Diary Sow, un retour discret au Sénégal après sa fugue

Diary Sow, une brillante étudiante sénégalaise est désormais une incomprise dans son pays. Pire, on soupçonne la jeune femme d’avoir manipulé l’opinion publique. Comment une prodige peut devenir indésirable aux yeux de ses fans? Si les raisons de sa fugue restent un mystère, son retour discret au Sénégal, suscite confusion et malaise.

Diary Sow disparait sans laisser de traces

Diary Sow a prudemment quitté son exil en Belgique pour reprendre sa place parmi les siens au Sénégal. Elle laisse un trou béant sur les réseaux sociaux, des chercheurs abasourdis qui ne savent plus à quel saint se vouer. Diarry Sow a-t-elle préparé un coup promotionnel pour son prochain roman? Le site Jeune Afrique a tenté d’en savoir un peu plus sur l’étudiante africaine.

Sa disparition est en réalité une «fugue»

Sacrée «meilleure élève du Sénégal» de 2018 à 2019, Diary s’inscrit en classe prépa scientifique à Paris. A 20 ans, l’étudiante écrit son premier roman qu’elle titre «Sous le visage d’un ange». L’Harmattan le publie. Une ambitieuse carrière se dessine pour Diary Sow.

Une disparition inquiétante

En décembre dernier, après un bref passage à Toulouse chez une amie, la sénégalaise disparait. Les réseaux sociaux bruissent, son cercle d’amis placarde des affiches. Le 4 janvier à la reprise des cours au Lycée Louis-le-Grand, Diary Sow ne répond pas. De Paris au Sénégal, l’angoisse gagne. Retrouver Diary Sow devient une affaire d’Etat. La police française ouvre une enquête pour disparition inquiétante. Les quotidiens étrangers s’en mêlent, on s’inquiète jusqu’à New York.

«Ceux qui cherchent une explication rationnelle à mon acte vont être déçus. Puisqu’il n’y en a aucune». Le 18 janvier, Diary Sow sort de son silence, écrit un post sur le Net. Le message est authentifié par son parrain Serigne Mbaye Thiam.

Le retour programmé au Sénégal

Au Sénégal comme sur le Social Network, cette explication laisse sans voix et divise. En Afrique la notion d’individualité est réservée aux occidentaux. Les commentaires sont légions et interpellent Diary Sow qui est accusée d’être une femme égoïste. «Pauvre gamine ! Il lui reste à affronter les regards et les langues. Dure, dure la chute des stars !».

Diary Sow annonce un prochain roman

Pour l’heure nul ne sait si la «meilleure élève du Sénégal» reprendra ses études. Nul ne sait si elle reviendra à Paris après sa fugue programmée. Sans doute hasard de son calendrier, le 1er février Diarry Sow programmait un nouvel évènement. Sur son compte Instagram l’étudiante publiait une vidéo du prochain ouvrage qu’elle compte publier à l’Harmattan. Etrangement, la thématique du livre tourne autour d’une jeune femme qui fugue comme l’héroïne de «Sous le visage d’un Ange».

Dorothée Audibert-Champenois – Rédactrice en chef de CnewsActusDothy – Facebook Cnews ACTUS – Twitter Instagram – Images capture d’écran.

 

 

Tina Turner : Après les violences conjugales elle retrouve confiance et bonheur en Suisse

«Je crois vraiment que l’âge n’est qu’un chiffre. Erwin, qui est une force de la nature, n’a jamais été le moins du monde intimidé par ma carrière, mes talents ou ma renommée. Il me montre que le véritable amour n’exige pas l’atténuation de ma lumière pour qu’il puisse briller». Cette déclaration est l’une des nombreuses confidences, tirées du nouveau livre de la légendaire Tina Turner, rapporte le magazine américain People.

Dans ses mémoires «Happiness Becomes You : A Guide to Changing Your Life for Good» ou en français «Le bonheur vous appartient : Un guide pour vraiment changer votre vie», qui vient de paraître, Tina Turner explore la spiritualité et partage la pratique bouddhiste, qui l’ont aidée à surmonter la perte, les déceptions et la violence conjugale tout au long de sa vie.

