Les récifs des Caraïbes meurent d’une maladie mystérieuse

Une maladie mystérieuse, hautement contagieuse et mortelle alarme les scientifiques. Elle se propage à travers les récifs coralliens de la Mer des Caraïbes, laissant des sequelettes sur son chemin.

Comme l’affirme le reportage de Jeff Ernst pour Vice (un magazine canadien), les ravages causés par la maladie des coraux sont sans précédent. « Vous pouvez perdre des colonies qui poussaient depuis des centaines d’années en quelques semaines ou mois » déclare un chercheur.

La maladie qui avance de la Floride aux Caraïbes pourrait anéantir la majorité des coraux durs de la mer, décimant les récifs et la vie marine qu’ils abritent, et pour les générations à venir. Les dommages environnementaux perturberaient également la vie de millions de personnes dans les communautés côtières qui dépendent des récifs pour leur nourriture ou leur travail.

Les coraux durs sont les plus menacés

La maladie mystérieuse des coraux affecte plus de 20 espèces de coraux durs. Les dommages de la maladie (perte de tissu des coraux durs) menacent les récifs coralliens à croissance lente. Et leurs écosystèmes fragiles sont irréparables.

Une fois qu’une colonie est infectée, la mort peut survenir très rapidement. « Vous pouvez perdre des colonies qui poussaient depuis des centaines d’années en quelques semaines ou mois seulement », a déclaré Melina Soto, coordinatrice mexicaine de la Healthy Reefs Initiative.

Les théories mettent en exergue deux causes principales. La première identifie les facteurs tels que le changement climatique et la hausse des températures de la mer ainsi que des contaminants tels que les eaux usées non traitées et même la crème solaire ont réduit la résilience des récifs. Ils rendent tous les coraux sensibles aux bactéries existantes. La seconde est centrée sur l’idée qu’un nouvel agent pathogène a émergé à la suite de l’activité humaine.

La maladie se propage à travers la Mer des Caraïbes

Au cours des sept dernières années, le phénomène s’est propagé à travers la Mer des Caraïbes, voyageant souvent à contre-courant. Ce qui laisse supposer que l’agent pathogène pourrait atteindre de nouvelles zones en s’accrochant aux bateaux.

Les coraux cérébraux ont été les plus touchés, selon la Healthy Reefs Initiative. Et la maladie a mis une espèce rare, le corail pilier, au bord de l’extinction.

Le premier signe qu’un corail est infecté est l’apparition d’une petite lésion où le tissu, ou la peau, est absent, révélant l’ossature. Au fur et à mesure que la maladie progresse, le corail est dépouillé de tout tissu, ne laissant qu’un squelette mort.

La propagation d’un site infesté est rapide

Une fois qu’une infection est présente, la maladie peut se propager à travers un système récifal de corail à corail, ou par des poissons ou des plongeurs sautant d’un site infecté à un site sain.

Atténuer l’effet est une tâche coûteuse et presque insurmontable. Une crème antibactérienne appliquée sur les lésions a montré un certain succès pour arrêter une infection. Mais elle n’offre aucune immunité aux infections ultérieures et l’application est extrêmement laborieuse et coûteuse.

Dans le même temps, les organisations construisent des pépinières de coraux dans des réservoirs d’eau sur terre pour conserver la diversité génétique. Et pour élever de nouvelles espèces dans l’espoir de restaurer les récifs à l’avenir. Seulement avec des taux de croissance de seulement quelques centimètres par an, une restauration complète pourrait prendre des centaines, voire des milliers d’années.

Les coraux durs sont essentiels au récif

Les coraux durs sont des « constructeurs de récifs » essentiels à la formation d’un récif. Au fur et à mesure que les coraux durs meurent, ils s’érodent et se compactent, réduisant la protection contre l’érosion côtière, les inondations et les ondes de tempête fournies par les récifs. Le déclin de la couverture corallienne est également une perte d’habitat pour la faune marine, y compris quelque 1 500 espèces de poissons.

