Shelian Cherine Allen, 42 ans, a été arrêtée aux Etats-Unis le 3 février dernier. Les douaniers de Floride l’ont interceptée avec plusieurs grammes de cocaïne. Son procès s’est ouvert cette semaine, la jamaïcaine a plaidé coupable. Elle risque 40 ans de prison.
La mule était bien trop chargée à l’aéroport international de Fort Lauderdale-Hollywood. Les contrôleurs n’ont eu aucun mal à la repérer. Shelian Cherine Allen est pourtant des leurs. La prévenue est une policière jamaïcaine. Elle arrivait en Floride en provenance de Montego Bay en Jamaïque.
Une inspection par les douanes et la protection des frontières des États-Unis (CBP) a révélé qu’elle avait un paquet de cocaïne dans son vagin et un paquet de cocaïne dans chacun de ses bonnets de soutien-gorge. De plus, Shelian Cherine Allen avait 90 boulettes de cocaïne emballées dans son estomac, qu’elle avait avalées.
Conduite à l’hôpital, la caribéenne a pu expulser les 90 boulettes. Au total, Elle avait plus de 1 000 grammes de cocaïne sur ou à l’intérieur de son corps. Soit environ 200 g dans son vagin, environ 143 g dans son soutien-gorge et environ 690 g dans son estomac, a révélé le ministère de la Justice.
Shelian Cherine Allen reviendra le 15 juin devant le tribunal fédéral de Fort Lauderdale. A cette date, elle connaitra sa peine.
Dorothée Audibert-Champenois – Facebook Blacknews Page. Illustrations : Saint Vincent
Enfin, ce vendredi 11 février 2022 au Tribunal de Grenoble, l’avocat de Nordal Lelandais a permis de percer un peu la vérité sur les derniers instants de Maïlys De Araujo. La fillette de 8 ans, enlevée en pleine fête de mariage, le 27 août 2017 à Pont-de-Beauvoisin et morte sous les coups répétés de Lelandais a ému la France entière. L’homme qui comparait depuis le 31 janvier 2022 à la Cour d’Assises de Grenoble est aussi un récidiviste. Cet ancien militaire condamné en mai à Chambéry à 20 ans de réclusion criminelle pour le meurtre du caporal Arthur Noyer a admis ce vendredi, avoir frappé volontairement la fillette de 8 ans pour lui donner la mort. Une confession qu’il a faite à son avocat Me Alain Jakibowicz au soir de la dixième journée de procès.
En accord avec la famille de l’enfant une pétition est ouverte pour soutenir les parents de Maëlys, restés dignes durant depuis le début de l’éprouvant procès. A l’instar de nombreux français touchés et meurtris par la violence et l’horreur du crime, une internaute proche de la tante de Maëlys a créé un groupe et lancé cette pétition. Son objectif est de dire aux autorités judiciaires, l’immense émotion que les actes du récidiviste suscitent dans l’opinion. La créatrice du groupe FORCE ET HONNEUR POUR MAËLYS à l’initiative de Marie-Laure attend également un maximum de partages et de signatures.
« Notre justice est de punir. Notre justice doit arrêter d’être laxiste. La justice doit mettre perpétuité à cet homme. Une perpétuité en France c’est 30 ans. Mais pour les parents de Maëlys et sa sœur Colleen, ils ont pris perpétuité à vie. Une famille détruite ».
Les internautes n’ont pas de mots assez forts pour désigner Lelandais. Tous estiment sur les réseaux sociaux que cet homme aux deux visages mérite la perpétuité. Soupçonné fortement d’avoir violé l’enfant de 8 ans et de l’avoir enlevé à l’autorité de ses parents, il a enfin reconnu l’avoir assassinée. Pour autant, toute sa défense reste une litanie de non-dits et de secrets. Le dresseur de canins qui a réponse à tout et dissimule aux détails près les preuves de ses crimes, ne peut expliquer ses « mensonges, ses penchants pédophiles, son homosexualité non assumé, les enlèvements, les agressions violentes sur ses compagnes ». Durant deux semaines devant la Cour, Lelandais se dit sous l’emprise de stupéfiants qui expliqueraient ses crimes et ses pulsions.
La première semaine du procès, tant attendu par Jennifer et Joachim De Araujo a été un enfer pour une famille autrefois soudée mais aujourd’hui brisée physiquement et émotionnellement. Les réponses de Lelandais sont souvent assourdissantes. Comme ce vendredi 11 février. Pour Me Fabien Rajon, l’avocat de Jennifer Cleyel-Marel ( De Araujo), l’accusé «adresse un crachat au visage de la famille de Maëlys. Quand il dit que Maëlys a insisté pour entrer dans le véhicule, quand il dit qu’elle a ouvert la porte de l’Audi A3 pour monter dans sa voiture. ». C’est à ce moment quela fillette disparait et pour lequel Lelandais multiplie les versions jusqu’à ses révélations le lundi 14 février 2018. Soit 6 mois après les faits. Une délivrance. Pas vraiment, le choc et la sidération. Il ne reste de l’enfant que peu d’éléments pour des recherches plus poussées. On sait que sa robe a été déchirée du haut vers le bas, que des mèches de cheveux ont été coupées à l’aide d’un objet tranchant, qu’une partie de son sous-vêtement a disparu et qu’elle a reçu plusieurs coups mortels au visage. A-t-elle été agressée sexuellement ? Est-ce le motif de son enlèvement ? Lelandais s’enferme dans des oublis calculés.