Tina et Ike Turner (son premier mari)

Le couple, Tina Turner, 81 ans, et Erwin Bach, 64 ans, s’est marié en 2014 et vit à Zurich, en Suisse. Dans son livre-mémoire, Tina Turner décrit sa relation avec son conjoint comme son «seul vrai mariage». «Nous nous accordons la liberté et l’espace pour être des individus en même temps que nous sommes un couple», écrit Tina Turner dans ce guide.

«Tomber amoureux de mon mari, Erwin Bach, a été un autre exercice pour sortir de ma zone de confort, être ouverte aux cadeaux inattendus que la vie a à offrir», écrit Turner. «Le jour où j’ai rencontré Erwin pour la première fois, dans un aéroport en Allemagne, j’aurais dû être trop fatiguée de mon vol, trop préoccupée par les pensées de ma tournée de concerts et trop pressé de me rendre à mon hôtel pour faire très attention au jeune directeur musical venu de ma maison de disques pour m’accueillir.»

«Quand je l’ai remarqué, j’ai immédiatement ressenti un lien émotionnel», a-t-elle poursuivi. «J’aurais pu ignorer ce que je ressentais, j’aurais pu écouter les voix fantômes dans ma tête me dire que je ne devrais pas penser à la romance parce que ça ne finit jamais bien. Au lieu de cela, j’ai écouté mon cœur. J’ai quitté ma zone de confort et j’ai fait de la connaissance d’Erwin une priorité. Cette simple première rencontre a conduit à une longue et belle relation et à mon seul vrai mariage.» note Tina dans son ouvrage.

Erwin Bach et Tina Turner

Au plus fort de leur relation, Tina Turner a pu compter sur Erwin Bach. Non seulement, son ancien directeur musical est l’amour de sa vie, mais cet homme  est aussi sa bouée de sauvetage, affirme Tina Turner. Il a fait don d’un de ses reins à la chanteuse en 2017 lorsqu’elle souffrait d’une insuffisance rénale et avait besoin d’un donneur d’urgence.

«Je suis heureuse de dire que, grâce à mon mari bien-aimé, Erwin, qui m’a donnée un de ses reins, le cadeau de la vie, je suis en bonne santé et j’aime la vie tous les jours», écrit Tina Turner. «Je suis également reconnaissante d’avoir non seulement survécu, mais aussi de m’être enrichie, afin de pouvoir vous transmettre ce livre contenant les cadeaux précieux qui m’ont été offerts et les plus beaux cadeaux que je peux offrir.»

Avant la sortie de son livre ce 1er décembre 2020, le site Variety s’est entretenu par e-mail avec la star de 81 ans, qui vit en Suisse.

«Je crois vraiment que l’âge n’est qu’un chiffre, et je n’ai jamais laissé l’âge me gêner», écrit Tina Turner. «Pas à 42 ans, quand les gens disaient que j’étais trop vieille pour être une rock star. Et pas maintenant, dans mes quatre-vingts ans, quand le livre que je rêvais d’écrire depuis des décennies est enfin entre vos mains. J’ai dépassé les 80 ans, mais je ne suis pas «au bout». Je me mets toujours au défi de grandir, de sortir de ma zone de confort, d’améliorer ma vie et d’être au service des autres. »

Tina Turner s’est dit ravie de rencontrer la jeune actrice qui interprète son rôle dans «Tina – The Tina Tuner Musical» qui a ouvert ses portes à Broadway l’année dernière. «J’ai adoré chaque minute. J’ai encore des frissons en pensant à la scène d’ouverture de la série, qui me représente comme une petite fille travaillant dans les champs de coton de ma ville natale de Nutbush, au Tennessee, et à la distance que j’ai parcourue de là à où je suis maintenant. Je n’aurais jamais pensé trouver quelqu’un en qui je pouvais avoir confiance pour me représenter correctement sur scène,comme l’a fait Adrienne Warren.»

Beyoncé et Tina Turner sur la scène du 50e Grammy Awards au Staples Center le 10 février 2008 à Los Angeles, Californie.