Alors que d’autres facteurs plus connus tels que la pollution et le changement climatique ont causé la perte d’environ 60 pour cent de la couverture corallienne dans les Caraïbes au cours des trois dernières décennies, la nouvelle maladie la tue à un rythme beaucoup plus rapide.

Les coraux mous comme les coraux en éventail qui se balancent avec le courant, ne sont pas affectés par le SCTLD (maladie de perte de tissu des coraux durs).

D’après le reportage de Jeff Ernst pour Vice.

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Le Canada annule immédiatement tous les vols vers la Caraïbe

Le Covid-19 et ses nouveaux variants du virus ont contraint le premier ministre canadien Justin Trudeau a réagir. Le chef du gouvernement a demandé aux  compagnies aériennes de suspendre immédiatement les voyages vers les Caraïbes et le Mexique.

Les principales compagnies aériennes Air Canada et WestJet, mettront immédiatement fin à tous les services aériens. Ils devront organiser le voyage de retour de leurs clients.

Le gouvernement imposera d’autres tests et des périodes de quarantaine de trois jours dès la descente des voyageurs.

Les visiteurs feront un test PCR obligatoire à l’aéroport, en plus du test de pré-embarquement déjà requis. Ils devront  séjourner à leurs frais dans des hôtels approuvés par le gouvernement pendant trois jours, en attendant les résultats.

Les visiteurs testés négatifs termineront le reste de leur séjour avec une quarantaine de deux semaines à domicile. Les autres visiteurs testés positifs resteront aussi en quarantaine ». Mais, ils seront isolés dans lieux déterminés, a déclaré Justin Trudeau.

Pour le 1er ministre, ces nouvelles mesures visent à décourager les voyages de loisirs et non impérieux vers les Caraïbes.

Air Canada, WestJet, Sunwing et Air Transat ont tous accepté de suspendre leurs vols vers ces «destinations soleil». Une pause qui s’étallera jusqu’au 30 avril 2021.

Source St-Lucia TimesDorothée Audibert-Champenois Rédactrice CnewsActusDothy – Facebook Cnews ACTUS – Twitter Instagram – Image BBC News

La Barbade devient une République «les Barbadiens veulent un chef d’Etat barbadien, adieu le passé colonial» annonce Sandra Mason

«Ayant obtenu son indépendance il y a plus d’un demi-siècle, notre pays ne peut nourrir aucun doute sur ses capacités à s’autogérer».

Sandra Mason et la reine Elizabeth II

Le divorce constitutionnel a été annoncé par Sandra Mason, la gouverneure-générale de l’île, lors de son discours de rentrée du parlement local. Mardi 15 septembre 2020, la responsable de l’île, dont est originaire la chanteuse Rihanna, sa plus grande ambassadrice, s’exprimait depuis la capitale, Bridgetown.

«L’heure est venue de dire un vrai adieu à notre passé colonial. Les Barbadiens veulent un chef d’Etat barbadien», a poursuivi la gouverneure-générale qui lisait point par point le texte du «discours du trône» écrit par la Première ministre Mia Mottley.

Selon Buckingham, c’est une décision qui relève «des autorités et de la population de la Barbade». La barbade l’un des derniers royaumes du Commonwealth, une organisation qui regroupe d’anciennes colonies britanniques devenues indépendantes, «va passer à l’étape logique suivante vers la pleine souveraineté d’ici le jour de célébration du 55ème anniversaire de notre indépendance, le 30 novembre 2021» a précisé Sandra Mason.

14 pays gardent encore  la reine Elizabeth comme souveraine.

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Thierry Henry et l’Impact de Montréal s’imposent 2 à 0 face aux Whitecaps de Vancouver

Un mois après son élimination en huitièmes de final du tournoi de reprise de la MLS (La Major League Soccer/Canada-Etats-Uni)s, l’Impact de Montréal, entraîné par le martiniquais Thierry Henry, s’impose à domicile face aux  Whitecaps de Vancouver.