Portrait de Maëlys
Selon le légiste, Maëlys a agonisé (seule et où?) probablement entre 30 minutes et 1 heure après les violents coups reçus de Lelandais. Ce dernier précise avoir pris son pouls et remarqué qu’il ne battait plus. Il s’est trompé, rectifie l’expert. La mort de Maëlys n’a pas été instantané et elle en a souffert. « On est sur des fractures périmortem, pas sur des fractures post mortem. L’hypothèse d’un décès hémorragique ou d’obstruction des voies aériennes paraît peu probable, peu compatible avec sa version. L’hypothèse d’un décès par traumatisme neurologique est possible puis qu’il constate le décès après un intervalle de temp » Pour la présidente de la Cour d’Assises : «Il y a aussi l’hypothèse qu’il n’ait pas pris le pouls puisqu’il n’en n’avait pas parlé dans sa première version ».
Joachim De Araujo, Maëlys et Jennifer Cleyel-Marel (De Araujo)
La Cour d’Assises de Grenoble a détaillé le jeudi 3 février les derniers instants de Maïlys retranscrits par Valentin Pasquier pour le Parisien.
Les derniers instants de Maëlys De Araujo
…Dans la salle des assises de l’Isère à Grenoble, où l’on juge ce crime qui avait bouleversé la France, s’affichent bientôt les images du parcours, filmé pour les besoins de l’enquête, au milieu des herbes folles et des sapins. On suit la caméra sur plusieurs dizaines de mètres, en contrebas, quand apparaît un ensemble rocheux formé d’un monolithe, surmontant une cavité ceinturée de pierres. C’est là, dans ce trou d’une profondeur de 30 cm que le squelette recroquevillé de la petite fille sera exhumé, caché sous un bloc de 14 kg. Le tombeau de Maëlys…
Le « monsieur aux chiens »
Un angoissant compte à rebours qui démarre à minuit vingt ce 27 août 2017, lorsque l’accusé, qui s’est invité à la dernière minute, revient pour la soirée dansante du mariage. Une demi-heure plus tard, il est aperçu sur la scène, en train de chanter. Dans la foulée, il part consommer de la cocaïne avec deux amis dans les toilettes de la salle polyvalente. Le dessert s’apprête à être servi, retrace le gendarme Tissier, « quand Maëlys parle à sa mère du monsieur aux chiens ». La jeune femme accompagne alors sa fille jusqu’à la table des mariés, où Nordahl Lelandais leur montre des photos de ses bêtes sur son téléphone portable et échange même quelques mots avec la mère de l’enfant.
« À 1h40, des témoins aperçoivent Maëlys dans la partie enfants de la salle, en train de chahuter un homme qu’elle appelle tonton, bien qu’il ne fasse pas partie de la famille », poursuit le militaire. Vers 2h00, nouvelle interaction, cette fois sur le parking. Un invité les aperçoit repartant vers la salle, de façon séparée, Nordahl Lelandais indiquant à la fillette d’emprunter l’entrée principale, quand lui-même rentre par une porte de service…
La petite est de nouveau aperçue dehors à partir de 2h26. C’est l’été, il fait bon, et pour elle aussi, c’est la fête. Maëlys gambade sur le parking, pieds nus, insouciante. Elle joue au ballon avec des « grands », puis avec les autres enfants. On l’imagine alors dans sa robe blanche, celle des grandes occasions, quelques mèches rebelles s’échappant de ses jolies tresses brunes, ivre de cette joie et de cette liberté d’un soir, alors que dans quelques jours, elle reprendra le chemin des classes.
Quelques minutes plus tard, elle échange quelques passes avec une invitée, va rechercher le ballon sous l’escalier de la porte de service. L’Audi A3 de Nordahl Lelandais y est déjà stationnée en marche arrière, prête à partir. À 2h39, il semble attendre derrière le volant, penché sur son téléphone portable, un halo bleuté illuminant son visage. Les grands-parents de Maëlys quittent à leur tour la fête : la petite est censée dormir chez eux, mais réclame de rester. Face à son insistance, ils l’embrassent et la laissent s’amuser encore un peu. La fillette est alors revenue dans la salle des adultes, à quelques mètres de ses parents. À 2h45, un dernier couple dit au revoir à Maëlys, aperçue ensuite en train de remettre ses chaussures.
Une berline grise dans la nuit
La soirée bat son plein, le DJ enchaîne les titres : « Sapé comme jamais », de Maître Gims, puis, « à 2 heures 46 minutes, 53 secondes », « Cotton Eye Joe », un vieux tube des années 1990 que Maëlys n’aurait raté pour rien au monde… Mais la petite n’est pas sur la piste de danse. Jennifer, sa maman, comprend immédiatement. Il s’est passé moins de six minutes entre l’adieu à ses grands-parents et la disparition.
La suite, c’est une litanie de mouvements suspects sur le téléphone de Nordahl Lelandais, qui démontrent une volonté farouche de dissimuler ses actions, afin que l’on ne puisse jamais tracer ses mouvements. À 2h46 et 12 secondes, alors qu’il s’apprête à quitter la salle des fêtes avec la petite à son bord, il déconnecte ainsi son appareil en activant le « mode avion ». À 2h48, sa voiture, reconnaissable entre autres à ses phares bleutés, apparaît pour la première fois sur les caméras de vidéosurveillances de Pont-de-Beauvoisin — il fera en tout sept voyages dans la nuit.