Dorothée Audibert-Champenois directrice en chef de CnewsActusDothy – Facebook Twitter Instagram @C’news Actus Dothy – Source Variety et People US 6 ©James Shaw/PHOTOSHOT/MAXPPP – Kevin Mazur-WireImages – Andrew MacPherson

 

Un jeune écrivain réunionnais entre au Congrès américain qui lui ouvre la plus grande bibliothèque,The Library of Congress

Une surprise et une belle surprise pour le réunionnais Mickaël Joron qui depuis son île Bourbon et grâce à son deuxième ouvrage, s’installe à la Bibliothèque du Congrès américain, The Library of Congress.

Le Capitole à Washington D-C

« Anecdotes illustrées du mysticisme réunionnais » fait partie du catalogue LC du Congrès des Etats-Unis, situé non loin du Capitole. La bibliothèque qui occupe trois bâtiments, possède également des bureaux à l’étranger pour acquérir certains volumes nécessaires aux chercheurs. Dans cet immense réservoir de science qui possède plus de 162 millions de documents et objets, cette distinction honore Mickaël Joron qui avoue sans fard : « Je prends cela comme une offre du destin ».

Mickaël Joron, écrivain et militant (Île de la Réunion)

Une annonce qui pourrait interroger plus d’un, car le parcours du jeune réunionnais est dans une résonance plus identitaire, dans une « philosophie ouverte » moins conservatrice, comme pourrait l’être la majorité des législateurs qui siègent au Congrès américain. Mickaël Joron s’explique « Je viens d’une famille de sensibilité communiste. Je travaille avec des membres du Frelimo, le parti communiste mozambicain. Ce ne sont pas mes idées qui ont été jugées ici mais mes capacités littéraires. Mon livre ne porte pas sur une quelconque idéologie ».

En effet, parmi les livres posés sur les étagères de la Bibliothèque du Congrès, les croyances et pratiques de la société réunionnaise manquaient. Et, c’est chose faite depuis avril 2018, dans la colonne « Mysticisme ». Que traduit ce livre choisi par The Library of Congress pour compléter leur rayon civilisation? Un blog consacré à l’auteur l’explique :  « Anecdotes illustrées du mysticisme réunionnais«  présente « L’île de la Réunion où règne un mysticisme ambiant, qui imprègne tout un peuple à la spiritualité autochtone. Descendant de marrons, d’esclaves, d’engagés et de pirates. Depuis la présence sur l’île des Négritos Andaman de l’Océan Indien, premiers habitants de la Réunion, jusqu’aux Cafres de l’empire Marron du XVIIIe siècle. L’histoire de ce pays insulaire afro-asiatique du sud du monde, ne peut se comprendre avec un conditionnement matérialiste. Dans cet ouvrage, Mickaël Joron nous invite à entrer dans un vortex, une porte spirituelle vers l’immatériel, là où la réalité de l’histoire réunionnaise s’écrit sous les regards des divinités éléphantesques ».

Pour aider les chercheurs, « Anecdotes illustrées du mysticisme réunionnais » sera traduit en patois jamaïcain (Slang jamaican) et en Anglais par les étudiants de l’Université de Nottingham en Angleterre.

Mickaël Joron, auteur d »Anecdotes illustrées du mysticisme réunionnais » 

Pour l’heure, le militant profite de cette reconnaissance de la Library of Congress et ne s’en cache pas : « Le fait que mon nom et mon ouvrage reçoivent le sigle du gouvernement américain, cela m’a ouvert des portes dans mon propre pays. »

« Anecdotes illustrées du mysticisme réunionnais » enrichit le catalogue du LC que l’on peut consulter sur la plateforme Web de la Librairie du Congrès, un interface est conçu pour  permettre plus de réactivité des ouvrages consultés, pour faciliter la lecture et rendre la navigation plus optimale, quelle que soit la taille de l’appareil utilisé, des écrans d’ordinateur de bureau, téléphones mobiles aux tablettes.

Carla Hayden, Présidente de la Bibliothèque du Congrès

C’est une première dans l’histoire du Library of Congress, quand, en 2016, Barack Obama nomme l’Afro-Américaine, Carla Hayden, Présidente de la Bibliothèque du Congrès. Elle sera la première femme et la première Afro-Américaine à prendre la tête de la bibliothèque du Congrès, fondée en 1800 par John Adams, deuxième président des États-Unis.