Thierry Henry et L’Impact n’ont pas raté leur rentrée au stade Saput. L’impact a remporté une victoire de 2 à 0 sur les Whitecaps de Vancouver, lors du premier match professionnel disputé devant spectateurs depuis la pandémie. Deux buts marqués par le Hondurien Romell Quioto (18ème minute) et du Finlandais Lassi Lappalainen (40ème minute).

Alors que le stade a une capacité de 20 801 sièges, seulement 250 supporters ont assisté à la rencontre de l’Impact au stade Saputo. Selon la presse locale, le onze montréalais a dominé la première mi-temps,  inscrivant ses deux buts, une équipe en pleine maîtrise de ses moyens soulignaient unanimement, les experts sportifs.

Le président de l’Impact, Kevin Gilmore, a confirmé à la TSN que la phase 2 de la saison de la MLS comportera 12 matches, six à l’étranger et six autres à domicile.

L’Impact compte aujourd’hui trois victoires contre deux revers et un verdict nul, en six rencontres dans le cadre de la saison 2020 du Major League Soccer (MLS). Ce vendredi, l’équipe de Thierry Henry affrontera le Toronto FC. l’Impact de Montréal a juste quelques heures pour célébrer cette victoire face au Whitecaps de Vancouver , ils se sont imposés 2 à 0 devant 250 chanceux.

 

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La géante, Lady Abomah mesurait plus de 2m10 nounou et «monstre» le soir

Lady Abomah est née dans une famille où aucun de ses frères et sœurs, n’a jamais atteint sa taille. Son nom de scène venait d’Abomey, la capitale du Royaume du Dahomey, aujourd’hui le Bénin. Selon son manager Ella Abomah était « une princesse, une guerrière africaine mais surtout une amazone du Dahomey, l’une des vraies gardes du corps du Roi Dahomey.» Mais son histoire est bien différente.

Ella Abomah était une célébrité internationale connue sous le nom de « géante amazonienne et de géante africaine »  Au cours de ses 30 ans de carrière comme attraction au Music-Hall, Ella Abomah a fait le tour de la planète, elle a voyagé en Grande-Bretagne, en Europe, en Australie, en Nouvelle-Zélande, en Amérique du Sud et aussi dans la Caraïbe à Cuba. Sa carrière s’est poursuivie dans les années 1920, puis la géante africaine n’a plus fait parler d’elle. Vedette la nuit, nurse le jour, Ella Abomah mourra sans ressource et abandonnée.

Si sa légende s’est construite autour de sa biographie personnelle, les spectateurs du Music-Hall qu’elle fréquentait lors de ses tournées, la connaissaient peu. Bien qu’elle soit née en Caroline du Sud aux États-Unis, ses directeurs de spectacle affirmaient qu’elle était née au Dahomey (aujourd’hui la République du Bénin).

Ella Abomah, nounou à Londres en 1914

Son vrai nom était sans doute Ella Grigsby. Alors qu’elle était encore adolescente, Abomah a travaillé pour Elihu et Harriet Williams Russell Strong, une femme russe militante, une figure marquante des débuts du féminisme. On suppose que, comme Grigsby était le nom du propriétaire d’esclaves de ses parents, elle hésitait à l’utiliser, et a donc adopté le nom de famille de son employeur, Williams. Et Ella Williams qui préférait être appelée par son nom d’artiste Mme Abomah était connue pour être la plus grande dame  à la fin des années 1800 et au début des années 1900, comme le révèle les journaux de l’époque.

Adulte, les journaux l’annonçaient comme la femme mesurant 2,28m (7’6″) Mais d’après les photographies prises, les historiens estiment que la taille d’Ella Abomah variait entre  2,08m (6’10″) et  2,10m (6’11″).