L’image est à son tour projetée, décortiquée, disséquée sous tous les angles. La cour d’assises se raidit en voyant la berline grise roulant dans la nuit, dévoilant côté passager une petite forme vêtue de blanc, plaquée contre la portière, et un visage qu’on distingue à grand-peine mais qu’on imagine terrorisé. La dernière image de Maëlys, dont la famille doit alors quitter la salle, en pleurs… Impassible dans son box, l’accusé, qui avait même contesté cela, se lève à la demande de la présidente. « Monsieur Lelandais, c’est bien vous dans cette voiture ? » Il hoche la tête. « Et cette forme blanche, c’est bien Maëlys ? » « Oui madame ». (Le Parisien)
Caméra de surveillance
Le monstre aux deux visages
Les appels et supplications de ses amis proches, ses copains, ses lointaines connaissances n’ont pas attendri l’accusé. La grande sœur de Maëlys, Collen De Araujo s’est adressée à l’homme dans le box avec fermeté et détermination pour savoir comment est morte sa petite sœur. Jennifer De Araujo a marqué la présence de sa fille avec un portrait géant de l’enfant au Tribunal pour que Lelandais affronte son innocent regard. Ses anciennes et nombreuses copines n’ont pas manqué de témoigner sur l’homme accusé du pire. Menteur, manipulateur et dissimulateur, il livre ce qu’il veut et accroît le chagrin de parents qui attendent toute la vérité pour faire leur deuil.
Colleen De Arajo, la grande soeur de Maëlys
Acculé par Me Caroline Rémond, Lelandais a reconnu ses penchants pédophiles quand il répond à l’avocat des petites cousines agressées (4 et 6 ans à l’époque ) dans leur sommeil. Des clichés de fillettes du même type méditerranéen, comme Maëlys, sont retrouvés dans l’un de ses téléphones. L’autre est brisé et jeté dans le lac du Bourget après une garde à vue. Après la journée d’échanges entre l’ex-procureur de la République de Grenoble, Jean-Yves Coquillat qui a déposé en tant que témoin sans cacher son animosité envers le tueur de Maëlys, le prévenu a enfin avoué avoir tué l’enfant de 8 ans, sans reconnaître l’avoir violée.
Les débats reprendront ce lundi 14 février 2022 dès 9heures. Cette troisième semaine sera consacrée aux auditions des psychiatres. L’occasion, espère-t-on « d’en apprendre plus sur la personnalité » du meurtrier de la petite Maëlys de Araujo.
Eléonore Places s’est laissée duper, manipuler résument les parents de la gendarme. « Ma fille avait un fort tempérament, mais cet homme la manipulait comme une marionnette ». Virginie Places poursuit : « Il l’a conditionnée, envoûtée avec ses promesses de vie à Tahiti.». Le 1er janvier 2022, la militaire Eléonore Places âgée de 27 ans, meurt poignardée par son compagnon gendarme comme elle. Les faits se déroulent près de Saumur dans le Maine au domicile du frère du mis en cause. Le tahitien signe le premier féminicide de l’année 2022. Le soldat Vaiava Chrissler Hiro a été mis en examen et écroué en attendant son procès.
Le gendarme Vaiava Chrissler Hiro, un récidiviste
Comme dans beaucoup de féminicides, l’homme est un récidiviste.
Les deux militaires se mettent ensemble au printemps 2021. Seulement quelques mois plus tard, les premiers coups tombent. Nous sommes le 23 octobre dans la Sarthe quand les secours arrivent sur le bas-côté de la rocade du Mans. Après une dispute, Vaiava Chrissler Hiro en uniforme, sort de leur véhicule et après une dispute, roue de coup sa partenaire en présence de plusieurs témoins. Au sol, le militaire alcoolisé, lui assène des coups de talons de rangers à la tête et dans le ventre. Eléonore Places est défigurée. Ses parents se confient dans le quotidien Le Parisien quand elle découvre les clichés.« Quand je vois cette photo, je suis horrifiée. Ma fille a été lynchée. C’est de l’acharnement, de la barbarie » commente Virginie Places.
Le procès pour violences est prévu en mars
Quelques mois plus tôt,Eléonore avait porté plainte contre son concubin pour des violences, coups de poings, de pieds et tentative d’étranglement. C’était en juillet 2021. Une convocation au tribunal est alors notifiée pour un procès qui aura lieu le 23 mars 2022 au Mans. Mais sans Eléonore Places. « J’ai peur de lui quand il est énervé ou qu’il a bu » confiait la soldate qui laissait entendre des menaces de mort du gendarme tahitien à son encontre.
Dès juillet 2021, la soldate redoutait ses représailles mais « aucune mesure de protection particulière nécessite d’être mise en œuvre à ce stade » lui dit-on. Placé sous contrôle judiciaire, Vaiava Chrissler Hiro est interdit d’entrer en contact avec la victime. Alors qu’elle pense à le quitter, Eléonore revient vivre avec Vaiava Chrissler Hiro chez le frère du soldat. Elle refusera un téléphone grave danger. Elle ne portait ni bracelet anti-rapprochement et aucun placement en détention provisoire n’était requis contre Vaiava.