La salle de lecture en forme d’arène surmontée de plusieurs étages de loggias à arcades

Avec son dôme emblématique construit entre 1855 et 1866, œuvre de l’architecte Thomas U. Walter qui s’inspira du Panthéon de Paris, Le Capitole des États-Unis est le bâtiment qui sert de siège au Congrès (le pouvoir législatif des États-Unis). Il est situé dans la capitale fédérale, Washington DC. Il abrite entre autres la Librairie du Congrès qui est la plus grande bibliothèque du monde, la plus imposante et la plus impressionnante.

Propos recueillis par Dorothée Audibert-Champenois rédactrice en chef de CnewsActusDothy – Facebook Twitter Instagram @C’news Actus Dothy  Images ©️ L’Orient Le jour – NbcNews – Library of Congress

 

Le Festival Animae Caribe devient numérique, les professionnels de la bande dessinée sont invités

Cette année, la 19e édition du Festival Animae Caribe sera virtuelle, elle s’intitule Animae Caribe Animation and Digital Media Festival et se termine samedi 31 octobre 2020.

«Cette année, nos efforts ont été renforcés par la participation de la Jamaïque, du Guyana, du Suriname, de Sainte-Lucie ainsi que de Trinité-et-Tobago. Les participants sont les animateurs, les écrivains, les concepteurs, les joueurs, les concepteurs de jeux, experts en technologie de la région. Cette forme virtuelle s’explique par le manque de financement pour organiser le festival d’animation régionale, le plus ancien des Caraïbes », a déclaré Camille Selvon, le fondateur et directeur artistique du festival.

Le festival aura lieu du 30 au 31 octobre, renforcé par des conférences interactives, des symposiums, des sessions de leadership de l’industrie et une soirée de clôture en réalité virtuelle avec Freetown Collective dans un espace de virtuel 3D Animae Caribe.

Au Festival Animae Caribe Animation and Digital Media Festival, seront présents Jamaica Animation Network, Guyana Animation Network, Google Women Techmakers, The Creative Tech Hub Caribbean (Suriname), Trinidad and Tobago Animation Network, Steady Image XR Media Group basé à Miami et ShopCaribe – plateforme de commerce électronique.

Pour y participer dès aujourd’hui, cliquez sur ce lien : Animae Caribe Festival (Facebook – Live)  ou  Animae Caribe Animation and Digital Media Festival.

Source The Loop – Dorothée Audibert-Champenois/Facebook Twitter Instagram @C’news Actus Dothy @Do Thy

 

Cannes : « La vraie histoire du Zouk » est en compétition au 17ème Festival du Film Panafricain

Basile Nguangue Ebelle, le président du FIFP n’a pas rompu avec ses engagements, le Festival International du Cinéma panafricain qui se tient à Cannes depuis 17 ans, a une nouvelle fois, ouvert ses portes au public cannois ce vendredi 23 octobre 2020. Le fondateur du Festival International qui présente des films de réalisateurs de différents continents, a su braver les conditions contraignantes imposées depuis la  crise sanitaire inédite, causée par le nouveau coronavirus. Soucieux de la santé des festivaliers et du bon déroulement de son festival,  l’équipe organisatrice a pris des mesures strictes, celles préconisées par l’agence régionale de santé et le comité scientifique français. Les gestes barrières et la distanciation sociale respectés, le FIFP qui généralement s’affiche au mois d’avril aura lieu cette année du 23 au 28 octobre 2020.

Vendredi 23 octobre 2020, FIFP à Cannes

Durant six jours, 60 films (longs et courts métrages de fiction et documentaire) seront vus à l’Espace Miramar, où sont projetés les films du FIFP depuis plusieurs années. De nombreux réalisateurs antillais, africains, caribéens,  américains seront présents pour défendre leur films qui seront en compétition dès samedi 23 octobre, les films étant souvent suivis de débats. Les catégories pour les Dikalo Awards sont les suivantes : Meilleur long métrage fiction, Meilleur documentaire long métrage, meilleur court métrage de fiction et de documentaire, meilleur acteur et actrice, la mention spéciale du Jury pour un long métrage et un court métrage, le Dikalo de la paix Nord-Sud Développement.

