Cinéma-Panafricain : Le Prix de la Meilleure Actrice est décerné à Dorian Yohoo, elle joue « Mona » dans Matarès

Convaincante dans ce rôle de migrante, Dorian Yohoo est tout simplement fabuleuse, espiègle, audacieuse,  elle a fait le choix du Jury qui lui a décerné mercredi 28 octobre 2020, le Dikalo Award de la Meilleure Actrice.  Le film de Rachid Benhadj, Matarès a également remporté le Dikalo Award du Meilleur film de fiction au Festival International du Cinéma Panafricain de Cannes.

Tourné principalement sur le site touristique de Matarès, la fiction du réalisateur algérien raconte l’histoire émouvante de Mona, une Ivoirienne qui fuit son pays avec sa mère pour rejoindre son père en Italie. Entre l’enfer de la Côte d’Ivoire et la terre promise, l’Italie, Mona doit passer par l’Algérie et y trouver assez d’argent pour payer le trafiquant qui lui permettra d’atteindre sa destination. Et il le fait en vendant des fleurs aux touristes à Matares, une ville côtière algérienne réputée pour ses ruines romaines. Mona n’est pas la seule, même Said, un enfant algérien, tente sa chance avec la même activité et pour cela ils se retrouvent en conflit. Leur âme pure les conduira bientôt à devenir amis malgré le contexte cruel et mesquin.

Présent dans de nombreuses batailles pour les Droits de l’Homme et contre la discrimination, Rachid Benhadj travaille à Rome depuis de nombreuses années. Il est diplômé en réalisation de l’École de cinéma de Paris en 1975. Le cinéaste a beaucoup tourné en France et pour la télévision algérienne en réalisant de nombreux longs métrages, à la fois fictifs et documentaires. Il est souvent récompensé dans de grands festivals internationaux de cinéma.

Dorothée Audibert-Champenois/Facebook Twitter Instagram @C’news Actus Dothy @Do Thy

Cannes : « La vraie histoire du Zouk » est en compétition au 17ème Festival du Film Panafricain

Basile Nguangue Ebelle, le président du FIFP n’a pas rompu avec ses engagements, le Festival International du Cinéma panafricain qui se tient à Cannes depuis 17 ans, a une nouvelle fois, ouvert ses portes au public cannois ce vendredi 23 octobre 2020. Le fondateur du Festival International qui présente des films de réalisateurs de différents continents, a su braver les conditions contraignantes imposées depuis la  crise sanitaire inédite, causée par le nouveau coronavirus. Soucieux de la santé des festivaliers et du bon déroulement de son festival,  l’équipe organisatrice a pris des mesures strictes, celles préconisées par l’agence régionale de santé et le comité scientifique français. Les gestes barrières et la distanciation sociale respectés, le FIFP qui généralement s’affiche au mois d’avril aura lieu cette année du 23 au 28 octobre 2020.

Vendredi 23 octobre 2020, FIFP à Cannes

Durant six jours, 60 films (longs et courts métrages de fiction et documentaire) seront vus à l’Espace Miramar, où sont projetés les films du FIFP depuis plusieurs années. De nombreux réalisateurs antillais, africains, caribéens,  américains seront présents pour défendre leur films qui seront en compétition dès samedi 23 octobre, les films étant souvent suivis de débats. Les catégories pour les Dikalo Awards sont les suivantes : Meilleur long métrage fiction, Meilleur documentaire long métrage, meilleur court métrage de fiction et de documentaire, meilleur acteur et actrice, la mention spéciale du Jury pour un long métrage et un court métrage, le Dikalo de la paix Nord-Sud Développement.

Le réalisateur martiniquais Patrick Baucelin présente sa nouvelle production : « An tan Lontan », Yamina Benguigui : « Le dernier poumon du monde », Marcellus Cox (USA) : « Rolling in the Deep », la réalisatrice Mary Noël Niba : « Partir », Patrick Exenat (Haïti) « Je suis un combat », Jérémie Billon et Benjamin Vallet (France) « La Force du Mouvement ».

Blaise Mendjiwa, le réalisateur du film « Le monde racisé du cinéma français » est à Cannes pour un documentaire-musical qui suscite la curiosité des antillais : « La vraie histoire du Zouk ». Le film documentaire, réalisé avec Mario Moradel questionne sur : Les pères fondateurs, les différentes mouvances, quel avenir pour le zouk. Selon le descriptif, le documentaire plonge « dans les origines du zouk, une musique originaire des Antilles, popularisée en Europe par les groupes Kassav et Zouk Machine, dans les années 80 ». « La vraie histoire du zouk » est programmé mardi 27 octobre à 11 heures à l’Espace Miramar.

Reportage à Cannes Dorothée Audibert-Champenois/Facebook Twitter Instagram @C’news Actus Dothy  @Do Thy