Eléonore succombera à ses blessures après avoir été poignardée par son compagnon. Elle devient la première victime de féminicide le 1er janvier 2022.
Dorothée Audibert-Champenois – BlacknewsPage – Source Le Parisien – Image DR – Couverture @Blacknews page
L’horreur absolue s’est abattue sur une famille du Tennessee après la découverte fortuite d’une voiture vandalisée mardi 1er février.
Le jour de son anniversaire, un père noie sa fille de deux jours en la jetant dans le fleuve du Mississipi. Avant cela, il aurait tué par balle la mère de son bébé et abandonné le corps près de son véhicule. L’auteur du féminicide et de l’infanticide est actuellement incarcéré.
Brandon Isabelle, 25 ans est le père du nourrisson. Kennedy Hoyle est le nouveau-né, elle avait deux jours au moment des faits, sa mère âgée de 27 ans est Danielle Hoyle.
Le mis en cause est accusé de deux chefs de meurtre au premier degré indique le département de police de Memphis. Bien que le père de famille ait reconnu les faits, le Tennessee Bureau of Investigation (TBI) et le département de police de Memphis ont émis une alerte AMBER mercredi matin.
Danielle Hoyle - Brandon Isabelle
Si l’homme a précisé comment est morte sa compagne, rien n’explique pour l’instant les homicides. Brandon Isabelle a avoué avoir tiré sur sa compagne, à la tête et laissé son corps à proximité de son véhicule abandonné au sud du centre-ville de Memphis. Après son arrestation, l’homme a admis avoir jeté son bébé de 2 jours dans le fleuve Mississippi et s’être dans le même temps débarrassé de l’arme.
La fille de Brandon Isabelle recherchée malgré des soupçons qu’elle soit morte
« Kennedy est une petite fille noire de 2 jours, 2,7 kg, 43cm avec des cheveux bruns et des yeux bruns. Elle porte une combinaison à pois noir et blanc avec un pantalon rose. Elle a été vue pour la dernière fois dans la région de Sedgewick Dr. et Levi Rd. à Memphis, Tennessee. » L’affiche de l’alerte AMBERpartage ces informations, «malgré les soupçons que Kennedy Hoyle est morte » souligne la police de Memphis. Une récompense sera remise à ceux qui délivreraient d’autres renseignements au Sherif de Memphis.
Kennedy Hoyle
La maman morte par balle
Nous sommes mardi 1er février. Ce soir-là, un officier enquête sur d’éventuels véhicules volés, quand il découvre une Chevrolet Cruze avec la vitre latérale du conducteur cassée. Une recherche de plaque d’immatriculation révèle que la propriétaire du véhicule est Danielle Hoyle. Lorsque la police contacte sa famille, ses proches déclarent qu’« ils n’ont pas eu de nouvelles d’elle depuis qu’elle est partie plutôt du domicile avec sa fille ». Simultanément, d’autres officiers trouvent Danielle Hoyle sur le bord de la route « avec une blessure par balle à la tête ».
Brandon Isabelle a été rapidement identifié comme suspect et a ensuite été arrêté.
Les rapports de police obtenus par la station de télévision locale WMC-TV affirment qu’il a reconnu avoir attiré la mère de l’enfant à l’endroit même où le corps a été retrouvé et, avoir tiré sur la mère de son enfant. Puis, Brandon Isabelle aurait emmené son bébé à la rampe de mise à l’eau d’Upper Mud Island à Island Park qui fait face au fleuve Mississippi, au nord du centre-ville de Memphis. Et avoir « jeté l’enfant à l’eau ».
April Campbell
La famille demande justice « Je veux qu’il souffre ! »
La grand-mère du nourrisson est inconsolable. Elle a perdu sa fille et sa petite-fille, sa peine est immense. « Vous pouvez tellement pleurer que les larmes ne coulent même plus de vos yeux. Je ne dors pas » a déclaré April Campbell. « Danielle, elle manque à tout le monde », a-t-elle poursuivi. « Les jeunes font des erreurs, mais ça ce n’était pas une erreur. Il n’y avait aucune raison de tuer ma fille. »
April Campbell ajoute (avec toute la douleur)d’une mère : « Je veux qu’il souffre comme il a fait souffrir mon bébé. Je veux qu’il souffre. Je ne veux pas que ce soit facile pour lui. Il a besoin de souffrir. Pourquoi blesserais-tu un bébé ? ». Doublement attristée, elle assure être déterminée à demander justice rapporte la télé locale WMC-TV.
Ce mercredi, la police a recherché le nourrisson autour de Mud Island, mais ne l’a pas trouvée.
L’accusé, Brandon Isabelle a comparu devant le tribunal vendredi matin à 9h00. Aucune caution n’a été fixée.
L'accusé raconte à la police comment il s'est débarrassé de sa fille
dans le secteur d'Island Park et de la rampe de mise à l'eau d'Upper Mud Island, photographié ci-dessus
en train d'être fouillé par des flics ce mercredi.
Un an après l’incendie dévastateur qui a détruit leur résidence à Mézeray du Mans, deux martiniquaises sont en souffrance. Si Liana Janvier et Sydne Verelle ont pû être reloger grâce à l’intervention du maire de la commune, elles restent très endettées. Aujourd’hui, les deux femmes assistées d’un expert en assurance, réclament la totalité de leur indemnité. 12 mois après le sinistre qui n’a fait aucun blessé mais d’énormes dégâts.