Le réalisateur martiniquais Patrick Baucelin présente sa nouvelle production : « An tan Lontan », Yamina Benguigui : « Le dernier poumon du monde », Marcellus Cox (USA) : « Rolling in the Deep », la réalisatrice Mary Noël Niba : « Partir », Patrick Exenat (Haïti) « Je suis un combat », Jérémie Billon et Benjamin Vallet (France) « La Force du Mouvement ».

Blaise Mendjiwa, le réalisateur du film « Le monde racisé du cinéma français » est à Cannes pour un documentaire-musical qui suscite la curiosité des antillais : « La vraie histoire du Zouk ». Le film documentaire, réalisé avec Mario Moradel questionne sur : Les pères fondateurs, les différentes mouvances, quel avenir pour le zouk. Selon le descriptif, le documentaire plonge « dans les origines du zouk, une musique originaire des Antilles, popularisée en Europe par les groupes Kassav et Zouk Machine, dans les années 80 ». « La vraie histoire du zouk » est programmé mardi 27 octobre à 11 heures à l’Espace Miramar.

Reportage à Cannes Dorothée Audibert-Champenois/Facebook Twitter Instagram @C’news Actus Dothy  @Do Thy

Christiane Taubira: « Nous avons notre part dans les désordres du monde», elle craque en pleine émission

Christiane Taubira plaide pour un monde plus solidaire.

L’ancienne ministre de la justice a fondu en larmes pendant une diffusion d’images de réfugiés entassés dans un camp sur une île grecque. Samedi 19 septembre, Christiane Taubira, invitée de C’ l’hebdo sur France 5 regardait un reportage sur les migrants de l’île de Lesbos, quand à la fin de la diffusion,  l’écrivaine et femme politique est d’abord restée sans voix puis a craqué devant les invités. Prenant à témoin les téléspectateurs, l’ex-Garde des Sceaux a longuement décrié les conditions de vie des réfugiés qui sont plus épouvantables que jamais.

Depuis l’arrivée au pouvoir du gouvernement conservateur, il y a deux mois, les transferts de migrants et réfugiés vers la capitale ont subi un coup d’arrêt, alors que les arrivées n’ont pas cessé d’augmenter depuis 2019. Résultat, dans le camp de Moria dressé à l’origine pour accueillir au maximum 3000 réfugiés, plus de 21 000 personnes s’entassent aujourd’hui.

Une semaine après un incendie qui a ravagé ce camp de migrants de Moria, la police grecque a commencé ce jeudi 17 septembre 2020 à évacuer une partie des milliers de réfugiés jetés à la rue. Des déplacés, censés regagner un nouveau camp, que l’ONU et Athènes promettent  qu’il sera « provisoire ».

Le témoignage d’un jeune garçon a fait fondre la mère de famille : « Lorsqu’on parle d’injustice, on parle de ça. Ces personnes sont à la fois des victimes du désordre du monde et nous avons notre part dans les désordres du monde. Nous avons notre part dans le fait qu l’on ne puisse spéculer sur les denrées alimentaires(…) sur le prix du riz, sur le prix du maïs ». Elle poursuit toujours émue, les yeux rouges et la mine dévastée : « Lorsqu’on parle d’injustices et d’inégalités, ce sont des choses tangibles. On empêche de manger. Oui, ça fait une politique. Lorsqu’on parle de corruption, ce sont des choses tangibles, On est complice de gens qui pillent des richesses ou permettent le pillage des richesses » s’est indignée Christiane Taubira.

La guyanaise qui vient de publier aux Editions Plon, son premier Roman «Gran Balan» s’interroge sur ce monde peu solidaire envers les plus démunis : « Est-ce que le pillage fonde une politique ? Est-ce que la connivence fonde une politique ? Est-ce que l’économie qui dévaste la Terre, qui fait que les changements climatiques sont tels que des littoraux se réduisent, que des territoires sont submergés, et que de toute façon les gens vont mettre un pied devant l’autre pour aller ailleurs ? (…) Ça fait une politique ça? Mais l’hospitalité ».