D’après les mémoires de la «géante amazonienne», rédigés en 1915, Ella Abomah écrit :  «Je suis née près de Cross Hill dans le comté de Laurens. Pendant des années, chaque fois qu’un homme de spectacle me voyait, il voulait que je signe un contrat, mais je n’ai jamais pu me décider à quitter Columbia. Enfin, à l’automne de 1896, alors que je cuisinais pour une famille éminente de Columbia en Caroline du Sud natale, le directeur F.C. Bostock m’a fait m’inscrire à une tournée des îles britanniques en 1896». 

En tournée, pour mieux la vendre comme artiste exceptionnelle, ses managers ont revisité son histoire, mélangeant fiction et réalité. F.C. Bostock l’a renomme Mme. Abomah. 

Le monde de la nuit découvrait alors une nouvelle femme, une géante africaine qui n’était autre q’une des légendaires amazones au Dahomey. Elle était décrite comme : «L’une des Amazones du roi Dahomey, une géante qui a été amenée en Angleterre pour paraître dans des  spectacles. Sa taille est de huit pieds (2mètres), et elle est à la fois large et musclée», (lu dans un journal américain en juin 1900)

Avec le statut de géante, plus haute femme du monde, au début des années 1900, Lady Abomah a voyagé jusqu’au bout du monde.

Un article du journal britannique, London Tit-Bits du 7 septembre 1900 publiait :

Elle était autrefois l’une des garde du corps du Roi du Dahomey, dont les guerrières amazoniens ont été célèbres pour leurs prouesses … Dès la petite enfance, elle a été soumise aux épreuves et à la douleur. Sa stature augmentant hors de proportion avec les années, elle devint une favorite du monarque et dirigea son armée. Cette femme extraordinaire mesure plus de huit pieds (plus de 2 mètres de hauteur) et peut facilement supporter le poids d’un homme sur sa main tendue. La beauté sombre, ayant manifesté un fort désir de voyager, et en particulier de visiter l’Angleterre, fera sans doute bientôt une visite dans nos principales villes.

Selon Lady Abomah, elle est apparue en 1900 à Liverpool avec Reynold’s Waxworks and Exhibition. En 1901 et 1902 à l’Alhambra, Blackpool. En 1903 en tournée en Australie.  De 1904 à 1908, Ella Abomah était en tournée en Nouvelle-Zélande. En 1909 en Amérique du Sud. 1910-1911, en tournée européenne. De 1912 à 1914, en Angleterre. On la retrouve en 1917 au Dreamland à Coney Island puis à Cuba. En 1918 avec Barnum et Bailey. En 1920, elle était de nouveau à Dreamland et au World’s Museum. En 1921 elle sera de nouveau au World’s Museum de Philadelphie quand elle a annoncé qu’elle allait partir pour Paris pour un engagement de trois mois.

En août 1914, Ella Abomah a annulé toutes ses tournées européennes et  en mars 1915, la géante est retournée aux États-Unis.

Mme Abomah est décédée sans ressources, abandonnée et oubliée. 

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Rebelle, engagé, activiste, le peintre Manuel Mathieu expose sur tous les continents

Les derniers travaux de Manuel Mathieu s’étendent sur d’immenses toiles polychromatiques et « expriment » sa vision du monde caribéen. L’exposition s’intitule «The Other Side of Now : Foresight in Contemporary Caribbean Art’» au Pérez Art Museum de Miami (PAMM). Sa peinture, : « Des œuvres abstraites parfois imprégnées d’imagerie haïtienne et d’art africain ».

Dans le même temps, l’artiste  choisi par la commissaire et conservatrice française Catherine David est en résidence en Allemagne. Manuel Mathieu est à l’Académie Schloss Solitude, dans un magnifique château baroque construit en 1764 dans la région de Stuttgart où il restera sept mois à fréquenter 60 autres peintres.

Manuel Mathieu est d’origine haïtienne et vit au Canada. Né au moment où Bébé Doc (le fils Duvalier) fuyait le pouvoir, l’antillais qui a grandi en Haïti, en garde des souvenirs doux-amers.

