que de nombreuses personnes partagent leurs histoires. Pour écouter, apprendre et commencer le voyage vers la santé mentale et le bien-être », a écrit Shudufhadzo Musida sur Instagram.

« Voir mon projet choisi est un tel honneur. Mais avoir rencontré des incarnations humaines de la beauté, ce qui rend le projet d’autant plus épanouissant », a ajouté la Miss.

Les autres gagnantes sont les États-Unis, l’Angleterre, l’Inde, le Kenya et les Philippines. Shudufhadzo Musida a révélé en janvier qu’elle avait officiellement atteint le Top 40 après son impressionnante performance en décembre.

Shudufhadzo Musida

Dorothée Audibert-Champenois – Facebook @Blacknews Page Images Instagram Shudufhadzo Musida

Miss Rwanda 2022 intègre une Miss sourde dans son concours

Le concours annuel est un événement populaire au Rwanda et il est très suivi sur les réseaux sociaux qui s’enflamment déjà. Au Rwanda, ce sera une première mais pas en France. Lors du concours Miss France en 2007, Sophie Vouzelaud avait créé l’événement en devenant la première miss atteinte de surdité.

 

Jeannette Uwimana est devenue la première candidate sourde à participer au concours de beauté de la nation rwandaise. La jeune femme de 26 ans née dans le sud du pays st actuellement dans un camp de beauté avec 20 autres candidates avant la finale de Miss Rwanda qui se tient le 19 mars prochain.

 

Sa mère n’est pas surprise de son succès. De ses sept enfants, sa seule fille a toujours montré son goût pour la mode.

Jusque là toutes ses tentatives avaient avorté, car les organisateurs refusaient de lui accorder le droit à concourir. Cette année avec l’aide de Faïna Kabayiza, une amie proche qui utilisait la langue des signes, Jeannette Uwimana a communiqué avec les juges pendant le concours.

Selon Meghan Nimwiza, porte-parole du concours et ancienne lauréate, les organisateurs étaient fiers que le concours de beauté soit plus inclusive cette année. La participation de Jeannette Uwimana a également été saluée par la communauté sourde du Rwanda. Lors du dernier recensement du Rwanda en 2012, ce sont plus de 33 000 personnes qui ont enregistrées comme étant sourdes.

Le pays a récemment adopté une nouvelle loi selon laquelle la langue des signes doit être incluse dans les communications publiques, rapporte le site Miss News.

« Je peux dire avec confiance que je possède toutes les exigences, beauté, intelligence et culture » pour cette aventure assure Jeannette Uwimana à la BBC News.

Dorothée Audibert-Champenois – Image @Capture d’écran – Facebook @Blacknews Page

Paris Fashion Week : Jenolo Star défile au Salon des Miroirs

Vendredi 4 mars 2022, au premier jour de la semaine de la mode à Paris, la marque Jelono Star défilait dans le 9ème arrondissement de la capitale. La créatrice d’origine de la RDC Congo a présenter sa collection de tendance urbaine et jeune. Une salle comble a applaudi les différents mannequins hommes et femmes. Une centaine de visiteurs branchés dans des tenues aussi originales et colorés à l’instar de la collection printemps-été de Jenolo Star.

Reportage Dorothée Audibert-Champenois

 

 

Les bijoux et accessoires burkinabés de la créatrice Adeline Adélaïde

Depuis plus de 10 ans, Adé de son vrai nom Adeline Adélaïde, originaire du Burkina Faso, valorise avec ses partenaires, les pierres précieuses, les produits naturels et les matières nobles de sa région. Chaque année, la créatrice expose et vend dans des Foires et des Salons internationaux défendant des bijoux ethniques originaux et extraordinaires qui font le bonheur de ses clientes et clients. Si Adé s’installe dans des boutiques éphémères à Paris, son talent toute l’année est salué à l’international. Parmi ses nombreux visiteurs, les sœurs Tribord, Marie-Paule et Valérie, deux artistes guyanaises, lui font une belle place dans leur dressing.

Dans le Marais, Adeline entourée de ses bijoux mais également d’accessoires, sacs, pochettes divers et vêtements comme du linge de maison, nous reçoit en plein été parisien. Un challenge de discuter entre vendeuse et clientes conquises.

Reportage Dorothée Audibert-Champenois – Images @Blacknews Page

Ukraine/Racisme : Des «réfugiés» étudiants africains virés des bus

Alors que L’Union Africaine se dit « préoccupée » par le traitement infligé aux Africains voulant fuir l’Ukraine, le président de « Banlieues Actives » à Paris pousse un énorme coup de gueule contre ce qu’il désigne comme du racisme à l’encontre des étudiants africains.

Invité ce lundi soir sur la chaîne I24news, Rost Adom le président de « Banlieues Actives » a crié au scandale. Ces sont des images chocs et violentes qui ont alertées le réalisateur d’origine togolaise. Alors que le monde entier a des yeux rivés sur la montée en puissance de la guerre Russe/Ukraine, des milliers de résidents ukrainiens s’activent souvent malgré eux à quitter le pays. De nouveaux réfugiés qui, par tous les moyens s’apprêtent à embarquer vers les pays voisins. Mais pour certains d’entre eux, le périple s’avère plus difficile comme en témoigne de nombreuses images diffusées sur les réseaux sociaux.

En colère, Rost Adom, le chroniqueur d’I24News a fait part du scandale qui touche les étudiants africains et arabes. Pris dans le feu des tirs russes, des milliers d’africains veulent comme beaucoup d’autres quitter l’Ukraine. « Tout le monde est sous pression – il y a eu des explosions dans différentes villes, y compris ma ville, Kiev », a déclaré à DW Sarah Ajifa Idachaba, étudiante nigériane de 23 ans, qui étudie la médecine dans la capitale ukrainienne avec sa sœur aînée. « Ma sœur et moi sommes paniqués parce que nous ne savons pas à quoi nous attendre. Nous ne sommes pas en sécurité et nous ne sommes pas sûrs de partir d’ici car l’aéroport est fermé », se plaignait Idachab. Des propos relayés jeudi dernier par le site d’information américain DW.

Mais les autorités ukrainiennes ne l’entendent pas de cette oreille. Elles ont décidé de leur barrer la route de l’exil. Rost Adom, sur I24News a dénoncé, ce qu’il appelle de la discrimination  :

« Les étudiants arabes et africains qui vivent en Ukraine, qui veulent fuir aussi la guerre, les autorités ukrainiennes les empêchent de prendre les bus, les virent des bus. C’est grave ce qui est en train de se passer. Il faut que la communauté internationale réagissent. Il faut que l’Europe réagissent par apport à ça. C’est extrêmement grave ce qui est en train de se passer en Ukraine. On est en période de guerre, nous soutenons tous, d’où qu’on vienne. Le peuple ukrainien. Mais on ne peut en aucun cas accepter cette discrimination et cette violence humaine qui est en train de se passer. Aucun média n’en parle, il faut impérativement en parler et saisir les autorités internationales. »

Un coup de gueule qui n’est pas passé inaperçu, le présentateur de l’émission lui a apporter son soutien. Selon l’animateur « Les Grandes Gueules Moyen Orient » : « Ces images ont été vues et c’est clairement du racisme. »

Des réfugiés européens de culture

 

Le choix des réfugiés à accueillir était également un sujet de débat sur la chaîne de BFM TV. Ce dimanche Christophe Barbier trouvait urgent et évident d’accueillir des réfugiés qui sont proches et voisins. mais surtout « européens de culture ».

Dorothée Audibert-Champenois – Facebook @Blacknews Page – Image capture d’écran