Outrée, Christiane Taubira a terminé ce déplorable constat en appelant à la solidarité entre les peuples : « Ça fait partie du choix de se dire que oui, nous partageons une planète et que nous ne pouvons pas nous exonérer de notre responsabilité ».

De nombreuses ONG s’insurgent contre les conditions de vie sordides dans ce camp de Moria, le plus grand d’Europe, mis en place il y a cinq ans. Il y a une semaine, ce camp a ciel ouvert a été entièrement détruit par un incendie.

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Zimbabwe: L’écrivaine primée Tsitsi Dangarembga face à la justice après une manif anti-corruption

La romancière zimbabwéenne, Tsitsi Dangarembga, nominée au Prix Booker 2020 pour «This Mournable Body», a été arrêtée en juillet dernier à Harare, lors d’une manifestation anti-gouvernementale.

Tsitsi Dangarembga à gauche

Un rassemblement qui dénonçait la corruption dans le pays mais considéré comme une insurrection par le gouvernement du Zimbawe. L’écrivaine et réalisatrice avaient pris soin,  insitse-t-elle, d’appeler à l’apaisement : « J’avais fait campagne sur Facebook pour les gens qui étaient présents pour s’assurer qu’ils étaient pacifiques et j’avais souligné qu’il n’y avait absolument rien à gagner de la violence.» Arrêtée et Libéré sous caution conditionnelle, elle devait se présenter une fois par semaine aux autorités, jusqu’à cette audience du 18 septembre.

Vendredi 31 juillet 2020, des manifestations massives étaient prévues pour protester contre la gestion (par le président Emmerson Mnangagwa) de l’épidémie de coronavirus et de l’effondrement économique du pays. Une crise économique qui s’aggrave avec une inflation de plus de 700%, note les experts économiques. Des dizaines d’activistes et de manifestants, dont Tsitsi Dangarembga, ont été arrêtés et placé en détention, indiquaient des avocats zimbabwéens pour les Droits de l’Homme.

Protester, un risque assumé par la romancière qui expliquait à la BBC, l’utilité de telle manifestation au Zimbabwe : « Chaque secteur se désintègre. La santé, l’éducation, l’économie. Je suis inquiète pour ma sécurité. Ce serait naïf de ne pas l’être parce que nous avons un régime très répressif et nous savons qu’ils seront très probablement déployés contre le peuple ». Deux jours avant ce vendredi 31 juillet, la manifestation avait été déclarée illégale et les militaires étaient déployés en force dans toute la capitale Hararé. Tsitsi Dangarembga et un autre manifestant ont été embarqués dans un camion de police alors qu’ils portaient encore des pancartes, affirmait un photographe de l’agence de presse AFP.

Le président Emmerson Mnangagwa estimait que la force d’opposition tentait d’exploiter les difficultés économiques du pays pour renverser son gouvernement.

 

Aujourd’hui, vendredi 18 septembre 2020, la romancière Tsitsi Dangarembga comparaît pour incitation à la violence publique,  pour rupture de la paix, pour non distanciation sociale et pour actes de sectarisme.

La zimbabwéenne Tsitsi Dangarembga est écrivaine et réalisatrice. Elle est née dans la ville de Mutoko, dans le Nord-Est du pays. À deux ans, elle part avec ses parents pour l’Europe, direction l’Angleterre.

Son premier roman Nervous Conditions a remporté la section africaine du Commonwealth Writers Prize en 1989 : «J’ai écrit « Nervous Conditions » juste après l’indépendance dans les années 1980, et il y avait ce sentiment d’espoir» a-t-elle avoué au site The World. Réalisatrice, elle a produit Neria, le film le plus réussi du Zimbabwe sorti en 1993 a été primé. Son dernier livre, «This Mournable Body», a été sélectionné pour le Booker Prize.