Interrogé par le magazine londonien Frieze, le prolifique peintre parle de son île, de sa culture, du peuple haïtien et s’agace de la mauvaise réputation associée à Haïti, la première République noire :

« Sans le savoir, je navigue constamment entre deux héritages : l’héritage occidental qui consiste à penser à l’art, à le faire et à en parler, car il existe un vocabulaire, un code qui l’accompagne. Et l’héritage des artistes haïtiens (autodidactique) qui ont une compréhension particulière de l’espace, du temps ou de la spiritualité. Je pense que l’art est une pure manifestation de notre spiritualité, de l’âme. De nombreux artistes extraordinaires sont allés au fond des leurs. »

Haïti est le plus beau pays du monde, pense Manuel Mathieu.

« En grandissant là-bas, j’ai été exposée à la beauté d’un pays si vivant, artistiquement, et les gens ont le plus grand cœur que j’ai jamais vu. D’autre part, c’est un pays instable, incompris, non-sécurisé, mais je suppose que tout cela contribue à intensifier votre capacité à être présent à temps. Nous sommes des âmes rebelles en Haïti, alors je pense qu’il est logique que nous nous levions lorsque les choses ne fonctionnent pas bien et que nous nous battons pour ce qui est juste. Vivre dans un pays de ruptures, alimente certainement ma capacité d’adaptation partout où je vais. « 

Pour le jeune peintre,  l’Art est la mémoire de monde. Il s’explique :

« En 2015, lorsque j’ai eu mon accident, cela a changé ma vision de ce qui est ou de ce que cela peut réellement être. J’ai dû m’arrêter parce que je ne pouvais (physiquement) pas travailler. Alors j’ai passé beaucoup de temps à réfléchir. Au même moment, ma grand-mère était en train de mourir et je devais me demander quel était son héritage ? Comme vous le savez, l’art est la mémoire du monde et de la société et je me suis demandé à ce moment là, ce que je mettrais au monde? »

Manuel Mathieu a un grand espoir, celui de rapprocher les hommes et les femmes des différentes îles de l’Archipel Caraïbe :

« Je réfute toutes ces tendances, qu’elles soient caribéennes contemporaines ou typiques. Je ne veux pas voir mon travail comme quelque chose qui aide un système blanc à résoudre ses problèmes. Ma liberté vient de ne pas les considérer du tout dans mon processus. Nous avons affaire au regard des investisseurs blancs qui dirigent les artistes qui tentent de survivre et subissons des disparités raciales. C’est une configuration vraiment complexe. »

Et il conclut, un brin optimiste :

« Je viens d’un endroit où règnent rêves profonds, positivisme et idéalisme, mon idée est de rassembler un groupe d’îles réunies en une unité qui se repose et se renforce. Les Caraïbes ont de nombreuses histoires différentes enchâssées dans des structures de pouvoir, telles que le colonialisme passé, le capitalisme actuel et le christianisme qui nous déshumanisent souvent. Une déshumanisation basée sur la couleur de notre peau, notre langue, notre spiritualité et nos vulnérabilités économiques. Cette déshumanisation affecte malheureusement la façon dont nous nous voyons, en tant que frères et sœurs des Caraïbes. Cette lutte n’est plus géopolitique mais humaniste. »

Extraits de ‘We Are Rebellious Souls’
Interview réalisée par Rianna Jade Parlker et publiée le 3 septembre 2019

Les peintures de Manuel Mathieu ont fait l’objet de deux catalogues en 2018. Il est le premier artiste visuel canado-haïtien à voir une de ses œuvres intégrer la collection du Musée des beaux-arts de Montréal.   Artiste engagé,  l’artiste a fait un don au musée pour créer un fonds qui permettra d’acheter des œuvres d’artistes non représentés dans la collection du Musée des beaux-arts de Montréal.