Au lieu-dit le Bouqueteau à Mézeray, dans la périphérie du Mans, un incendie a ravagé le domicile de Lana Verelle. Tout est parti en fumée, ce 5 décembre 2020, raconte l’antillaise. Des vêtements aux souvenirs personnels, il ne restait rien. Un élan de solidarité s’était mis en place très rapidement. Le maire de la commune et la famille ont lancé une cagnotte Leetchi. 215 euros ont été collectés et environ 1000 euros ont été perçus grâce à une cagnotte « Martinique ». La famille qui compte trois enfants de 7 à 20 ans a vivement remercié les soutiens de toute nature.
Un délai de remboursement long qui désespère les 2 martiniquaises
Mais pour se réinstaller dans leur nouveau logement, les deux martiniquaises assurent avoir fait plusieurs emprunts. Un mois après l’incendie, elles touchent une avance, environ 20% de l’indemnité qui leur est due. Une somme qui ne représente pas « les obligations contractuelles » affirme l’expert en assurance Leblanc Olivier.
Entre les factures et les dettes, Lana Verelle ne peut pas rembourser « ceux qui lui ont fait confiance ». Le courtier en assurance, déniché sur internet fait de « la résistance abusive » et lui prive ses droits, dit-elle. « On a reçu des dons et un acompte de notre assurance, mais nous n’avons pas eu la totalité de notre capital assurance. » blâme Liana Janvier.
Un expert a été recruté pour aider le couple dans ses démarches de recours et de réclamation. Selon, le courtier dépêché, des vérifications sont encore en cours, rappelle la directrice Gwenaelle Le Bec. « Une expertise CCI a été diligentée et cela prend du temps » estime le courtier en assurance. Reste à déterminer un point litigieux sur le nombre de pièces assurées par la conseillère en assurance.
Pour l’heure, les martiniquaises alertent les médias avant d’envisager de « de porter plainte lundi prochain contre le courtier et l’assureur ».
Les obligations des assureurs
Pour rappel, il est important de savoir : « que la loi interdit aux compagnies d’assurance d’inventer des moyens dilatoires dans l’objectif de retarder le versement des indemnisations et des remboursements.
L’article L 122-2 du Code des Assurances impose que l’expertise doit être achevée dans les trois mois suivant la déclaration du sinistre.
L’article 1153 du Code Civil mentionne qu’à défaut de régler le sinistre dans les délais prévus, la compagnie d’assurance devra verser aux sinistrés des dommages. Aussi des intérêts fixés par la loi ainsi que des intérêts supplémentaires en cas de mauvaise foi de sa part. »
Trois ans jour pour jour, que Jacquelyn Smith est morte. Son mari dévasté à l’époque est accusé de l’avoir tué. A l’époque, l’époux décrivait le meurtrier comme étant un mendiant. Ce sans-domicile fixe aurait poignardé, sa femme, à mort.
Jacquelyn Smith, 54 ans était ingénieure à Aberdeen Proving Ground dans le Maryland. L’Aberdeen Proving Ground (APG) est un terrain d’essai de l’armée américaine situé à Aberdeen dans l’état du Maryland aux États-Unis. Son mari, Keith Tyrone Smith a 55 ans et vit à la Villa Point Drive à Aberdeen. En 2018, Jacqueline Smith meurt après une réunion de famille. Sa belle-fille Valeria Shavon Smith et son époux Keith Tyrone Smith racontent aux autorités comment serait morte Jacquelyn, leur épouse et belle-mère respectives.
Le père Keith Smith et la belle-fille fabriquent un scénario
Nous sommes au petit matin du 1er décembre 2018. Jacquelyn Smith conduit son véhicule dans le bloc 1000 de Valley Street à l’est de Baltimore. À hauteur d’une mendiante, elle baisse sa fenêtre. La mère de famille veut donner de l’argent à une femme qui porte un paquet dans les bras. Selon Keith Tyrone Smith, il s’agirait d’un bébé. D’après les dires de la famille, un homme s’est approché de Jacquelyn Smith. Il semblait vouloir la remercier. Mais en atteignant la voiture, l’homme tente de saisir son portefeuille. Elle se débat. Et, c’est pendant cette dispute que le mendiant la poignarde dans le torse avec un couteau. Elle décède de ses blessures.
Keith Smith, son époux est dévasté. En 2018, alors que l’enquête commence, il lance un appel personnel au tueur pour qu’il se manifeste. Pour faire diversion et avec un certain sang-froid l’homme écrit « Les lâches, ils ont pris la vie de ma femme. J’espère que ça en valait la peine car tu vas y répondre un jour.»
Seulement cette version des faits ne convainc pas tout le monde.
Le procès du mari de Jacquelyn Smith s’ouvre
En mars 2019, Keith Smith et sa fille sont arrêtés au Texas près de la frontière mexicaine. La police découvre qu’ils tentaient de fuir les Etats-Unis. Les recherches et investigation les conduisaient essentiellement vers l’époux de Jacquelyn Smith. Selon les autorités policières, leurs déclarations étaient fabriquées.