Quelques jours après ces arrestations, des zimbawéen ont lancé le hashtag : Zimbabwéens se sont tournés vers les médias sociaux, publiant sous le hashtag #ZimbabweanLivesMatter. « Ce que j’aime chez #ZimbabweanLivesMatter, c’est que c’est un message positif. Ce n’est pas agressif. Ce n’est pas de la confrontation et c’est unificateur. Et donc je suis vraiment heureux de voir que nous avons maintenant un hashtag qui englobe tous les Zimbabwéens.» a commenté la romancière aux médias locaux. Avant d’ajouter : « Que tout cela ressemble à une reprise des pires jours du régime de plusieurs décennies du fondateur de la ZANU-PF, Robert Mugabe, avec Emmerson Mnangagwa dans le même rôle.»

#ZimbabweanLivesMatter

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Christiane Taubira en campagne pour son 1er roman «Gran Balan» dans Quotidien : Envoûtant !

Christiane Taubira a choisi l’émission de Yann Barthès, pour présenter ce lundi 14 septembre son nouvel ouvrage «Gran Balan». Avant cela l’écrivaine a accusé un «petit retard» en coulisses. Alors qu’elle était filmée enlevant son masque imposé en raison de la pandémie de coronavirus, l’ex-ministre de la justice tentait par la suite, sans succès, de démêler son masque accroché à ses boucles d’oreilles. Un moment qui a amusé, tant l’invitée elle-même que l’assistance qui l’attendait pour l’émission. Enfin délivrée, la guyanaise, pugnace, s’est installée à 19h30, face à Yann Barthès pour un quart d’heure littéraire de découverte, au fin fond de la Guyane, son pays natal.

Comme un clin d’oeil à son dernier maroquin, l’ancienne Garde des Sceaux, sous le gouvernement de François Hollande, met en scène Kerma Nofis, le clandestin qui affronte des regards inquisiteurs dans un procès qui l’étourdit mais ne l’intimide pas.  Il pose des questions à l’avocat qui le rembarde : « Non !!! ce n’est pas vous qui posez les questions ! » Mais personne ne semble disposer à entendre, moins encore à écouter ».

Kerma Nofis s’interroge sur l’avenir du pays qui l’accueille, sur son infortune, sur celle de Jay-Z, le riche américain,  sur ses fins de mois qui commencent dès le  dix-huit du mois. Pourtant, Kerma fait tout ce qu’il peut pour se maintenir en forme physiquement et intellectuellement. Il joue au domino avec Ti-Momo, son compagnon de cellule.

Le premier roman de Christiane Taubira dévoile, avec une verve éblouissante d’humanité, les coutumes, les joies, les errances, les colères comme les miracles de cette terre qu’elle connaît bien et aime tant : la Guyane. Un livre qui donne à rêver, sourire, pleurer autant qu’à réfléchir. (E. Plon)

«Gran Balan» a paru le 10 septembre aux éditions Plon.

Ci-dessous invitée sur France Inter, Christiane Taubira répond indirectement à Marine Le Pen. Cette dernière estimant, lors de la clôture de l’Université d’Été du RN, qu’ «Eric Dupond-Moretti c’est Taubira en pire » :

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Christiane Eda-Pierre, la soprano et professeure martiniquaise, nièce de Paulette Nardal, est décédée et «L’Opéra français perd une voix irremplaçable »

« L’Opéra français perd une voix irremplaçable et la Martinique un de ses enfants les plus talentueux », a tweeté, le ministère des outre-mer.

En 2019,  la Fondation d’Entreprise SPhere rendait hommage à celle qui fut «une des plus grandes sopranos mondiales de la seconde moitié du XXe siècle» .

«Elle a su imposer son style, sa voix, sa personnalité, son rire. Elle n’a jamais oublié d’où elle venait, la Martinique »,  avoue le martiniquais Fabrice Di Falco,

« Quelle voix, quelle belle personne qu’est Christiane Eda-Pierre », commentait Roselyne Bachelot en 2018.

La « reine française de l’art lyrique » s’est éteinte paisiblement dimanche 6 septembre 2020.

Après une carrière de 38 ans, la soprano martiniquaise Christiane Eda-pierre, Chevalier de la Légion d’honneur, pédagogue au conservatoire de Paris, est morte à 88 ans. Chanteuse d’opéra, elle était une des plus grandes voix internationales de son temps. Née le 24 mars 1932 à Fort-de-France en Martinique, dans une famille d’intellectuels, nièce de Paulette Nardal, Christiane apprend très jeune le solfège auprès de sa mère, professeure de piano, avant d’embrasser à Paris, une carrière internationale. Elle a chanté dans les plus grandes salles mondiales de Paris, New York, Londres ou Milan avec entre autres, à ses côtés Pavarotti et Domingo.