Dorothée Audibert-Champenois/Facebook Twitter C’news Actus Dothy Images MM/LaPresse.Ca

Palmarès du Festival du Film Panafricain : « Bad Luck Joe » du Ghana gagne le Dikalo Award 2019

Au terme de cinq jours de visionnage, dimanche 21 avril 2019, les jurés du Festival International du Film Panafricain ont primé plusieurs productions, les meilleures réalisations dans leur catégorie respective. S’ajoutaient aux classements de meilleur long et court film de fiction et de documentaire, celui de la meilleure actrice et du meilleur acteur de long métrage de fiction, du coup de cœur du Jury. Et enfin le prix spécial du Festival du Film Panafricain, le Prix de la Paix.

Le film ghanéen « Bad Luck Joe » du réalisateur Ramesh Jai Gulabrai remporte le grand prix du Festival. Le Ghana gagne le Dikalo Award 2019 du meilleur long métrage de fiction. Avec « Bad Luck Joe » Ramesh Jai Gulabray, basé à Accra, au Ghana, raconte une histoire peu ordinaire dans laquelle deux veuves, Francesca et tante Béatrice, se battent pour les propriétés de leur mari décédé. Encore faut-il trouver le cadavre du disparu, à ce stade, des personnages entrent en scène, tous plus surprenants, les uns que les autres.

Le Président du Jury Long métrage, Jephté Bastien (Haïti/Canada)

Le prix du Long métrage documentaire revient au long métrage : « Bigger than Africa » de Toyin Ibrahim Adekeye (USA).

Jury Long métrage documentaire, Nolda Di Massamba

Le Prix du court-métrage fiction est attribué au film jamaïcain « Flight » réalisé par Kia Moses & Adrian McDonald. Au centre-ville de Kingston sur l’île de la Jamaïque (Caraïbe) le jeune Kemar projette de faire le plus grand rêve que souhaite l’homme : Voler jusqu’à la Lune.

Kia Moses, Prix meilleur court-métrage de fiction (Jamaïque)

« RunAfrica Project », la réalisation française de Lucas Feltain est également primée dans la catégorie court-métrage documentaire.

Le Prix Coup de cœur du Jury récompense un film défendu par Nicole Amarteifio, « Before the Vows » est une production ghanéenne. Le film ghanéen a été primé pour l’audace du scénario, la qualité technique du film, le décor riche et très coloré qui donnent un ton amusant à la réalisation de Nicole Amarteifio.

Nicole Amarteifio, réalisatrice du film « Before the Vows »

Le Meilleur acteur dans la sélection du FIFP (Festival International du Film Panafricain) est Alene Menget qui joue dans « A Good Time to divorce ».  Le long métrage qui a ouvert la compétition mercredi 17 avril 2019 est réalisé par Nikanya Nikwai du Cameroun. Dans le rôle de l’adjudant-chef Nchifor Thomas, Alene Menget est forcé de divorcer de sa femme après des années de mariage et d’investissement pour élever leurs enfants.

La Meilleure actrice des films du Festival Panafricain de cannes est Maame Adjei dans « Before the Vows ». Maame Adjei interprète Nii qui forme un couple heureux avec son futur mari Afua. Pour s’assurer de la longévité de leur prochain mariage, le couple élabore un plan non conventionnel.

Le Prix de la Paix est décerné au long documentaire projeté en clôture du Festival International du Film Panafricain, « Les Pépites du Fleuve ».

Les jeunes de Grand-Santi, une commune de la Guyane pour le film « Les Pépites du Fleuve ».

Le documentaire est une production guyanaise signée par la talentueuse réalisatrice Marie-Sandrine Bacoul. Le film présenté au public pour la première fois en décembre 2018, remporte depuis de nombreux mois un succès national. La cinéaste née à Cayenne en Guyane, montre avec tact et sensibilité, comment des jeunes hommes et femmes d’une commune éloignée de la capitale, tentent avec les moyens modestes dont ils disposent, de se surpasser et d’envisager un avenir meilleur.

