Simone Biles est critiquée par ses pairs pour son dernier saut inédit. Si la prodige de la gymnastique américaine se réjouit de son exploit, elle avoue ne pas comprendre sa notation. Elle a choisi Le New York Times pour réagir. Visiblement blessée, la sportive évoque une punition, une injustice contre sa performance.
C’était le 22 mai dernier à l’US Classic d’Indianapolis. Simone Biles effectuait un saut qu’aucune autre femme n’a encore réalisé. Alors que chez les hommes ce saut figure dans les compétitions sans susciter la foudre, il reste encore interdit chez la gente féminine, voire même banni. Selon Le New York Times, le double brochet Yurchenko est « tellement périlleux, qu’aucune autre femme ne l’a tenté en compétition. Et il est peu probable qu’une femme dans le monde s’entraîne même pour l’essayer ».
Mais, Simone Biles est devenue une pionnière et en même temps une menace pour les organisateurs de cette discipline. Le talent de Simone Biles a été critiqué comme étant injuste envers les autres gymnastes, pour sa capacité à faire ce que les autres ne peuvent pas faire. Plus précisément, l’exécution par Simone Biles du double pique de Yurchenko a reçu un score provisoire de 6,6. Une note similaire à ses scores pour les autres sauts et sans points supplémentaires. Et sans reconnaissance de la difficulté qui pourrait rendre impossible le mouvement, relèvent les professionnels.
Simone Biles pas félicitée mais punie après son exploit
Les juges argumentent. Selon eux, il existe des risques pour la sécurité d’autres gymnastes. Si elles ne sont pas en mesure de terminer les mouvements comme le fait Simone Biles. Par ailleurs laissent entendre les juges, Si la sportive est récompensée, cela motiverait les autres gymnastes à tenter ce saut périlleux.
Mais rappelle le quotidien, ce n’est pas la première fois que les athlètes noirs sont censurés. En évoquant le cas de la sportive sud-africaine, Caster Semenya, Le New York Times va plus loin. Selon la rédaction, des sportifs hommes ont été reconnus pour leur talent exceptionnel, tel Michael Phelps, alors même qu’il avait des avantages indiscutables sur ses camarades. Non seulement la taille et les proportions de son corps mais une quantité d’acide lactique qui diminue sa fatigue et augmente considérablement son temps de récupération. De là a parler de racisme, il n’y aurait qu’un pas.
Et Le New York Times conclut en observant que : « Lorsque les athlètes féminines noires travaillent dur et vont au-delà, elles sont traitées avec suspicion, comme si elles étaient en quelque sorte malhonnêtes, ou comme si leur succès était au détriment des autres qui devraient être punies plutôt qu’encouragées. De Caster Semenya à Simone Biles, elles et d’autres athlètes noires sont confrontées au même racisme et à la misogynie ».
Dorothée Audibert-Champenois – Facebook Blacknews Page – Cnews ACTUS Page – Image Zeittblat Magazin