En Martinique, son père journaliste au Courrier des Antilles et sa mère professeure de musique, élèvent leur fille dans un milieu très bourgeois. La jeune Christiane qui apprend le piano, grandit sous l’influence de sa tante Paulette Nardal, une des figures notoires de la société martiniquaise. A 17 ans, elle part en France, rentre au Conservatoire National Supérieur de Paris, où elle obtient en 1957, le Premier Prix de chant, d’opéra et d’opéra comique.  Elle fait la rencontre du grand baryton suisse Charles Panzéra. Après l’Opéra de Nice et de Marseille, c’est à l’âge de 26 ans que la chanteuse connaîtra alors,  succès et triomphe auprès du grand public.

Paulette Nardal et ses soeurs au Salon de Clamart

De 1958 à 1986, elle a interprété les plus grands airs d’Opéra, Bizet, Mozart, Delibes, Rameau, Donizetti, Verdi et partagé la scène avec les plus grands comme Pavarotti à Central Park à New York en 1976.

Dans les années 80, Christiane Eda-Pierre chante avec Pavarotti à Central Park et plus de 300.000 personnes lui font «une ovation  extraordinaire ».

Selon ses proches, la soprano est décédée de mort naturelle, dans sa maison des Deux-Sèvres dans le centre-ouest de la France.

Christiane Eda-Pierre et son fils

Première cantatrice noire de l’Hexagone, Christiane Eda-Pierre était aussi pédagogue au Conservatoire de Paris.

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ImagesPinterest – biographie Christiane Eda-Pierre, une vie d’excellence de Catherine Marceline

L’écrivain saint-lucien Arnold Henry verse 100% des ventes de son roman à un orphelinat en Ouganda

Début août, l’écrivain saint-lucien Arnold Henry révélait une de ses bonnes actions faite à un orphelinat, situé à Kampala, en Ouganda. En juillet, l’auteur a reversé 100% des ventes de ses livres à une organisation à but non lucratif qui s’occupe d’une dizaine d’enfants dans le besoin. En retour de ce geste caritatif, les enfants de l’orphelinat lui ont adressé un beau message de remerciement. Touché, Arnold Henry a remercié les enfants qui lui ont adressé également une vidéo sur Instagram.

«Seed Hope Uganda» est une organisation qui accueille jusqu’à 16 enfants qui leur donne de la nourriture, leur assure un abri et une éducation. Selon les organisateurs, le don aidera à couvrir les frais de nourriture pendant quelques semaines et à payer les études des jeunes enfants.

Seed Hope Uganda, organisation à but non lucratif

Arnold Henry est un auteur pour jeunes enfants, et rappelle l’écrivain caribéen : « L’un de mes plus grands objectifs en devenant un auteur pour enfants à succès est de donner plus que ce que je reçois. Je suis très reconnaissant d’avoir le soutien dont j’ai besoin pour aider à changer la vie de certains enfants.»

Arnold Henry, écrivain de Sainte-Lucie

Des actions comme celles-là, Arnold Henry espère les prolonger, il vient de terminer un autre roman : « Avec mon dernier livre pour enfants, « Patiently Waiting for Hope », j’ai encore plus de grands projets pour redonner espoir aux plus démunis. La pandémie m’avait ralenti mais elle ne m’a jamais arrêté.»

Arnold Henry est né et a grandi à Castries, Sainte-Lucie. En 2001, il a reçu le prix du joueur national junior masculin de l’année de Sainte-Lucie. De 2003 à 2008, il a joué au basket-ball pour cinq écoles différentes en Amérique: Massanutten Military Academy, University of Vermont, Carl Albert State College, University of North Florida et Edward Waters College.

Son premier livre, «Hanging On To My Dreams», est paru le 27 juillet 2011 à Toronto, Ontario au Canada.

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Images Instagram/Seed up Uganda