Reportage Dorothée Audibert-Champenois/Facebook Twitter C’news Actus Dothy
Crédit photos C’news Actus Dothy

SAGASDOM 2019 : LA CUISINE CAJUN en LOUISIANE

La cuisine cajun a été apportée en Louisiane par les français du Canada (les Acadiens) venus s’installer dans les bayous (les marécages).

Elle se caractérise par l’utilisation du roux, un mélange de farine et de matières grasses, d’oignons, de poivrons, de fruits de mer (crevettes et huîtres…)

et surtout d’écrevisses, de viandes sauvages et d’herbes. On peut trouver des andouilles et de la saucisse fumée dans certaines recettes.

Soupe de poisson-chat (catfish soup) ou des menus à base d’alligator frit, agrémenté de piment ou de Tabasco composent les traditions culinaires cajun.

Dorothée Audibert_Champenois/Facebook Twitter C’news Actus Dothy

ImagesTUI/frenchdistrict.com

Le Trio Delgrès de Guadeloupe ouvre le Festival Nuits d’Afrique. Les Antillais envoûtés !

Le groupe guadeloupéen Delgrès a eu l’honneur de lancer le Festival Nuits d’Afrique ce mardi 11 juillet 2017. Ce premier soir de concert prépare le public à treize jours de festivités autour de la musique dans différents lieux de Montréal.

Premier spectacle de cette 31ème édition, celui du Trio Delgrès a été un succès pour le fondateur guadeloupéen du groupe qui tire son nom du héros Delgrès, résistant, combattant des troupes napoléoniennes en 1802.

20h30 au Balattou, un lieu culte à Montréal depuis plus de 20 ans dédié à toute les musiques du monde. Les haïtiens et antillais présents dans la salle étaient envoûtés par les musiciens, Baptiste Brondy (batterie), Raphael Gouthiere (tuba sousaphone) et Pascal Danaë (voix et guitare)  qui composent le trio Delgrès.

Ansou Kinty, notre correspondant à Montréal nous plonge dans l’ambiance du concert d’ouverture, au club Balattou, situé au 4372 Boulevard Saint-Laurent à Montréal.

Dans la foule, c’est tout d’abord Conceptie qui témoigne. La jeune haïtienne enthousiaste, a aimé le concert : «  Ils chantent parfois en créole. Un créole qu’on retrouve au nord d’Haïti, mon pays d’origine. Alors je me reconnais dans leur musique ». Quant à Coralie, des Antilles françaises, qui découvre pour la première fois le groupe : « C’était une vrai découverte.On peut parler de fusion, car y a beaucoup de mélange de rythmes dans leur musique »
Et c’est Shaïra, une autre antillaise installée à Montréal qui résume le travail musical du trio Delgrès : « C’était très bien. C’est un très beau mélange des Antilles et de la musique de Nouvelle Orléans ».

Pascal Danaë, fondateur du groupe est ravi de l’accueil du public. Malgré ses nombreux spectacles sur les scènes internationales, le guadeloupéen est toujours surpris de l’intérêt qu’il suscite, dans les rues, dans les salles de spectacles. Ce soir l’interprète de Lanmè La est ému, la réaction du public montréalais le rend heureux : « Ils sont fous. Il y a une espèce de générosité qui s’est créée. Et c’est aussi ça les gens dans les rue de Montréal et au Canada en général. On a joué aussi à London, en Ontario (dans le Canada anglophone) et à Sherbrooke. Et c’est toujours la même réaction du public. Y a quelque chose de très généreux chez les Canadiens. Et ça correspond à la façon dont on aime partager les choses ».

La suite c’est Pascal Danaë qui l’annonce : Prochaine étape pour le Trio Delgrès, les Etats -Unis, puis retour au Canada à Vancouver, une tournée eu Europe est prévue vers la France, l’Allemagne et la Suisse). Los Angeles les accueilleras avant un retour à Edmonton au Canada.

Dorothée Audibert-Champenois (Paris) et Ansou Kinty (Montréal)
Photos Ansou Kinty