Le procès de Keith Tyrone Smith s’est ouvert ce mercredi 1er décembre dans l’après-midi par la sélection du jury. L’homme est jugé pour la mort de sa femme. Sa fille, Valeria Shavon Smith qui réside à Homewood Avenue à Baltimore, a plaidé coupable de complicité.
Le public américain donnait du crédit aux allégations de Jussie Smolett. Nous sommes le matin du 29 janvier 2019 dans le centre-ville de Chicago. Jussie Smollett, un acteur noir et ouvertement gay, signale à la police de Chicago qu’il a été victime d’un crime raciste.
L’acteur populaire sort dans la rue. Mais il se fait brutalement rappeler que, malgré sa renommée et sa richesse, il existe toujours des endroits où la couleur de sa peau et son orientation sexuelle le mettent en danger.
Jussie Smollett
L’attaque présumée
Jussie Smollett déclare alors à la police qu’il sortait d’une sandwicherie Subway à 2 heures du matin lorsque deux hommes, l’ont reconnu dans l’émission télévisée « Empire » ont commencé à lui lancer des insultes raciales et homophobes. Il a déclaré que les hommes l’avaient frappé, avaient passé un nœud coulant autour de son cou et avaient crié : « C’est le pays MAGA », une référence au slogan de campagne du président Donald Trump, « Make America Great Again ».
Quelques semaines plus tard, le monde entier apprend avec stupéfaction que l’acteur avait menti. Et Jussie Smollett est soupçonné d’avoir organisé l’attaque pour faire avancer sa carrière et obtenir un salaire plus élevé. Selon les autorités, il aurait engagé deux frères nigérians pour simuler une attaque. Ils les aurait payer 3 500 dollars (3104 euros).
Jussie Smollett est depuis la risée de toute l’Amérique. On lui reproche notamment d’utiliser l’un des symboles les plus puissants du racisme aux États-Unis. Juste pour faire avancer sa carrière. Il a même fait l’objet d’un sketch «Saturday Night Live». Une foule de célébrités noires l’ont tour à tour villipendé.
Abimbola et Olabinjo Osundairo
Le procès s’ouvre pour l’ancienne vedette d’ « Empire »
Trois ans plus tard, le procès commence après de nombreux rebondissements judiciaires. Ce lundi démarrait la sélection du Jury.
« La partie la plus vile et méprisable, si c’est vrai, est le nœud coulant », a déclaré le juge noir John Fitzgerald Lyke Jr., lors de la première comparution de Jussie Smollett devant le tribunal. « Ce symbole évoque un tel mal dans l’histoire de ce pays ».
Les témoins clés seront les frères, Abimbola et Olabinjo Osundairo, qui disent que Jussie Smollett leur a signé un chèque pour organiser l’attaque. Selon Gloria Rodriguez, leur avocate, les frères décriront comment Jussie Smollett les a conduits à l’endroit où l’incident devait se dérouler pour une « répétition générale ».
Les avocats de Jussie Smollett n’ont pas précisé si l’acteur prendra position ou comment ils envisagent de réfuter l’histoire des frères Osundairo. Il semble évident qu’ils essaieront d’attaquer la crédibilité des deux frères.
Jussie Smollett derrière la caméra
En attendant, l’acteur populaire a réalisé un film indépendant, financé par sa propre société de production. Il sera présenté en avant-première à l’American Black Film Festival ce mois-ci. Le film « B-Boy Blues » est une adaptation d’un roman de 1994, le premier d’une série, sur la vie des hommes noirs homosexuels à New York.
Dorothée Audibert-Champenois – Facebook Blacknews Page – Image Whyy – NYT – The Hill
Une mère a tiré et tué son fils de 12 ans à cause d’une carte mémoire. Selon les policiers de Chicago, Fallon Harris, une femme de l’Illinois, 37 ans, fait face à un chef d’accusation de meurtre au premier degré. Elle est détenue sans caution après que les procureurs ont déclaré qu’elle avait tiré et tué son fils Kaden Ingram, 12 ans, selon WBBM.
La mère tire à deux reprises sur son fils
Toutes les informations relatives à son SUV étaient sur une carte mémoire SD, ont indiqué dimanche les procureurs du comté de Cook. La mère de famille aurait blâmé son fils samedi matin, affirmant que la carte avait été manipulée la veille. Fallon Harris a intimé à son fils Kaden sous la menace d’une arme de la rendre. L’enfant ne l’avait pas, mais cela n’a pas empêché la mère de lui tirer dessus.
La première fusillade a été enregistrée en audio, ont indiqué les autorités. Le garçon a survécu, mais Fallon Harris, 37 ans a d’abord répondu à un appel téléphonique avant de revenir pour demander à nouveau la carte. elle l’a encore visé une deuxième fois lorsqu’il a insisté sur le fait qu’il ne savait pas où elle se trouvait. Ce deuxième tir a été enregistré sur vidéo, ont précisé les enquêteurs. L’arme du crime était un revolver en argent. Les policiers et les secours ont découvert le jeune ado sur le sol de la cuisine.
Kaden meurt à l’hôpital
Kaden Ingram est décédé à l’hôpital. En plus des preuves audio et vidéo, les autorités citent également les prétendus aveux téléphoniques de Fallon Harris à deux membres de la famille. Elle a avoué qu’elle avait tiré sur son fils parce qu’il n’avait pas l’intention de rendre la carte mémoire. La maman aurait également conduit des agents à l’endroit où était encore l’arme à feu. D’après la famille, Fallon Harris montrait un comportement paranoïaque.
Dorothée Audibert-Champenois – Facebook Blacknews Page – Image Police de Chicago
Bill Cosby sera libéré. Sa condamnation pour agression sexuelle est annulé par la Cour Suprême de Pensylvannie. Ce mercredi 30 juin, cette décision tombe comme un soufflet pour le mouvement #MeToo. « Les condamnation et les peines infligées à Bill Cosby sont annulées et il doit être libéré ». C’est la conclusion de la haute juridiction de l’Etat. En milieu d’après-midi, le père de la série à succès « The Cosby Show » est sorti de sa prison où il était incarcéré depuis septembre 2018.
Alors qu’il avait invité Andrea Constand, l’ancien détenu était accusé de l’avoir droguée et agressée sexuellement. Wiliam Henry Cosby, de son vrai nom, l’avait invitée à son domicile en 2004. Pour ces faits graves qui lui était reprochés, il purgeait une peine de trois ans de prison.
L’annulation de cette peine est expliquée largement dans l’arrêt de 79 pages.
Bill Cosby voit sa peine annulée par la Cour Suprême
Selon la Cour Suprême, le premier procureur a fait une faute. En l’incitant à témoigner dans une procédure civile intentée par la plaignante, le procureur de l’époque avait promis de ne pas le poursuivre au pénal. Il n’en a rien été. Ce témoignage a ensuite été retenu contre lui.
Si la condamnation de Bill Cosby était l’une des premières victoires du hashtag #MeToo, C’est un camouflet pour le mouvement. Car des dizaines de femmes ont accusé publiquement Bill Cosby de les avoir agressées sexuellement. Seulement tous les cas évoqués sont prescrits. À l’exception de l’affaire d’Andrea Constand. Lisa Bloom, l’avocate de trois femmes agressées, signale leur « dégoût ». L’actrice Rosanna Arquette a twitté. Selon la comédienne « Bill Cosby reste un violeur malfaisant »
Aussi le procureur Kevin Steel à l’origine des poursuites a publié un communiqué. « J’espère que cette décision ne va pas dissuader les victimes de signaler des agressions sexuelles » a-t-il écrit. « Nul n’est au-dessus de lo, y compris ceux qui sont riches, célèbres et puissants » a ajouté le procureur.
Maître Gitton, l’avocat de Sarita Six reconnait la très grande indulgence du Tribunal. Bien que la martiniquaise soit reconnue comme victime, Sarita se dit déçue.
Avant de quitter le Tribunal ce vendredi soir, Sarita Six a pris soin d’envoyer un message de remerciement. De Martinique à la Guadeloupe, de la Réunion à la Guyane, la gendarme de réserve ne veut oublier personnes. Tous ceux qui depuis une semaine lui envoient des messages solidaires ou de soutien.
Sarita Six et son avocat Maître Gitton
Sarita Six est entendue en qualité de victime
Vendredi, presque deux ans après les faits, Sirita était confrontée à son ancien partenaire. Tous deux convoqués ce 11 juin 2021 pour répondre des violences subies par la gendarme réserviste.
Il est 13h 30 heures nous sommes au 5 Place André Mignot. Dès le portique de sécurité, nous parlons de violences et de féminicides. L’agent de contrôle qui fouille ce jour-là est d’origine camerounaise. Nous nous dirigeons vers la 7ème Chambre Correctionnelle du Tribunal Correctionnel de Versailles. L’huissier nous reçoit. Arrive l’avocat de Sarita Six, Maître Gitton. La discution se nourrit du nombre d’affaires de féminicide qui sont débattus tous les vendredis. L’huissier nous confirme que ces procès sont en augmentation constante depuis plusieurs mois.
Daniel Dalin et Antony Etelbert du Créfom - Sarita Six au milieu
Versailles, 7ème Chambre Correctionnelle
Dans la salle B du Tribunal, le public entre, plusieurs personnalités de la communauté antillaise se sont déplacés. Leur objectif, soutenir et donner du réconfort à Sarita Six. Du Conseil représentatif des français d’Outre-mer, ils étaient 4. Daniel Dalin (Président), Antony Etelbert (Secrétaire Général), Jean-Marc Justine (Crefom 78). À titre personnel et ancienne victime de violence conjugale, la martiniquaise Séverine Massol était présente.
Les accusés et prévenus installés, le Président de la séance lance le premier procès. L’occasion de découvrir Franck, l’ancien conjoint, le « bourreau » de Sarita. Placés sur deux rangs opposés, ils se tiennent à distance l’un de l’autre. Deux personnalités différentes se sont rencontrés, il y a deux ans. Soignée, Sarita en top à dentelle et pantalon imprimé est assise à côté de sa mère et de Leslie, l’ex-conjointe de Franck Da Encarnacao.
Le prévenu, au style estival souligne sa décontraction. Lunettes de soleil sur le front, boucles d’oreilles, Tee short bleu, chaussettes et short gris, Franck Da Encarnacao est corpulent et arbore un crâne dégarni. Il cherche Sarita des yeux et observe ceux qui l’accompagnent.
Entre temps, plusieurs cas de violence sur mineurs sont jugés. Tous d’une extrême violence.
Séverine Massol, Antony Etelbert et Daniel Dalin (à droite)
Le procès de Franck et Sarita Six
Dans la salle à l’air vieilli et aux tapisseries d’un autre âge, s’égrène les minutes et les heures. Il est enfin 17h 45, Franck D. est appelé à la barre. Il écoute le président qui résume pourquoi il est aujourd’hui confronté à la justice. Les violences sont nombreuses, récurentes et Chaina, la fille de Sarita, n’est pas totalement épargnée. Elle sert de remparts quelquefois. La fillette de 6 ans se place entre les deux conjoints pour protéger sa maman.
Sarita et Chaina logaient de 2018 à 2020 au domicile de Franck Da Encarnacao. Sis rue Jean-Jaurès, dans la commune de Follainville Dennemont dans les Yvelines.
La voix forte et posée,le portugais évoque quelques faits mineurs de violence. Il tente de les justifier. Mais, difficile d’excuser des menaces de mort en utilisant une hache. Alors qu’il a trois rappels à la loi pour violences physique réitérées sur son ex-partenaire, l’homme qui se dit actuellement en formation de BTS a un casier vide de condamnations. Aujourd’hui, tout semble rentré dans l’ordre.
Franck D. rassure la cour. Depuis la plainte de Sarita Six en septembre 2019, il ne cherche plus à lui faire du mal.
Sarita Six arrive à la barre.
La voix fine, elle liste la série d’humiliations, de violences de toute sorte et les menaces de mort. Un autre mauvais jour, il la saisi par la gorge, une hache dans l’autre main. Puis dégrade son véhicule toujours avec cette même hache. Cet autre exemple est glaçant de sadisme. Franck Da Encarnacao sait qu’elle a une entorse, elle s’est fait mal lors d’une séance sportive. Mais c’est sur cette douleur qu’il s’acharne quand il lui porte de violents coups de pieds. La douleur est intense mais les marques invisibles.
La procureure s’accroche à ce fait d’une grave violence.Sarita est en pleurs au premier rang. La jeune fonctionnaire a récolté et conservé beaucoup de preuves. Des Sms, whatsApp, photos et échanges pour convaincre de ses blessures. Trois années de tension sous fond d’adultère. Franck D. reste silencieux ou objecte de la tête.
Il se défend d’avoir eu un mauvais comportement de façon répété. Le prévenu accuse Sarita de vouloir garder les clefs de son domicile, alors qu’ils sont séparés. Répète à plusieurs reprises que la martiniquaise voyait en sa mère, une sorcière. Il parle de magie noire contre elle, d’insultes. Franck D. indique avoir eu recours aux gendarmes pour récupérer ses clefs mais également pour éloigner Sarita de chez lui.
La cour brosse son portrait.
Franck Da Encarnacao est désigné comme coupable de violences régulières, d’être dans un « état affectif troublé ». Le président constate que cet ex-conjoint « est dépressif et alcoolisé quand il la violente de façon régulière». Les sévices, comme ceux des brûlures de fers à repasser sont niés par l’accusé.
18h15. Franck D. annonce alors vouloir en finir. Il s’est « acheté une nouvelle vie. Il veut changer d’existence».
Cinq minutes plus tard, Me Gitton plaide. Il est l’avocat désigné par Sarita Six. Comme attendu, l’homme de loi décrit en Franck D. « quelqu’un qui cogne.».
L’air est lourd et les tensions de toutes les affaires précédentes pèsent. L’avocat est à peine audible. Le président de la séance prend note. La procureure reste très attentive au dossier.
18h28. Me Gitton énumère les dommages et intérêts pour sa cliente. Des sommes qui provoquent l’agacement du parquet qui réplique.
Enfin, la procureure se lève et s’insurge contre les faits de violences « extrêmes » sur Sarita Six. Elle demande que le prévenu soit reconnu comme coupable. Selon la procureure : « cela questionne sur le rapport à la violence. Franck Da Encarnacao un profil inquiétant. Il est impulsif. Recherche des sensations fortes et ne reconnait pas ses torts». Il « pète les plombs» occasionnant une fois « 30 jours d’ITT psychologiques » pour la martiniquaise. Ses «micros coups de boule » expriment une autre forme de méchancetés. Pour le parquet, il y a un risque de récidive. Elle demande une peine de prison de 2 ans avec sursis probatoire. Et une obligation d’indemniser la victime ainsi que l’interdiction de contact et de détenir une arme.
Le verdict
Franck Da Encarnacao n’ayant aucune condamnation, il bénéfice « d’une grande indulgence », estime l’avocat de Sarita Six. Il est reconnu coupbale de violences conjugales mais pas de menaces de mort. L’antillaise est édifiée et dévastée. Des procès verbaux de différentes plaintes ont disparu de la gendarmerie concernée. Les juges de la 7ème Chambres Correctionnelle condamne le prévenu à 18 mois de prison avec sursis simple. Il devra verser 5 000 euros de dommages et intérêts à sa victime.
Et Sarita Six devient une nouvelle victime de violence conjugale en France. Déçue du verdict, elle s’est déclarée triste et déçue.
Samedi 12 juin, elle a décidé d’ouvrir une autre plainte, cette fois pour menaces de mort. L’affaire se poursuit.
Les réactions de l’avocat de Sarita Six et de Séverine Massol, victime également de violences conjugales.